Discussion:Alexandre Glazounov

Références : Du côté de chez Rimski-Korsakov

Bonjour Pierregil83 ,

Je reprends ici les passages les plus « intéressants » (il y en a beaucoup !) de l'ouvrage suivant :

• Nikolaï Rimski-Korsakov (trad. André Lischke), Chronique de ma vie musicale, Paris, Fayard, 2008 (ISBN 978-2-213-63546-0, OCLC 470985925, BNF 41259917), traduit, présenté et annoté par André Lischke

1. Alors que Rimski « fustige la paresse de Liadov, pourtant bien doué techniquement », « Glazounov est pour lui un modèle insurpassable sur lequel il ne tarit pas d'éloges : il voit en lui le résultat de ses propres efforts vers la maîtrise de son art, et s'il déplore ses crises de laisser-aller et d'alcoolisme, la perfection technique de son ancien élève lui fait tout pardonner »
2. Beaucoup d'élèves de Rimski-Korsakov « ont vécu dans un véritable culte de leur maître, tels Glazounov, Ossovski, Iastrebstev, auteur de précieux Souvenirs, et naturellement son gendre Maximilian Steinberg »
3. présentation de Sacha Glazounov : « Balakirev m'apporta un jour une composition d'un collégien de quatorze ou quinze ans, Sacha Glazounov. C'était une partition d'orchestre notée avec une écriture enfantine mais les aptitudes du garçon et son amour de la musique étaient indéniables ».
4. suite immédiate : « Dès les premières leçons avec Sacha, nos relations de simple connaissance et de maître à élève se transformèrent peu à peu en amitié, malgré la différence d'âge ».
5. premier concert important : « Sacha Glazounov, alors âgé de seize ans, qui se développait littéralement d'heure en heure, venait d'achever sa 1^re Symphonie en mi majeur (qui m'est dédiée). Elle fut jouée le 17 mars [1882] au deuxième concert de l'École gratuite sous la direction de Balakirev. Ce fut réellement une grande fête pour nous, artisans pétersbourgeois de la jeune école musicale russe/ La symphonie, jeune d'inspiration mais déjà mûre par la technique et la forme, remporta un vif succès. Le public fut sidéré de voir apparaître l'auteur en uniforme de collégien ».
6. Glazounov habitué des « vendredis de Belaïev » (l'édition Fayard donne « Belaiev »)
7. Achèvement du Prince Igor de Borodine avec Rimski-Korsakov !
8. Mise en place d'un « usage » aux Concerts symphoniques russes de « faire jouer à chacun de ces concerts au moins une œuvre de Glazounov » (en 1888)
9. Composition d'un Intermezzo pour Mlada de Rimski : « Glazounov accepta et composa un intermezzo magistral, en imitant habilement mon style »
10. Alcoolisme de Glazounov « On commençait à avoir peur pour son avenir, car il détériorait sa belle santé et dormait peu, tant à cause des beuveries que des insomnies qui s'ensuivaient. Et cet état allait se prolonger encore longtemps... » (ceci en 1896)
11. Démission de son poste de professeur et nomination ratée au poste de directeur du conservatoire de Saint-Pétersbourg, en 1905 : « Lors de réunions privées, tenues en ces temps de troubles chez Sacha Glazounov, un certain nombre d'enseignants avaient postulé pour qu'il soit nommé directeur d'un conservatoire autonome. mais l'affaire en resta là ».

Voilà déjà de quoi étoffer un peu l'article

Cordialement, FL^{ni d'yeux n'y mettre} 23 août 2016 à 19:17 (CEST)

Bonjour Flopinot2012 Le 11e et dernier point pose problème : Selon l'article anglais, Glazounov est devenu directeur du Conservatoire en 1905, selon tes réf. de cet ouvrage, cela ne se produisit pas.-- Pierregil83 (discuter) 24 août 2016 à 09:48 (CEST)

Bonjour Pierregil83 ,

Je vais regarder plus précisément les souvenirs de Rimski-Korsakov : il se peut que dans une page suivante (400 et quelque) cette nomination soit effective. Il se peut aussi que Rimski n'en parle pas — sa chronique n'est pas du tout « scrupuleuse », il commet parfois des erreurs, même des erreurs volontaires. À propos de Glazounov, cela reste sans danger : il porte un regard positif sur son élève. Mais je connais plusieurs passages de sa Chronique fortement contestés par les musicologues (notamment à propos de « notre » grand romantique, Hector Berlioz )

Sans utiliser directement le modèle citation, tu peux utiliser la page 224 pour rappeler que Rimski nomme toujours Glazounov Sacha dans ses souvenirs.

Autre source intéressante à consulter, pour un point de vue assez opposé à celui-ci :

• Piotr Ilyitch Tchaïkovski, Tchaïkovski au miroir de ses écrits : textes choisis, traduits et présentés par André Lischke, Paris, Fayard, coll. « Écrits de musiciens », 1996, 434 p. (ISBN 2213595755, OCLC 36233585)

Je te retrouverai la référence d'une lettre de Tchaïkovski à Glazounov, que Lischke considère comme éclairante.

Cordialement, FL^{ni d'yeux n'y mettre} 24 août 2016 à 14:17 (CEST)

Re-Bonjour Pierregil83 ,

Trouvé, sans difficulté : c'est p.395

Deux citations utiles, sur cette page :

1. « Lors de notre première assemblée générale [le 5 décembre 1905], Glazounov fut unanimement élu directeur. Les élèves exclus furent réintégrés. Mais il ne fut pas possible de reprendre les cours ».
2. « Les réunions du conseil artistique étaient tumultueuses à l'excès. Les uns, partisans de la reprise des cours, dénigraient autant qu'ils le pouvaient la corporation des élèves, s'empoignaient avec Glazounov, qui s'en tenait à la résolution prise lors du rassemblement ; certains de ses anciens partisans se détournèrent de lui sous la pression de l'esprit réactionnaire qui avait envahi une partie de la société. Glazounov, adoré de ses élèves, subissait assez fortement leur influence. Sa situation au sein du conseil était difficile. La partie conservatrice des enseignants se disputait avec lui à chaque séance ».

Voilà. Je coupe là, mais tu peux en retenir encore moins, si tu trouves la citation trop longue

Cordialement, FL^{ni d'yeux n'y mettre} 24 août 2016 à 19:17 (CEST)

Rimski-Korsakov, Glazounov et l'orchestration

Bonjour Pierregil83 et Musicien ,

Je copie-colle ici un paragraphe que j'avais rédigé dans l'article Traité d'instrumentation et d'orchestration de Berlioz (un de mes « Articles de Qualité  » préférés… et massacrés pendant / depuis cette labellisation) :

Le 29 novembre 1907, peu de temps avant sa mort, Rimski-Korsakov notait dans son journal : « Glazounov m'a redit une idée qu'il avait déjà plusieurs fois exprimée : il s'efforce d'orchestrer ses œuvres de manière que l'orchestration en elle-même ne soit pas remarquée, mais qu'en sonnant comme un piano idéal sous les doigts d'un pianiste idéal elle rende clairement toutes ses intentions créatrices, et en ce sens il est un classique ».

Ce qui me servait à illustrer un propos pour l'évolution de l'orchestration peut servir aussi pour « peindre » Glazounov orchestrateur en un trait plutôt bien venu.

Cordialement, FL^{ni d'yeux n'y mettre} 26 août 2016 à 13:07 (CEST)

Bonsoir Flopinot, je vois que tu m'as trouvé du boulot pour la rentrée, cool...Merci à toi ! -- Pierregil83 (discuter) 27 août 2016 à 23:28 (CEST)

Références : Du côté de chez Tchaïkovski

Bonjour Pierregil83 ,

Comme je le disais dans le message précédent, une autre source intéressante à consulter, pour un point de vue assez opposé à celui de Rimski-Korsakov, est dans l'ouvrage suivant :

• Piotr Ilyitch Tchaïkovski, Tchaïkovski au miroir de ses écrits : textes choisis, traduits et présentés par André Lischke, Paris, Fayard, coll. « Écrits de musiciens », 1996, 434 p. (ISBN 2213595755, OCLC 36233585)

Lettre de Tchaïkovski à Glazounov, du 30 janvier / 11 février 1890 : « Quelque chose vous empêche de vous développer, tant en largeur qu'en profondeur ».

C'est assez clair. Et Tchaïkovski ne mâchait pas ses critiques, à l'égard des compositeurs de Saint-Pétersbourg.

Cordialement, FL^{ni d'yeux n'y mettre} 24 août 2016 à 19:31 (CEST)

Rayon « Vacherie : vache qui rit » - Antoine Goléa

Bonjour Pierregil83 ,

Petite recherche dans l'ouvrage suivant :

• Antoine Goléa, La musique, de la nuit des temps aux aurores nouvelles, Paris, Alphonse Leduc et Cie, 1977, 954 p. (ISBN 2-85689-001-6).

Je te donne l'intégralité du passage (un paragraphe) concernant Glazounov :

« Alexandre Glazounov, né à Saint-Pétersbourg en 1865, mort à Paris en 1936. Il n'avait cependant quitté l'U.R.S.S. qu'en 1928, après un long essai d'adaptation qui devait rester infructueux. Il est néanmoins considéré, depuis, en U.R.S.S., comme l'un des maîtres du classicisme russe. Pour des oreilles occidentales, sa musique, où tous les genres, sauf l'opéra, sont représentés, sonne comme du Tchaïkovsky au rabais ; un exemple typique en est son Concerto pour violon, que les virtuoses jouent encore parce que le violon y est favorablement traité, mais qui est à peu près aussi creux musicalement que le Concerto de Sibelius ».

Le Concerto pour violon de Sibelius est une partition sur laquelle Goléa… « ne tarit pas d'injures », pourrait-on dire — voir dans cet article le paragraphe correspondant à la référence 164…

Je ne saurais assez remercier Kirtap, qui m'avait suggéré ce livre… Je l'ai acheté d'occasion, et il est intéressant de constater que Rachmaninov est aussi « expédié » en un paragraphe, p.638, juste après Glazounov, et dans des termes similaires — avec ses quatre Concertos pour piano (allez, je cite !) « admirablement écrits pour l'instrument, mais d'un terrible vide musical » !

Au fait, ce n'est pas pour le plaisir de citer que je note cela, mais mon exemplaire porte un double trait au stylo rouge et une flèche esquissée de la même couleur, en face de ce paragraphe rachmaninovien Cela donne une idée de la personne qui a bien voulu le vendre et s'en séparer. Du reste, il n'est fait mention, ni des trois Symphonies, ni des Cloches ou des Danses Symphoniques, ni des deux (admirables) Suites pour deux pianos, op.5 et op.17 Sérieux ?

Enfin, ce n'est pas moi le musicologue, dans cette affaire…

Cordialement, FL^{ni d'yeux n'y mettre} 24 août 2016 à 21:14 (CEST)

Histoire de la musique

Bonsoir Pierregil83,

Un ouvrage qui date un peu, mais très complet (avec des exemples musicaux) et remarquablement neutre, dans le bon sens du mot :

• Paul Pittion, La musique et son histoire : tome II — de Beethoven à nos jours, Paris, Éditions Ouvrières, 1960

Glazounov fait l'objet de trois pages dans ce livre, qui passe en revue sa carrière et le catalogue de ses œuvres, en accordant une place à part pour le Concerto pour violon et orchestre en la mineur (que Goléa mentionne en passant). C'est très intéressant, mais c'est long. Si tu le souhaites, je t'enverrai les pages scannés.

Cordialement, FL^{ni d'yeux n'y mettre} 24 août 2016 à 21:28 (CEST)