Bande à Schnegg

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La bande à Schnegg est un groupe de sculpteurs du début du XXe siècle regroupé de façon informelle autour de Lucien Schnegg.

Historique[modifier | modifier le code]

Au début du XXe siècle, un petit nombre de sculpteurs s’assemble autour d'Auguste Rodin, sous son parrainage.

Une partie d’entre eux (les frères Lucien et Gaston Schnegg, Charles Despiau, Alfred Jean Halou) travaille dans l’atelier du maître, choisis comme collaborateurs. Une autre partie (Jane Poupelet, Robert Wlérick) gravite autour de cet atelier[1].

Ils exposent ensemble à partir de février 1904 à la galerie Barbazanges à Paris[2] et se retrouvent régulièrement pour débattre de leurs idées. Ils assimilent les principes fondamentaux de la sculpture exprimés par Rodin : le contact avec la nature et l’agencement rigoureux des plans. Mais ils se détachent de son art exalté et réinterprètent l’art antique pour s’approcher de leur idéal de calme, de sérénité et de dépouillement.

La proposition artistique qu’ils formulent, axée sur la figure humaine, donne naissance au courant de la sculpture indépendante, qui perdure tout au long du siècle[3].

L’un de leurs plus fervents défenseurs est Louis Vauxcelles, journaliste et critique d’art dans Gil Blas. C'est dans un compte-rendu du Salon de la Société nationale des beaux-arts, en 1913[4] que le journaliste emploie pour la première fois l'expression « bande à Schnegg » pour évoquer ce groupe à contre-courant. Lucien Schnegg est alors considéré comme le meneur sans pour autant qu'il ait revendiqué ce statut.

Artistes de la bande à Schnegg[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La Bande à Schnegg, Paris, Musée Bourdelle, , 24-32 p..
  2. Certains, Paris, Galerie Barbazanges, .
  3. Amandine Placin-Geay, « La “Bande à Schnegg” : examen d'un groupe de sculpteurs indépendants », Histoire de l'art, no 53,‎ , p. 45.
  4. Louis Vauxcelles, « Le Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts », Gil Blas,‎ (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Dufet, La Bande à Schnegg, Paris, musée Bourdelle, 1974.
  • Clairefond, Fabien, La bande à Schnegg : sculpteurs méconnus, mémoire sous la direction de Jean Lagarrigue, ENSAD, 1998.
  • Amandine Placin-Geay, « La “bande à Schnegg” : examen d’un groupe de sculpteurs indépendants », Histoire de l’art, novembre 2003, no 53, pp. 45-55.
  • Anne-François Ponthus, La Société Nouvelle (1900-1914) : un réseau d'amis peintres et sculpteurs (Claus, Cotter, Le Sinader, Martin, Ménard, Simon, Desbois, Meunier, Poupelet, Rodin, Schnegg, Troubetzkoy…), Sarrebruck, Éditions universitaires européennes, 2010.
  • Oublier Rodin ? La sculpture à Paris, 1905-1914, Paris, musée d’Orsay, 2009. — Catalogue d’exposition à Paris au musée d’Orsay du au , et à Madrid, Fundacion Mapfre, du au .

Liens externes[modifier | modifier le code]