Château de la Bossivière

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Château de la Bossivière
Image illustrative de l’article Château de la Bossivière
Début construction XVIIIe siècle
Pays Drapeau de la France France
Région historique Pays de la Loire
Département Mayenne
Commune Bierné-les-Villages

Le château de la Bossivière, situé sur la commune de Bierné-les-Villages à Argenton-Notre-Dame, le domaine de la Bossivière fut autrefois une terre noble. Il possédait un logis seigneurial. Construït en tuffeau, le château n'a pu résister à l'outrage des ans et du temps. Il se dressait à proximité d'une ferme située sur la commune d'Argenton, à cet endroit où nous découvrons un petit sanctuaire construit avec les pierres des anciennes ruines.

Le château présentait une partie ancienne qui se composait d'une aile flanquée d'une tour hexagonale à la base. Grâce à l'encorbellement des angles, cette tour avait une forme carrée à l'étage. Les fenêtres étaient ornées de sculptures de la Renaissance. Le corps principal du logis datait du XVIIIe ; les trumeaux de ses cheminées décorées ne possédaient pas d'armoiries.

Mme Françoise de Bonneau, veuve de Thomas Rallier, sieur de la Tertinière et prévôt provincial de la maréchaussée de Château-Gontier, résidait à la Bossivière vers 1740. Mme Chotard y donna asile, pendant la Terreur, à Pierre Maline, curé de Ménil. Louise-Olympe Rallier de la Tertinière épousa René-Emery Déan, seigneur de Luigné le 24 janvier 1757. À cette époque, sa famille comptait 2 fils : René-Toussaint et Etienne-Thomas et 3 filles : Catherine-Madeleine, Françoise-Olympe et Louise-Aimée. Mme Déan et ses 3 filles habitaient donc la Boissivière pendant la Révolution ; elles donnèrent asile aux prêtres non assermentés de toute la région. Trahies par un homme qu'elles avaient secouru, les 4 femmes et le vicaire de Contigné - qui se trouvait ce jour-là en leur compagnie - furent arrêtés par les gardes nationaux de Saint-Laurent-des-Mortiers, le 22 novembre 1793, le tribunal révolutionnaire condamna à mort le vicaire de Contigné le . On transféra Mme Déan et ses filles à la prison de Château-Gontier puis au Calvaire d'Angers où elles subirent l'interrogatoire de Morin et de Ruffin, le 25 janvier 1794. On fusilla la mère et sa fille aînée au Champ-des-Martyrs, le 1er février. Le 31 mars, les mêmes commissaires condamnèrent les sœurs à la guillotine mais la dissolution de la commission les sauva définitivement. Elles se fixèrent dans la paroisse de la Trinité d'Angers. Françoise-Olympe fonda une école de charité pour les jeunes ; Louise-Aimée épousa Mr de la Chapelle, Chevalier de Saint-Louis.

Un monument situé en bordure de la route de Coudray à Argenton a été élevé en souvenir de Mme Déan de Luigné et du château.