Affaire de la Jeunesse toulonnaise

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L’affaire de la Jeunesse toulonnaise concerne l'attribution au milieu des années 1990 d'un emploi fictif à un militant du Front national, Christian Serretta (qui fut renvoyé au bout d'un an par le directeur général de l'association Gilbert Péréa), sous les ordres de Jean-Marie Le Chevallier, alors maire de Toulon, pour un montant total de 289 000 francs (44 057,77 euros).

Présentation

Le militant du Front national Christian Serretta s'était vu offrir en 1997 le poste de directeur général adjoint de la « Jeunesse toulonnaise », association ayant remporté le contrat de service public sur l’encadrement de l’enfance et la jeunesse. L’association « Jeunesse toulonnaise » est l’héritière du « CLAS » (centre de loisirs et d'animation scolaire) fondé par des personnalités politiques de l’UDF. Présidée par Cendrine Le Chevallier, épouse de Jean-Marie Le Chevallier et adjointe chargée de la jeunesse, l'association CLAS était entièrement financée par la ville.

Cendrine Le Chevallier quitta le conseil d’administration du CLAS en 1995, lorsque l’association a pris le nom de « Jeunesse toulonnaise » et sollicité le contrat de service public. Christian Serretta a été renvoyé au bout d'un an par le directeur général de l'association Gilbert Péréa.

Le , le Tribunal de grande instance a prononcé la liquidation judiciaire de l’association Jeunesse toulonnaise[1], car le maire de Toulon refusait d’honorer les clauses du marché public pourtant voté par le conseil municipal, laissant ainsi un manque à percevoir pour l’association de 6 millions de francs (environ 915 000 euros). Malgré la persistance du maire de Toulon, pendant dix ans, à ne pas régler la dette, la ville de Toulon a été condamnée le à payer au mandataire financier de l’association Jeunesse toulonnaise, avec les intérêts de retard, 2,148 millions d’euros[1].

Le , Christian Serretta a été condamné à huit mois de prison avec sursis pour emploi fictif.

Jean-Marie Le Chevallier a, quant à lui, été condamné à 1 an de prison avec sursis, à 100 000 francs (15 000 euros) d'amende pour détournement de fonds publics et complicité d'abus de confiance et à rembourser, avec son épouse, le montant des salaires fictifs versés, qualifié de « préjudice subi », soit 44 000 euros.

Notes et références

Bibliographies

Voir aussi