Espace réservé aux femmes
Un espace réservé aux femmes est un lieu où ne peuvent entrer que les femmes (et parfois aussi leurs enfants), ce qui leur donne accès à un espace où elles n'ont pas d'interaction avec des hommes. À l'échelle mondiale et au fil de l'Histoire, de nombreuses cultures ont adopté, ou possèdent encore, des lieux réservés aux femmes.
Histoire
[modifier | modifier le code]De nombreuses cultures ont adopté des espaces de vie séparés entre les hommes et les femmes dans un même lieu d'habitation : c'est le cas du gynécée, du harem, de l'andaruni (en), du sérail, de la zenana, du purdah, de l'Ōoku, etc.
Les espaces réservés aux femmes sont une variante de séparation des sexes et leur application est visible dans les toilettes publiques, les voitures passager réservées aux femmes dans les transports publics ou les parkings réservés aux femmes[1]. Ces lieux sont parfois appelés des safe spaces.
L'ouverture ou l'existence de tels lieux est parfois contestée. Des militants des droits des hommes ont intenté des actions en justice pour obtenir l'accès aux espaces réservés aux femmes, comme dans l'affaire Stopps v Just Ladies Fitness (Metrotown) Ltd (en), qui concerne un club de gym au Canada. Certaines personnes ont soulevé des objections sur la valeur et la légitimité d'espaces particuliers réservés aux femmes[2].
L'accès des femmes trans, avec ou sans reconnaissance juridique de leur identité, donne parfois lieu à des litiges, sur les plans à la fois éthique et juridique[3],[4],[5].
Un exemple de séparation des sexes est le cas du sport féminin.
- Exemples
- Dans les années 1910 et 1920 à Lewisburg, au Tennessee, la population encourage l'ouverture de salons pour femmes pour héberger les femmes issus du monde rural qui voyagent vers les grandes villes et les marchés pour y conclure des transactions. Le Ladies Rest Room (en) est sans doute le dernier établissement de ce type encore ouvert[6].
- Un Ladies' ordinary (en) était une salle de restauration pour dames, qui apparaît dans les années 1830, à une époque où les conventions sociales interdisent qu'une femme se présente seule en public sans être accompagnée d'un homme[7].
Exemples de lieux réservés aux femmes
[modifier | modifier le code]Certains lieux ou évènements, ou certaines activités, peuvent appliquer la séparation des sexes selon des tranches horaires ou des journées définies à l'avance.
- Vestiaires, toilettes, douches... dans les lieux publics
- Banque réservée aux femmes (en)
- Places de parking réservées aux femmes
- voiture passager réservée aux femmes dans un train
- Pink rickshaw (en), des tuk-tuk pour femmes
- certains sex shops pour dames
- certaines librairies féministes
- parc d'attraction réservé aux femmes (en)
- Certains refuges pour femmes battues
- Certains centres hébergements d'urgence pour les personnes sans abri sont réservés aux femmes
- Clubs de sport
- Clubs féminins
- Écoles, collèges ou lycées pour femmes
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Women-only space » (voir la liste des auteurs).
- Kath Browne, « Genderism and the Bathroom Problem: (re)materialising sexed sites, (re)creating sexed bodies », Gender, Place & Culture: A Journal of Feminist Geography, vol. 11, no 3, , p. 331–346 (DOI 10.1080/0966369042000258668, S2CID 145219853)
- Julia Long, « So I'm a feminist troublemaker for requesting some women-only space? », sur The Guardian, (consulté le )
- Julia Serano, « On the Outside Looking In » (consulté le )
- Julian Norman, « Legalities of excluding trans women from women only spaces », (consulté le )
- Mary Murphy, « FEMINIST SPIRITUALITY AND GENDER Lessons From Beyond Women-Only Space », Communities, vol. 162, , p. 38–72 (lire en ligne, consulté le )
- « Ladies Rest Room: correspondence 2 :: Southern Places », sur digital.mtsu.edu (consulté le )
- Paul Freedman, « Women and Restaurants in the Nineteenth-Century United States », Journal of Social History, vol. 48, no 1, , p. 1–19 (ISSN 0022-4529, DOI 10.1093/jsh/shu042 , S2CID 143102613, lire en ligne)
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Barbara Brotman, « Dictionary For 'Womyn' Says Half Of Society Is A Dirty 3-letter Word », sur Chicago Tribune,
- A. Finn Enke, Finding the Movement: Sexuality, Contested Space, and Feminist Activism, Duke University Press, , 1st éd. (ISBN 978-0-8223-4062-1, lire en ligne )
- Zoe Fenson, « Why women-only spaces still matter », The Week, (lire en ligne)