Auguste de Jaba

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Auguste de Jaba
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
August Kościesza-ŻabaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université impériale de Vilna (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Zaba-Kościesza (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie

Auguste de Jaba ou Auguste Zaba (en polonais August Kościesza-Żaba, en russe Жаба, francisé en Jaba ou de Jaba pour indiquer ses origines nobles)  (1801-1894) est un diplomate, orientaliste et kurdologue polonais, au service de l'empire russe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils du porte étendard de hussard Dominique Zaba, seigneur de Swierzno, voîvodie de Polock et d'Anna Holownia, il nait à Vilnius en Lituanie le . Il suit une belle carrière diplomatique au service de la Russie et devient son consul général à Erzurum[1].

Il finit sa vie à Smyrne, ville d'origine de sa deuxième épouse Hélène Giraud, où il décède le . De son second mariage, il avait eu une fille Marie, épouse du baron Léopold de Testa.

Il est le frère de Napoléon Félix Żaba.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Ses travaux marquent l'essor de la connaissance de la langue kurde en Europe.

En 1860, il publie un livre en français à Saint-Pétersbourg, son Recueil de Notices et de Récits kourdes - servant à la connaissance de la langue, de la littérature et des tribus du Kourdistan[1].

En 1879, il publie, également à Saint-Pétersbourg, sur commande de l’Académie Impériale des Sciences de Russie, le premier dictionnaire kurde-français. Ce dictionnaire comprend 463 pages, environ 15 000 mots et utilise deux alphabets : les mots kurdes sont transcrits en alphabet arabe et leur(s) équivalent(s) français en alphabet latin[1].

Sa belle collection de manuscrits orientaux se trouve aujourd'hui partagée entre le British Museum à Londres et la bibliothèque Saltykov-Chtchedrine à Saint-Pétersbourg.

Publications[modifier | modifier le code]

Ses deux principaux ouvrages sont :

  • Recueil de notices et récits kourdes servant à la connaissance de la langue de la littérature et des tribus du Kurdistan, Saint-Pétersbourg, 1860.
  • Dictionnaire kurde-français, publié par ordre de l'Académie impériale des sciences par M. Ferdinand Justi, 1879.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Salih Akin, « Les lexicographes de la langue kurde : de la description lexicale à l’engagement militant », dans Hamit Bozarslan et Clémence Scalbert-Yücel, Joyce Blau l'éternelle chez les Kurdes, Istanbul, Institut français d’études anatoliennes, (ISBN 9782362450686, lire en ligne), p. 181-203.

Bibliographie[modifier | modifier le code]