Brímir

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Audhumla nourrissant Ymir et créant Búri, peinture de Nicolai Abraham Abildgaard (1790)

Dans la mythologie nordique, Brimir ou Brímir est un autre nom pour le géant Ymir, ainsi qu'une halle (ou le nom du propriétaire d'une halle) pour les âmes des hommes bons après la fin du monde prophétique du Ragnarök.

Un nom d'Ymir[modifier | modifier le code]

Dans la strophe 9 de la Völuspá, aussi citée au chapitre 14 de la Gylfaginning de l'Edda de Snorri, Brímir ainsi que Bláinn sont cités comme des noms d'Ymir :

9.
Þá gengo regin öll
á röcstóla,
ginnheilog goð,
oc um þat gættuz,
hverr scyldi dverga
dróttin scepia
ór Brimis blóði
oc ór Bláins leggiom[1].
9.
Alors tous les dieux montèrent
Sur les sièges du jugement,
Divinités suprêmes
Et se consultèrent
Pour savoir quel peuple
Le nains devaient créer
Du sang de Brímir
Et des os de Bláinn[2].

Halle ou géant[modifier | modifier le code]

Au chapitre 52 de la Gylfaginning de l'Edda de Snorri, Brimir est une demeure qui existera après la fin du monde prophétique du Ragnarök pour accueillir les âmes des hommes bons. Elle est décrite comme suit :

« [...] il y aura abondance d'agréables boissons dans la halle qui s'appelle Brimir et qui se trouve à Okolnir. »[3]

Dans une autre version du texte, la halle est appelée Brimlé et non pas Brimir[4].

Toutefois, selon la Völuspá, il s'agit d'une salle qui appartient à un géant appelé Brímir :

37.
Stóð fyr norðan,µ
á Niðavöllom
salr úr gulli
Sindra ættar;
Enn annar stóð
Á Ókólni
biórsalr iötuns,
enn sá Brimir heitir[1].
37.
Se dressait au nord
A Nidavellir
La salle d'or
Des enfants de Sindri ;
Un autre se dressait
A Ókólnir
La salle à bière du géant
Qui s'appelle Brímir[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (is + fr) « Völuspá », sur nordic-life.org (consulté le ).
  2. Régis Boyer, 1992 - L'Edda Poétique, Fayard, p. 534, (ISBN 2-213-02725-0)
  3. François-Xavier Dillmann (trad.), 1991 - L'Edda, éd. Gallimard, p. 100, (ISBN 2-07-072114-0)
  4. François-Xavier Dillmann (trad.), 1991, p. 190
  5. Régis Boyer, 1992, p. 542