Cimetière de Guatemala

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Cimetière de Guatemala
Tombe d'Agripina de Sánchez en 2014
Pays
Commune
Superficie
12 hectares
Mise en service
1880-1883
Coordonnées
Identifiants
Find a Grave
Géolocalisation sur la carte : Guatemala
(Voir situation sur carte : Guatemala)

Le cimetière de Guatemala (en espagnol : Cementerio General de la Ciudad de Guatemala) est le cimetière principal de la ville de Guatemala, capitale du Guatemala. Construit en 1880 durant la présidence du général Justo Rufino Barrios, le cimetière est détruit lors des séismes de 1917-1918. Par la suite, il ne retrouvera pas sa splendeur initiale. Initialement réservé à l'élite et aux président guatémaltèques, le cimetière gagne progressivement les huit collines mayas environnantes sans n'avoir aucun plan d'urbanisation, à l'instar du développement de la ville après les séismes de 1917-1918 et au séisme de 1976[1].

Présentation générale[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc d'un grand monument funéraire
Sépulture de Venancio Barrios.
Monument Justo Rufino Barrios et sa sépulture sur la colline #1. Il est commandité par sa veuve en 1892[2].

Le cimetière de Guatemala prend place à un endroit nommé Potrero de Garcia, terrain qui avait été acheté par le gouvernement de Justo Rufino Barrios en 1878. Ouvert au public en 1881, les travaux ne sont alors toujours pas terminés. Autour du site se trouvent huit collines mayas qui font partie du site archéologique Kaminaljuyú, mais sont séparées du reste par un ravin[1]. Les collines sont entourés de lieux considérés avoir été utilisés pour le ballon de cérémonie[pas clair], bien que ceux-ci semblent trop long et étroits lorsqu'ils sont comparés à des lieux similaires[1].

Peu avant son ouverture officielle, un transfert des dépouilles provenant du cimetière San Juan de Dios a lieu[3]. Initialement, les lieux sont élaborés dans une symétrie parfaite avec une superficie de 20 000 m2 sans compter les annexes dont La Isla[3]. En alignement parfaite avec les rues environnantes, celle-ci sont bordées par des rangées d'arbres et des sépultures luxueuses construites par des sculpteurs professionnels. Le cimetière est l'un des premiers lieux publics de la ville à être pourvu de l'électricité[3].

En 1882, un rapport présenté au secrétaire de l'Hôpital San Juan de Dios qui est responsable du cimetière, indique que les collines seront utilisées comme un labyrinthe pour mener à des sépultures plus exclusives à construire[1].

La colline #1 est choisie par la famille et amis du président Justo Rufino Barrios pour la construction de sa majestueuse tombe. Celle-ci sera inauguré le , soit sept ans après sa disparition. L'intérieur de la colline maya est vidé afin de former le tombeau[1]. Le , les restes de Miguel García Granados, ancien président du Guatemala, sont transférés dans le cimetière. Le président de la chambre, Rafael Spinola prononce alors le discours officiel après une cérémonie solennelle.

En 1896, la magazine La Ilustración Guatemalteca publie un article concernant le cimetière le , jour des morts, qui décrit le site à travers ses tombeaux de personnes importantes[2].

Séismes de 1917-1918[modifier | modifier le code]

« La Isla », annexe utilisée par les moins nantis avant le désastre de 1917-1918 .
« La Isla » après les séismes.
Tombe décrite dans La Ilustración Guatemalteca en 1896[2]. Elle est complètement détruite lors des secousses sismiques de 1917-1918.

Une série de secousses survient dès novembre 1917 et se poursuit jusqu'en janvier 1918. En 1920, le prince Guillaume de Suède, alors en visite à Guatemala et Antigua Guatemala dans un périple à travers l'Amérique centrale, rapporte la totale destruction de la ville et les pénibles efforts de reconstruction.

À la suite des séismes, le cimetière est complètement démoli. Plus de huit mille cadavres sont exhumés par les secousses et, considérant les risques de propagation de la peste, les autorités s'en débarrassent dans un grand feu. Les tombes sont toujours à l'air libre en 1920 et aucun effort n'est fait pour les restaurer dans leurs conditions originales.

Coulées de boue de 2015[modifier | modifier le code]

Le n une large coulée de boue causée par l'érosion d'un ravin où coulent les eaux usées emporte 18 tombes[4]. Par la suite, plusieurs personnes tentent de relocaliser les sépultures dans l'éventualité d'une autre coulée[4]. Parmi les monuments en péril figure la sépulture de l'ancien président Miguel García Granados[4].

Célèbres occupants[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (es) Carlos Navarrete Cáceres, « Evidencias arqueológicas en el Cementerio General de la ciudad de Guatemala », Anales de la Academia de Geografía e Historia de Guatemala, Guatemala, vol. LXXVI,‎
  2. a b et c (es) Ramón A. Salazar, « Una excursión al país de los muertos », Síguere, Guirola y Cía., Guatemala, vol. I, no 7,‎ (lire en ligne)
  3. a b et c (es) Francisco Asturias, Historia de la medicina en Guatemala, Guatemala, Tipografía Nacional, (lire en ligne)
  4. a b c et d (es) G. Sánchez et M. Hernández, « Derrumbe en Cementerio General destruye 18 mausoleos », Prensa Libre, Guatemala,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (es) Carlos Sabino, Guatemala, la historia silenciada. 1944–1989. Parte I: Revolución y Liberación, Guatemala, Fondo de Cultura Económica,
  6. (es) Federico Hernández de León, El Libro de las efemérides, vol. Tomo III, Guatemala, Tipografía Sánchez y de Guise,
    • Federico Hernández de León, El capítulo de las efemérides: Golpe de Estado de 1839, Guatemala, Diario La Hora,
  7. (es) Severo Martínez Peláez, La Patria del Criollo, Ensayo de interpretación de la realidad colonial guatemalteca, México, Ediciones en Marcha,
  8. Héctor Gaitán, Los Presidentes de Guatemala, Guatemala, Artemis & Edinter, (ISBN 8489452253, lire en ligne Inscription nécessaire)
  9. (es) M.B. Martínez, « Viejos datos reverdecen la leyenda: Martí y la Niña » [archive du ], n.d. (consulté le )
  10. Federico Hernández de León, El capítulo de las efemérides: Golpe de Estado de 1839, Guatemala, Diario La Hora,
  11. (es) R. Fernández Ordóñez, Disparos en la obscuridad. El Asesinato del presidente José María Reina Barrios, Guatemala, Universidad Francisco Marroquín. Facultad de Educación,

Articles connexes[modifier | modifier le code]