Boulevard Karl-Marx

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Boulevard Karl-Marx
Image illustrative de l’article Boulevard Karl-Marx
Vestiges de l'ancienne enceinte d'Argenteuil, boulevard Karl-Marx, août 2020.
Situation
Coordonnées 48° 56′ 46″ nord, 2° 15′ 26″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Argenteuil
Début Place Pierre-Semard
Morphologie
Type Boulevard
Histoire
Anciens noms Boulevard Saint-Denis
Boulevard Thiers
Géolocalisation sur la carte : Val-d'Oise
(Voir situation sur carte : Val-d'Oise)
Boulevard Karl-Marx
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Boulevard Karl-Marx
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Boulevard Karl-Marx

Le boulevard Karl-Marx est une voie de communication d'Argenteuil dans le Val-d'Oise, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Boulevard Saint-Denis, Argenteuil, en hiver, Claude Monet, 1875.

Partant, au nord, de la place Pierre-Semard à sa rencontre avec la rue Paul-Vaillant-Couturier (anciennement rue d'Enghien dans sa partie orientale), il marque le début de l'avenue du Maréchal-Foch (anciennement avenue de la Gare), puis passe le croisement de la rue Pierre-Guienne et de la rue de la Voie-des-Bans, pour se terminer en impasse, au droit de la route départementale 311.

Il est desservi par la gare d'Argenteuil, inaugurée en 1851, et située au nord du boulevard.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Maison où Karl Marx a séjourné en 1882 à Argenteuil.

Cette voie de communication porte historiquement le nom de la ville de Saint-Denis, dont l'abbaye rayonnait dans les environs. Elle fut au XIXe siècle renommée boulevard Thiers. Reflétant les évolutions du paysage politique, elle tient aujourd'hui son nom de Karl Marx, historien, socialiste et communiste allemand, théoricien de la révolution.

Longtemps fief du Parti Communiste Français, la ville entreprit au début des années 2000 de renommer les voies témoins de son ancienne identité ouvrière. Toutefois, et malgré les demandes de riverains, le boulevard conserva son nom[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Bagarre d'Argenteuil : Buvette de la gare vers laquelle se produisit le double meurtre du 12 juin 1912. Agence Rol.

Ouverte dans les remparts, se trouvait la porte Saint-Denis, qui donnait sur la voie des Bans, empruntées par les ouvriers agricoles lors du ban des vendanges, autorisation de la récolte du raisin dans les vignobles d'Argenteuil[2]. C'est en 1816 que Grégoire Collas, maire de la ville, prit la décision de combler les fossés et d'araser les remparts jusqu'à leurs fondations. Appelé boulevard Saint-Denis, il fut ensuite renommé boulevard Thiers[3].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Maison impressionniste.
  • En 1882, le philosophe Karl Marx séjourna à Argenteuil chez sa fille Jenny qui vécut au no 27 boulevard Saint-Denis[4] de 1881 à sa mort en 1883[5].
  • En 2003, des scènes du film Ripoux 3 de Claude Zidi y ont été tournées, lorsque René (Philippe Noiret), suivi par Julien (Lorànt Deutsch), sort de la gare RER et se dirige vers le restaurant "Le Terminus", au no 35 où travaille sa fille Maud (Laurence Boccolini)[6].
  • Immeuble du même café Le Terminus à Argenteuil (Val-d'Oise), à l'angle de l'avenue du Maréchal-Foch, construit vers 1930, par l'architecte André Cordonnier (1885-1954). Les céramiques de la façade sont l'œuvre de Gentil et Bourdet.
  • Vestiges d'une des tours des anciens remparts construits en 1549, dont le contour extérieur est emprunté par le boulevard dans sa partie sud. La résidence des Remparts en conserve le souvenir. La tourelle est visible sur un plan de 1610[7].
  • Le peintre Claude Monet y habitait, au no 21[8],[9], anciennement au no 5 du boulevard Saint-Denis. Il l'a représentée pendant l'hiver 1875[10].
  • Église évangélique d'Argenteuil, établie en 1983 à cette adresse[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Par Renaud Saint-Cricq Le 23 juin 2005 à 00h00, « Les figures communistes chassées des rues d'Argenteuil », sur leparisien.fr, (consulté le )
  2. « Argenteuil d'antan - Streetview & cartes postales anciennes », sur argenteuil.d-antan.com (consulté le )
  3. A. (18-19 ?) Auteur du texte Pincemaille et Émile (18-19 ) Auteur du texte Giffault, « Commune et ville d'Argenteuil / dressées par A. Pincemaille ; ... dessinées et gravées par A. Giffault, 1898 », sur Gallica, (consulté le )
  4. « Argenteuil veut faire « revivre » Claude Monet et attirer les touristes », sur actu.fr (consulté le )
  5. H.J. Krysmanski Le dernier voyage de Karl Marx, 2007
  6. « L2TC.com - Ripoux 3 (2003) - Lieux de tournage », sur www.l2tc.com (consulté le )
  7. Chevalier, Etienne-Olivier. Auteur du texte et Lebeuf, Jean (1687-1760). Auteur du texte, « Notices sur la commune et sur l'hospice d'Argenteuil / par M. Etienne-Olivier Chevalier,.... Notice sur la ville d'Argenteuil / par M. l'abbé Lebeuf ; préface de A. et M.-H. Giot », sur Gallica, (consulté le )
  8. Par Thibault Chaffotte Le 10 septembre 2022 à 09h24, « La maison de Claude Monet, à Argenteuil, comme vous ne l’avez jamais vue », sur leparisien.fr, (consulté le )
  9. « Argenteuil : Les sites remarquables »
  10. « Monet : Rue sous la neige, Argenteuil - Google Arts & Culture », sur Google Arts & Culture (consulté le )
  11. Observatoire du Patrimoine Religieux, « Eglise évangélique »