Fernando Marcos Miranda

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Fernando Marcos Miranda
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Nationalité
Activité

Fernando Marcos Miranda (Valparaíso, 1919Santiago, 2015) est un peintre muraliste chilien ayant effectué l'essentiel de sa carrière au Mexique.

Également portraitiste et ayant appartenu à la génération de 38[a], Marcos Miranda explore le surréalisme et l'abstraction géométrique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fernando Marcos Miranda naît à Valparaíso, au Chili, le [1].

Il étudie à l'École des Arts appliqués de l'université du Chili et à l'école des Beaux-Arts de Santiago (es), à l'âge de 16 ans où il est l'élève de Laureano Ladrón de Guevara, grand muraliste chilien, et où il reçoit l'influence du muralisme français, dominant dans le pays[2],[3]. Pendant sa formation, il est influencé par la visite au Chili, en 1940, des muralistes mexicains Xavier Guerrero et David Alfaro Siqueiros, qui ont inspiré leurs disciples locaux avec des thèmes liés à l'espace public social et à la réalité du travailleur chilien[1],[3].

Portrait de Cantinflas.

En 1950, Marcos Miranda obtient une bourse du gouvernement mexicain pour étudier la peinture et la sculpture murale à l'Académie de San Carlos et à l'École nationale de peinture, de sculpture et de gravure La Esmeralda (es) de Mexico. Il y est l'élève et l'assistant de David Alfaro Siqueiros et de Diego Rivera. Pendant son séjour au Mexique, il devient directeur de l'École expérimentale d'éducation artistique et correspondant de la publication chilienne Pro Arte, et peint le portrait de Cantinflas en 1972[1],[2],[3].

En 1953, lors de la visite de Diego Rivera au Chili, Fernando Marcos et l'artiste chilien Osvaldo Reyes rédigent et publient le Manifiesto del Movimiento de Integración Plástica (Manifeste du Mouvement d'intégration plastique[b]), un document, signé par Rivera, qui défend un accès à l'art par tout le monde et témoigne de l'existence de la peinture sociale chilienne[1],[2],[3],[4].

Marcos Miranda retourne au Chili en 1952, faisant partie des artistes du ministère chilien de l'éducation qui ont peint plusieurs fresques murales dans des établissements scolaires de tout le pays, développant ainsi, à travers l'art mural et ses projections, un message social dont les motifs traitent de l'origine de la nation et de la société chilienne avec des témoignages tels que ceux capturés dans Homenaje a Gabriela Mistral y a los trabajadores del salitre (Hommage à Gabriela Mistral et aux travailleurs du sel[c], 1947, à la Ciudad del Niño (es)[d]), Encuentros (Rencontres, 1994, sur le fronton de la mairie de San Miguel[e]) ou le projet Historia del Ferrocarril en Chile (Histoire des chemins de fer au Chili, 2007) qui était destiné à la station centrale du métro de la capitale[1],[2].

En 1979, Marcos participe à la 4e biennale internationale d'art de Valparaíso[5].

Au Chili, il occupe les postes de professeur de dessin, de composition et de décoration, directeur de la Casa de Cultura, professeur de peinture murale, directeur de l'Escuela Experimental de Educación Artística, professeur d'arts plastiques à l'université du Chili, professeur d'histoire de l'art puis directeur du département d'art de l'université technique d'État et professeur de composition et de décoration à l'Escuela de Canteros[1],[3].

Fernando Marcos Miranda meurt à Santiago le , à l'âge de 96 ans, et est enterré au parc du Recuerdo (es)[1],[2].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Fresque sur le fronton de la mairie de San Miguel.
  • Homenaje a Gabriela Mistral y los Trabajadores del Salitre (1947), fresque de 700 × 300 cm[f], Ciudad del Niño (es)
  • La Araucana (1952), peinture murale à la pyroxyline avec Osvaldo Reyes, dans les salles d'espagnol et de sciences sociales de l'école no 50, à Santiago.
  • Alegría Escolar (1957), peinture murale de mosaïque de 700 × 300 cm, à l'école de Peñaflor.
  • Encuentros (1994), peinture murale de 18,30 × 8,60 m, sur le fronton de la mairie de San Miguel
  • La Madre y los Niños, peinture murale et collage de 170 × 340 cm, sur le pabellón Cocema, Santiago
  • Cristo Pantocrátor (600 × 600 cm) et Virgen Madre de Dios (350 × 250 cm), fresques synthétiques (1982), respectivement sous la coupole et dans l'abside de l'église grecque orthodoxe de Santiago
  • Portique de l'école México à Chillán

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La Generación del 38 (Génération de 1938) est un mouvement artistique et littéraire chilien qui a tenté de dépeindre la décadence sociale de l'époque dans ses œuvres. Il s'est fait connaître sur la scène culturelle autour des années 1930.
  2. Consulter le contenu et la liste complète des signataires du manifeste sur Castillo Espinoza 2006, p. 62-63.
  3. Voir une reproduction de la peinture murale sur Castillo Espinoza 2006, p. 61.
  4. La Ciudad del Niño Presidente Juan Antonio Ríos (es), ou plus simplement Ciudad del Niño, était un grand centre d'accueil pour enfants et adolescents en situation irrégulière ou ayant des difficultés au sein de leur famille créé en 1943. Il était géré par la Fundación Consejo de Defensa del Niño (CODENI) et situé dans la commune de San Miguel, à Santiago.
  5. Cette fresque en céramique émaillée de plus de 18 m de long, visait à « recréer la mémoire historique et les archétypes de la famille, du travail et de la liberté »[2].
  6. C'est le premier hommage à la poétesse Gabriela Mistral après qu'elle a reçu le prix Nobel de littérature[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (es) « Biographie de Fernando Marcos », sur artistasvisualeschilenos.cl, Musée national des Beaux-Arts du Chili (consulté le ).
  2. a b c d e et f (es) « La partida de Fernando Marcos, discípulo de Diego Rivera y uno de los primeros muralistas de Chile », sur La Tercera, (consulté le ).
  3. a b c d et e (es) « Biographie de Fernando Marcos Miranda », sur granlogia.cl (consulté le ).
  4. (en) Rodney Palmer, Street Art Chile, Eight Books, , 144 p. (ISBN 9780955432217, lire en ligne), p. 8.
  5. (es) IV Bienal Internacional de Arte de Valparaíso, Valparaíso : Museo Municipal de Bellas Artes de Valparaíso (es), 1979.
  6. (es) « Œuvres de Fernando Marcos dans les collections publiques », sur artistasvisualeschilenos.cl, Musée national des Beaux-Arts du Chili (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources primaires[modifier | modifier le code]

  • (es) Fernando Marcos, Santiago, Galería Lawrence, .
  • (es) Fernando Marcos, Schlemmer, Santiago, Universidad Central/Facultad de Arquitectura y Bellas Artes, .
  • (es) Fernando Marcos, Pinturas y Grabados, Mitos y Leyendas de Isla de Pascua, Santiago, .

Sources secondaires[modifier | modifier le code]

  • (es) Ebe Bellange, El Mural como Reflejo de la Realidad Social en Chile, LOM y Ediciones Chile América Cesoc, .
  • (es) Ricardo Bindis, La Pintura Chilena : desde Gil de Castro hasta nuestros días, Santiago, Philips Chilena, .
  • (es) Ricardo Bindis, Pintura Chilena : doscientos años, Santiago, Origo Ediciones, .
  • (es) Baltazar Hernández R., Arte Mural de Chillán, Chillán, Imprenta La Discusión, .
  • (es) Pedro Labowitz, La Otra Mirada : Pinturas y Murales de Fernando Marcos, Santiago, Instituto cultural de Providencia, .
  • (es) Eduardo Castillo Espinoza, Puño y letra: movimiento social y comunicación gráfica en Chile, Ocho Libros Editores, , 191 p. (ISBN 9789568018238, lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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