Billet de 500 francs Colbert

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500 francs Colbert
Pays officiellement utilisateurs Drapeau de la France France
Valeur 500 francs
Largeur 175 mm
Hauteur 105 mm
Caractéristiques de sécurité

Recto

500 francs Colbert, Face recto
Design Jean-Baptiste Colbert, le dieu Mercure et des vaisseaux
Créateur Lucien Jonas
Date de création

Verso

500 francs Colbert, Face verso
Design Le port de La Rochelle et une femme casquée au trident
Créateur Lucien Jonas
Date de création

Chronologie

Le 500 francs Colbert est un billet de banque en francs français créé par la Banque de France le pour succéder au 500 francs La Paix mais il n'est pas mis en circulation.

Historique[modifier | modifier le code]

La conception du billet de 500 francs Colbert débute en 1939 avec la recherche d'une réduction de la consommation de papier filigrané[1]. Le billet à l'effigie de Jean-Baptiste Colbert est créé début janvier 1943[2],[3]. Trois millions d'exemplaires de ce billet ont été produits mais ils n'ont pas été mis en circulation[2]. Ils sont restés en réserve d'où le nom de Type 43 Réserve également attribué à ce billet[2],[4].

En 1946, un million d’exemplaires sont surchargés des mentions « Cinq cent piastres » et « Trésor aux armées » afin d’être utilisés pour l’Indochine française : là encore, la mise en circulation fut suspendue[5].

Description[modifier | modifier le code]

Conçu dès 1939, le billet de 500 francs Colbert arbore en septembre de cette année, au verso la mention « Par sa marine et par ses colonies, la France éclaire le monde ». Les différents échecs de la marine française rendront obsolète cette mention[6]. Sa création finale date du sur un dessin de Lucien Jonas et une gravure effectuée par Georges Beltrand. La taille douce est réalisée par Jules Piel. Le filigrane représente un soleil stylisé en forme de visage[4].

Parmi les exemplaires existants, on retrouve les épreuves spécimens 000, les billets avec la date du au verso. Une version a existé avec la date du mais aucun ne subsiste[4],[3]. Certaines coupures comportent une surcharge de la Trésorerie aux Armées[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Claude Camus, « Journée d'études de la Société française de Numismatique en partenariat avec la Monnaie de Paris et la Banque de France, organisée par l'IDHES et l'IRHIS. : Jean-Claude Camus. », sur IDHES Paris Nanterre, (consulté le )
  2. a b c et d Libaud 2017.
  3. a et b « Les billets de 500 francs », sur Collection de Monnaie (consulté le )
  4. a b et c Fayette et et al. 2007, p. 284.
  5. [PDF] « Le 500 francs Colbert type 1943 », sur Numizon, octobre 2018.
  6. Bidaux 2019, p. 158.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Claude Camus, « Le billet de 500 francs type 1943 « Colbert » non émis. Motivations et empêchements », Bulletin de la Société française de Numismatique, vol. 75, no 7,‎ , p. 234‑239 (présentation en ligne)
  • Olivier Libaud, « Connaissez-vous le 500 francs Colbert ? », Monnaie Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Alain Dailly, « Du 1000 francs Flameng au 500 francs Colbert (1896-1945) », Cahiers anecdotiques de la Banque de France, vol. HS, no 2,‎
  • Mathieu Bidaux, De la presse à la monnaie (1857-1945) : La Fabrication des billets de la Banque de France, construction et entretien de la confiance (Thèse), Université Rouen Normandie, , 781 p.
  • Claude Fayette, Jean-Paul Vannier, Jean-Marc Dessal et Michel Perdrix, Les billets de la Banque de France et du Trésor (1800-2002), Ed. Numismatique & Change, , 617 p. (ISBN 9782350580654), « 33. 500 francs (Colbert) - Type 1943 "Réserve" »