Chã das Caldeiras

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Chã das Caldeiras
Image illustrative de l'article Chã das Caldeiras
Vue aérienne de la Chã das Caldeiras avec le Pico do Fogo.
Localisation
Coordonnées 14° 57′ N, 24° 22′ O[1]
Pays Drapeau du Cap-Vert Cap-Vert
Municipalités Mosteiros, Santa Catarina do Fogo, São Filipe
Géologie
Massif Fogo
Type de cratère Caldeira
Type Volcan rouge
Activité Actif
Dernière éruption 2 avril au 26 mai 1995
Code GVP 1804-01=
Observatoire Observatoire volcanologique du Cap-Vert[2]
Dimensions
Altitude 2 700 m
Diamètre km
Profondeur 1 000 m
Découverte
Découvreur Portugais (1456)
Géolocalisation sur la carte : Cap-Vert
(Voir situation sur carte : Cap-Vert)
Chã das Caldeiras

La Chã das Caldeiras, parfois abrégée en Chã[3], est une caldeira du Cap-Vert située sur l'île de Fogo. D'un diamètre de neuf kilomètres et ouverte vers l'est, elle est ceinturée à l'ouest par la bordeira, un rempart montagneux qui culmine à 2 700 mètres[4],[1]. Elle a été créée par une éruption du Monte Armarelo, un ancien cône volcanique effondré, qui a été remplacé par le Pico do Fogo[1].

Géographie

Vue aérienne de Fogo avec le Pico do Fogo à l'intérieur de la caldeira de Chã das Caldeiras.

La Chã das Caldeiras est située dans le Sud-Ouest du Cap-Vert et occupe le Nord-Est de l'île de Fogo. Elle est partagée entre les municipalités de Mosteiros au nord-est, de Santa Catarina do Fogo au sud-est de de São Filipe à l'ouest. D'un diamètre de neuf kilomètres, la caldeira est cernée par un rempart montagneux au sud, à l'ouest et au nord qui culmine à environ 2 700 mètres d'altitude : la bordeira. À l'est, le rebord est absent et la caldeira est ouverte sur l'océan Atlantique. Dans la caldeira s'élève un stratovolcan, le Pico do Fogo, qui culmine à 2 829 mètres d'altitude et qui constitue la partie active du volcan depuis la formation de la Chã das Caldeiras.

Un millier de personnes vivent de manière permanente à l'intérieur de la caldeira, dans les hameaux de Bangaeira et Portela faisant partie de la municipalité de São Filipe[5]. Partie intégrante du parc national de Fogo, c'est l'une des principales destinations touristiques du Cap-Vert. On y accède par une seule route centrale, pavée de basalte, depuis São Filipe au sud, à 35 kilomètres, ou par la route du nord-est. Un sentier à fort dénivelé permet également de rejoindre la localité côtière de Mosteiros.

Sur la pouzzolane, les lapilli ou les contreforts rocheux de la bordeira, la végétation est clairsemée mais plusieurs plantes endémiques y poussent néanmoins, tout particulièrement Echium vulcanorum (lingua-de-vaca) que l'on ne trouve nulle part ailleurs, également Sarcostemma daltonii (gestiba), Verbascum cystolithicum (mato-branco), Lavandula rotundifolia (aipo) ou Euphorbia tuckeyana (tortolho)[6].

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Histoire

L'éruption de 1995 a ouvert une fissure dans la caldeira, dans les laves de la précédente éruption de 1951, à proximité du village de Portela. La route a été coupée et les habitants ont été évacués pendant plusieurs mois[5].

Depuis fin novembre 2014, une éruption alimente une coulée de lave qui recouvre entièrement le hameau de Portela et menace fortement de destruction celui de Bangaeira[7],[8].

Économie

Une communauté de 1 300 personnes y vit de manière permanente, dans plusieurs villages, dont les plus importants sont Portela et Bangaeira[5]. Là où la terre n'est pas recouverte par les laves, les paysans cultivent des arbres fruitiers, des céréales et des vignes. Une coopérative viticole y produit un vin local, le manecon, qui n'est pas exporté[5].

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Infrastructures

Une école accueillait 158 élèves en 2010[9]. Le village de Portela possède deux églises, l'une catholique, l'autre adventiste.

En 2012 il n'y a pas d'électricité dans les hameaux de Bangaeira et Portela mais le raccordement est attendu pour 2016[10].

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Notes et références

  1. a b et c (en) « Fogo », Global Volcanism Program (consulté le )
  2. (en) Observatório Vulcanológico de Cabo Verde (OVCV)
  3. (en) « Synonymes et sous-éléments », Global Volcanism Program (consulté le )
  4. (fr) Michel Lesourd, Le Cap-Vert, Paris, Éditions du Jaguar, (ISBN 978-2-86950-408-0), « Chã das Caldeiras », p. 136-140
  5. a b c et d (fr) Michel Lesourd, État et société aux îles du Cap-Vert : alternatives pour un petit État insulaire, Karthala, Paris, 1996, p. 86-87 (ISBN 2-86537-625-7)
  6. (en) Isildo Gomes et al., Endemic plants and indigenous trees of the Cape Verde islands, Ministry of Environment, Agriculture and Fishery and the Projects « Conservation and Exploration of the Natural Resources on the Island Fogo » (Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeitand) and « Conservation of Biodiversity », 2003
  7. (fr) « Cap Vert: de la lave coule toujours du volcan Pico de Fogo », Jeune Afrique (consulté le )
  8. (fr) « L'éruption du Pico do Fogo du 23.11.2014 – l'éruption oublie … », Blogs le monde sur Le Monde.fr (consulté le )
  9. (pt) « Chã das Caldeiras: 158 alunos recebem kits escolares », A Semana, 23 octobre 2010 [1]
  10. (pt) « Primeiro-ministro promete energia para Chã das Caldeiras, Fogo, até 2016 », RTC, 13 juin 2011 [2]

Annexes

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Articles connexes

Bibliographie

  • Michel Lesourd, Le Cap-Vert, Paris, Éditions du Jaguar, (ISBN 978-2-86950-408-0), « Chã das Caldeiras », p. 136-140