Abbaye de Sotos Albos

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Abbaye de Sotos Albos
image de l'abbaye
La porte de l'ancienne église abbatiale.
Nom local Santa María de la Sierra
Diocèse Diocèse de Ségovie
Patronage Sainte Marie
Numéro d'ordre (selon Janauschek) DLXII (562)[1]
Fondation 1113 ou 1126
Début construction vers 1212[2]
Fin construction vers 1310
Cistercien depuis 1212
Dissolution 1498
Abbaye-mère Abbaye de Cîteaux
Lignée de Abbaye de Cîteaux
Abbayes-filles Aucune
Congrégation Bénédictins (1126-1212)
Ordre cistercien (1212-11498)
Période ou style Roman, gothique
Protection Classée BIC (1931)
Coordonnées 41° 01′ 42″ N, 3° 54′ 14″ O[3]
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Royaume Royaume de Castille
Communauté autonome Drapeau de Castille-et-León Castille-et-León
Province Drapeau de la province de Ségovie Province de Ségovie
Commune Collado Hermoso
Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Abbaye de Sotos Albos
Géolocalisation sur la carte : Castille-et-León
(Voir situation sur carte : Castille-et-León)
Abbaye de Sotos Albos

L’abbaye de Sotos Albos (en espagnol Monasterio de Santa María de la Sierra) est une ancienne abbaye, bénédictine puis cistercienne, située à Collado Hermoso, dans la province de Ségovie (Castille-et-León, Espagne), connu comme « Le sanctuaire de Guadarrama par excellence » (« santuario por antonomasia del Guadarrama »)[4].

Histoire

Fondation

L'abbaye est fondée en 1113 ou 1126 par des moines bénédictins[5], à la demande de Pierre d'Agen (es), évêque de Ségovie[2].

Changement de règle

En 1201, face au déclin du monastère, l'évêque de Ségovie pense à changer la communauté le desservant[6]. En 1212, à l'apogée de l'ordre cistercien, l'abbaye s'affilie à celle de Cîteaux ; ce sont des moines de Carracedo qui viennent renforcer la communauté existante[5]. Le bâtiment est alors entièrement reconstruit, mais cette reconstruction dure presque un siècle. La durée de ce chantier comme l'état actuel de dégradation, pouvant s'expliquer par la faible qualité des matériaux utilisés, montrent que cette construction commence dans un temps de crise. Par la suite, les matériaux se révèlent d'un qualité bien meilleure, notamment en ce qui concerne la structure de l'abbatiale (piliers, chapiteaux)[2].

La décadence

Les ruines du monastère aujourd'hui.

Le monastère connaît une période de déclin au XVe siècle, que les moines essaient d'enrayer en rejoignant la congrégation de Castille, plus proche de l'idéal primitif[6]. Mais le déclin se poursuit et, en 1498, Sotos Albos perd sa dignité abbatiale ; l'établissement subsiste, mais comme simple prieuré de l'abbaye de Sacramenia (de)[5].

Après les moines

Les restes de l'abbaye ont été transformée en ferme apicole. L'abbaye a cependant été classée en bien d'intérêt culturel le 3 juin 1931[7] mais la dégradation s'est poursuivie, aucune action n'étant menée pour restaurer ni même préserver les ruines de la dégradation[4].

L'abbatiale

L'église abbatiale comportait trois nefs de cinq travées, d'inégales hauteur : les nefs centrale et sud étaient plus hautes que la nef du côté nord. N'en restent aujourd'hui que l'abside et les voûtes de la nef sud. La façade, ornée d'une grande rosace à moitié détruite, est également encore debout[2].

Contrairement à la tradition cistercienne de grande sobriété, les chapiteaux sont sculptés, reproduisant en particulier des thèmes animaliers (surtout des oiseaux)[2].

Protection

L'abbaye fait l’objet d’un classement en Espagne au titre de bien d'intérêt culturel depuis le [8].

Notes et références

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 310.
  2. a b c d et e (es) « Monasterio de Santa María de la Sierra (Collado Hermoso, Segovia) », sur http://www.arteguias.com/, Arteguias (consulté le ).
  3. « Sotos-Albos », sur http://www.cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  4. a et b (es) Andrés Campos, « Un monasterio mártir de la pereza », El País,‎ (ISSN 1697-9397, lire en ligne).
  5. a b et c (es) Francisco de Asís Veas Arteseros, Itinerario de Enrique III, Editum, , 598 p. (ISBN 9788483714003, lire en ligne), p. 204.
  6. a et b (es) « Monasterio de Santa María de la Sierra (Collado Hermoso, Segovia) », sur http://www.arteguias.com/, Arteguias (consulté le ).
  7. (es) « Lista del Ministerio del Interior », sur http://toolserver.org/ (consulté le ).
  8. Base BIC du ministère espagnol de la Culture sous le nom Ruinas del Monasterio de Santa María de la Sierra et le n° de référence RI-51-0000878.

Voir aussi

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Liens externes