Benoît Lesterpt-Beauvais

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Benoît Lesterpt-Beauvais, fils de François Lesterpt, avocat, et de Dorothée Cœur-Deroy, est né au Dorat (Haute-Vienne), le 22 août 1750. Il a été guillotiné à Paris, le 31 octobre 1793, après avoir été député aux États généraux de 1789 et membre de la Convention nationale.

Avocat au Dorat, il fut élu par la sénéchaussée de la Basse-Marche député du tiers état aux États généraux, le 20 mars 1789, en même temps que son frère Jacques Lesterpt. Au sein de l'Assemblée constituante, il se prononça pour les réformes.

Devenu receveur du district de Dorat, il fut élu, le 2 septembre 1792, député de la Haute-Vienne à la Convention nationale, où il sympathisa avec les Girondins.
Lors du procès de Louis XVI, il vota pour la culpabilité du roi, contre l'appel au peuple, pour la mort, mais avec sursis à l'exécution jusqu'au moment où l'ennemi envahira le territoire français et, en cas de paix, jusqu'à l'époque qui sera fixée par la Convention nationale ou le Corps législatif. Le 19 janvier 1793, il vota pour le sursis.

Benoît Lesterpt devint membre du Comité de liquidation et suppléant du Comité des finances. Le 13 avril 1793, il vota pour la mise en accusation de Marat, le 8 mai, il fit partie des membres que le Comité de salut public avait choisi pour aller dans les sections de Paris hâter le recrutement, et le 28 mai, il vota pour le rapport du décret, qui la veille, avait cassé la Commission des Douze.

En juin 1793, il fut nommé commissaire près la manufacture d'armes de Saint-Étienne, mais devint suspect pour son modérantisme ; le 31 juillet Le Carpentier déclara à la Convention qu'il s'était associé aux rebelles de Lyon et demanda d'appeler son suppléant.

Décrété d'accusation comme fédéraliste, il fut arrêté et comparut devant le Tribunal révolutionnaire en même temps que les Girondins, et sous la même inculpation, du 3 au 9 brumaire an II (24-30 octobre 1793). Il fut condamné à mort, le 9 brumaire an II, avec ses vingt cocondamnés, et fut guillotiné le lendemain avec eux (31 octobre 1793).

Son frère Jacques, dit Lesterpt l'aîné, le remplaça à partir du 9 ventôse an III (27 février 1795).

Sa famille avait le Château de la Chabroulie commune Isle aujourd'hui propriété privée


Sources

  • Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises. Première série, 1787 à 1799. Tome LXXI
  • Gérard Walter, Actes du Tribunal révolutionnaire.
  • Dictionnaire des parlementaires français, Paris, 1889