Avenue du Colonel-Bonnet

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16e arrt
Avenue du Colonel-Bonnet
Voir la photo.
Avenue vue depuis la rue Raynouard.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 16e
Quartier Muette
Début 66-68, rue Raynouard
Fin 10, rue Alfred-Bruneau
Morphologie
Longueur 170 m
Largeur 15,05 m
Historique
Création 1909
Dénomination 1931
Ancien nom Avenue Mercédès
Géocodification
Ville de Paris 2202
DGI 2199
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Avenue du Colonel-Bonnet
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 16e arrondissement de Paris)
Avenue du Colonel-Bonnet
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L’avenue du Colonel-Bonnet est une voie du 16e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

L’avenue du Colonel-Bonnet est une voie publique située dans le 16e arrondissement de Paris. Elle débute au 66-68, rue Raynouard et se termine au 10, rue Alfred-Bruneau[1].

Le quartier est desservi par la ligne 9, à la station La Muette et par la ligne C du RER, à la gare de Boulainvilliers et à la gare de l'avenue du Président-Kennedy.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Cette voie rend hommage depuis 1931 au colonel Bonnet, tué à Soissons en novembre 1914[1]. Il pourrait s'agir d'Alexandre Léon Bonnet, tué le 27 novembre 1914 à Crouy (devant Soissons), alors qu'il était chef de bataillon au 246e régiment d'infanterie[2],[3],[4],[5].

Historique[modifier | modifier le code]

Ancienne et nouvelle plaques.
Au croisement avec la rue Raynouard.

Cette voie est ouverte en 1909 sur le terrain de l'ancien hôtel de Valentinois et les vestiges du grand parc de ce domaine vendu par les frères des écoles chrétiennes expulsés de France en 1905 en application de la loi sur les congrégations. Elle prend sa dénomination actuelle et est classée dans la voirie parisienne en vertu d'un arrêté du [1]. Elle était alors dénommée « rue Mercédès ». Selon Michel Décaudin, avant le percement de la rue Alfred-Bruneau, elle se terminait place Chopin[6].

Le , dans l’après-midi, trois explosions se succèdent dans la rue Raynouard ou à proximité immédiate en l’espace d’une quarantaine de minutes. Plusieurs immeubles sont soufflés ou gravement endommagés, et notamment celui situé à l’angle de la rue Raynouard et de l'avenue du Colonel-Bonnet. Le bilan humain est lourd : 12 morts et 60 blessés. À la suite de ces explosions, dues au gaz, un millier d’habitants du quartier sont relogés dans des hôtels de la capitale et ne retrouvent leur domicile que trois jours plus tard[7].


Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

  • Du côté pair, à l’intersection de la rue Raynouard, on peut encore voir l’ancien nom, « avenue Mercédès » en mosaïque bleue et dorée.
  • No 1 : immeuble éventré par une explosion de gaz en 1978.

Dans la littérature[modifier | modifier le code]

Dans Le Flâneur des deux rives (1918), le poète Guillaume Apollinaire évoque « l'ancienne avenue Mercédès, nommée aujourd’hui avenue du Colonel-Bonnet, et qui est l'une des artères les plus modernes de Paris »[8].

Dans L’arc-en-ciel, Apollinaire décrit l’avenue Mercédès :

« L’avenue Mercédès est une des plus nouvelles voies de Passy. Elle a la forme d’un T. Une muraille la borne à l’une de ses extrémités, tandis qu’à l’autre se trouve un gouffre effrayant. Presque toujours déserte, l’avenue est la remise des rafales qui entrent et qui sortent en se bousculant, en sifflant lugubrement et les rares passants qui s’égarent en cette turbulente compagnie, s’ils tiennent leurs chapeaux de la main gauche, font avec la droite le signe de croix. »

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Avenue du Colonel-Bonnet », p. 370.
  2. « Avenue du Colonel Bonnet - 75016 Paris - Bercail », sur www.bercail.com (consulté le )
  3. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  4. « Transcription intégrale de : Historique du 246e RI (Paris, 1920) » (consulté le )
  5. « Visionneuse - Mémoire des Hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  6. Guillaume Apollinaire et Michel Décaudin, Oeuvres en prose complètes. 1 / Textes établis, présentés et annotés par Michel Décaudin, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », (ISBN 978-2-07-010828-2), page 543.
  7. Faits divers, Journal de l’année, Larousse, 1978.
  8. Guillaume Apollinaire, Le Flâneur des deux rives, chapitre « Souvenir d’Auteuil », p. 5-20, éditions de la Sirène, 1918.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]