Eleni Diamanti

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Eleni Diamanti
Eleni Diamanti en 2019.
Fonction
Directrice de recherche au CNRS
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (46 ans)
AthènesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
française (depuis le )
grecqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Site web
Distinction

Eleni Diamanti, née le à Athènes, est une physicienne franco-grecque, spécialiste de physique quantique, directrice de recherche au CNRS et cofondatrice de la start-up Welinq, qui fabrique des mémoires quantiques.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née en 1977[1] à Athènes[2], Eleni Diamanti grandit en Grèce dans une famille d'enseignants en physique[3]. Elle apprend l'anglais et le français avant le collège. Passionnée par les mathématiques et la physique, elle présente le concours d'entrée à l'Université polytechnique nationale d'Athènes, où elle est reçue première, ce qui lui vaut un passage à la télévision[3]. Elle y obtient un diplôme d'ingénieur en électricité et en informatique en 2000[4].

Elle poursuit ses études aux États-Unis, à l'Université Stanford en master de génie électrique qu'elle termine en 2002[5] et obtient un doctorat en ingénierie électrique en 2006[4]. À Stanford, elle publie vingt-six articles en six ans, sous la direction de Yoshihisa Yamamoto, professeur de physique appliquée et de génie électrique[3]. Elle se spécialise dans les protocoles de communication quantique : comment se « parler » quantiquement, comment échanger de la monnaie quantique, comment distribuer des calculs sur des processeurs dans des endroits distincts[3].

De retour en Europe en 2006, elle s'installe en France, et travaille comme chercheur post-doctorante Marie Curie à l'Institut d'Optique de Palaiseau[4] auprès de Philippe Grangier, spécialiste de mécanique quantique, qui a notamment participé aux expériences d'Alain Aspect qui lui valurent le prix Nobel en 2022[3]. Elle perfectionne un nouveau protocole de communication quantique et bat un record de transmission : plus de 80 kilomètres entre émetteur et récepteur[3].

Elle rejoint ensuite le CNRS en 2009[4], puis en 2016, à l'âge de 39 ans, elle devient directrice de recherche CNRS au Laboratoire d’Informatique de Sorbonne Université (LIP6)[3].

En 2022, Eleni Diamanti cofonde une start-up, Welinq, qui fabrique des mémoires quantiques[3],[6].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Eleni Diamanti est mariée avec un chercheur en économie à Sciences Po, ils ont trois enfants[3]. Elle obtient la nationalité française en 2020[3],[7].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Olivier Ezratty, Comprendre l'informatique quantique, , 3e éd. (lire en ligne), p. 61
  2. Audrey Dufour, « La physicienne Eleni Diamanti, le quantum et les quotas », La Croix,‎ (lire en ligne)
  3. a b c d e f g h i et j David Larousserie, « Eleni Diamanti, l'accélératrice du quantique », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité)
  4. a b c et d « Eleni Diamanti », sur Le Point (consulté le )
  5. « Eleni Diamanti's Home Page », sur largo.lip6.fr (consulté le )
  6. Manuel Moragues, « « C’est le moment de faire une percée dans le calcul quantique », affirme Eleni Diamanti, directrice de recherche au CNRS », sur usinenouvelle.com, (consulté le ).
  7. « Décret du 24 janvier 2020 », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  8. « Le CNRS dévoile ses médaillés d’argent 2024 », sur cnrs.fr, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]