Charles-André Balland

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 1 janvier 2015 à 21:20 et modifiée en dernier par Avuxon (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Charles-André Balland est né le 15 février 1761 et est mort à Paris le 27 décembre 1810. Il était avocat, procureur syndic du district de Bruyères, membre de la Convention nationale, député au Conseil des cinq-cents.

Biographie

Quand la Révolution française éclate, Charles-André Balland est curateur au bailliage de Bruyères. Il est candidat, en 1791 à l'élection de l'Assemblée législative mais c'est son concurrent François de Neufchâteau qui est élu, Balland est son suppléant.

L'année suivante en 1792, il est élu suppléant de François de Neufchâteau à la Convention nationale avec 185 voix sur 387. François de Neufchâteau refuse de siéger en invoquant des problèmes de santé et c'est Balland qui monte siéger à Paris.

Lors du procès de Louis XVI, à la troisième question posée sur la mort du roi, il fait une réponse embrouillée mais prudente et ne vote pas la mort, déclarant : « Je vote, quant à présent pour sa détention, sauf à bannir ou à le faire mourir, si le peuple le veut.»

Pour mémoire les six députés vosgiens et le suppléant Balland ont voté ainsi : trois ont demandé la mort Poullain-Grandprey, Souhait et Perrin, trois ont demandé l'exil ou l'internement Bresson, Couhey et Balland, et un s'est récusé Noël.

Son action politique est modeste et Antoine-Vincent Arnaud le définit ainsi : « Membre de la convention, il fit partie de cette assemblée, à peu près comme le grain de sable fait partie du rivage.»[1]

Son action et ses interventions sont surtout remarquables dans le domaine économique puisqu'il fait partie de la commission des finances. Ses travaux Projet de Banque nationale visant à diminuer beaucoup et promptement la masse des assignats en circulation ainsi que le prix des denrées et des marchandises du 19 pluviôse an III et Observations contre la loterie et tontine en faveur de la banque nationale du 9 ventôse an III sont les plus connus.

Il est de nouveau élu au Conseil des cinq-cents et intègre une fois encore la commission des finances.

On lui offre en 1800 un siège au tribunal d'appel de Nancy, il décline cette offre, sa vie est désormais à Paris où il meurt en 1810.

Sources

  • Galerie historique des contemporaines, Pierre Louis Pascal de Jullian, 1822
  • Dictionnaire historique : ou, Biographie universelle des hommes…, François-Xavier Feller, ed. E. Houdaille, 1836
  • site de l'Assemblée nationale, biographies
  • Le grand livre des élus vosgiens, 1791-2003, Bertrand Munier, ed. Gérard Louis, 2003
  • Les Vosgiens célèbres, Albert Ronsin, ed. Gérard Louis, 1990

Notes et références

  1. Biographie nouvelle des contemporains [1787-1820], Antoine-Vincent Arnault, 1827