Calcifuge

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L'adjectif calcifuge (dont les racines latines signifient : « qui fuit le calcaire ») qualifie les plantes qui évitent les terrains calcaires ou à tendance alcaline. On peut également les qualifier d'acidophiles ou de silicicoles. L'antonyme est calciphile ou calcicole.

Le terme « acidophile » est à réserver à la micro-biologie. On doit employer « acidiphile » lorsque l'on parle de plantes et d'écologie.

Dans les terrains calcaires, le pH élevé rend le fer et les phosphates moins soluble. De ce fait, les plantes calcifuges montrent souvent des carences en fer ou phosphates qui se traduisent par de la chlorose. Les nervures des feuilles restent vert foncé, mais les tissus plus éloignés des nervures deviennent vert clair. De plus, le cation Ca2+ forme des complexes avec les « têtes » polaires des phospholipides des membranes plasmiques, ce qui diminue la fluidité membranaire et entraîne des fuites du contenu cytoplasmique, perturbant la nutrition des plantes. Celles qui ne sont pas adaptées[1] absorbent ou retiennent plus difficilement les minéraux[2].

Plantes calcifuges

Notes et références

  1. Les plantes calcicoles ont des membranes plasmiques plus fluides, ou rejettent activement le calcium hors des cellules et donc de la racine, mais la plupart se font aider par des mycorhizes qui rendent le calcium inerte de deux façons : rejet actif vers l'extérieur des ions calcium qui entrent dans leurs cellules ; immobilisation des ions sous forme de petits cristaux d'oxalate de calcium dans le sol grâce à la sécrétion fongique d'oxalate. « Ainsi beaucoup de plantes sont-elles “symbiocalcicoles”, c’est-à-dire rendues tolérantes au calcaire par leurs symbioses mycorhiziennes » selon Marc-André Selosse.
  2. Marc-André Selosse, Jamais seul. Ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations, Acres Sud Nature, , p. 56.

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