André-Jean Boucher d'Argis

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André-Jean Boucher d'Argis
Biographie
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Famille
Père

André-Jean Baptiste Boucher d'Argis, né à Paris le [1], mort exécuté à Paris le , est un avocat français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'Antoine-Gaspard Boucher d'Argis, avocat au Parlement de Paris, il devient conseiller au Châtelet pendant la réforme du chancelier Maupeou. C'est à son initiative qu'est créée en 1787 l’Association de bienfaisance judiciaire[2] organisation toute nouvelle visant à rendre la justice accessible aux plaideurs indigents.

Ayant été l'un des premiers à dénoncer les outrances de Marat, il sera arrêté, condamné par le tribunal révolutionnaire et exécuté moins de quatre jours avant le 9 thermidor[3].

Œuvres[modifier | modifier le code]

À l'instar de son père Antoine-Gaspard, auteur de plusieurs articles importants de l’Encyclopédie de Diderot et d'Alembert (notamment de l'article CODE), André-Jean Baptiste Boucher d'Argis rédigera de nombreux articles pour la partie Jurisprudence de l'Encyclopédie méthodique de Panckoucke. Il a aussi laissé un Recueil d'ordonnances en 18 volumes in-32.

Mais son nom est avant tout illustré par ses Observations sur les loix criminelles de France (1781) publiées peu après que Louis XVI eut aboli la question préparatoire (Ordonnance royale du 24 août 1780). Ce libelle fameux vulgarise à l'attention du pouvoir et du plus large public les raisons pour lesquelles il s'impose de réformer d'urgence le droit criminel et la procédure pénale ainsi que le proposaient depuis une quinzaine d'années les disciples français de Cesare Beccaria (Dei delitti e delle pene, 1764) au premier rang desquels on trouve les hauts magistrats Michel Antoine Servan (Discours sur la justice criminelle, 1767), François-Michel Vermeil (Essai sur le réformes à faire dans notre législation criminelle, 1781) et le physiocrate Guillaume-François Le Trosne (Vues sur la justice criminelle, 1777)..

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Michel Vovelle, La Révolution et l'ordre juridique privé, P.U.F, 1988, p.189
  2. Recueil de pièces concernant l'association de bienfaisance judiciaire, 1789, p. 155.
  3. Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, t.1, Ch.Delagrave, 1876, p.342

Source[modifier | modifier le code]

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