Abbaye de Kamp

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Abbaye de Kamp
image de l'abbaye
L'église abbatiale du monastère
Nom local Kloster Kamp
Altenkamp
Diocèse Diocèse de Münster
Numéro d'ordre (selon Janauschek) XX (20)[1]
Fondation 31 janvier 1123
Dissolution 1803
Abbaye-mère Morimond
Abbayes-filles 032 - Walkenried (1129-1546)
049 - Volkenroda (1131-1540)
091 - Amelungsborn (1135-1542)
147 - Hardehausen (1140-1803)
221 - Michaelstein (1139-1543, 1629-1631 et 1636-1640)
Saarn (1214-1808)
614 - Neuenkamp (1231-1535)
727 - Bottenbroich (1231-1802)
707 - Eiteren (de) (1342-XVIIe siècle)712 - Nieuwkuijk (nl) (1382-1579 et depuis 1903)
715 - Sibculo (1412-1575)
725 - Mariengarden (1448-1803)
726 - Kleinburlo Drapeau de l'Allemagne Allemagne (1448-1798 et 1803-1812)
740 - Grevenbroich (1623-1802)
Congrégation Ordre cistercien
Période ou style Architecture gothique
Coordonnées 51° 30′ 09″ N, 6° 30′ 57″ E[2]
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Ancien duché Clèves
Land Rhénanie-du-Nord-Westphalie
Arrondissement Wesel
Commune Kamp-Lintfort
Site http://www.kloster-kamp.de/
Géolocalisation sur la carte : Rhénanie-du-Nord-Westphalie
(Voir situation sur carte : Rhénanie-du-Nord-Westphalie)
Abbaye de Kamp
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
Abbaye de Kamp

L’abbaye de Kamp est la première abbaye cistercienne fondée en Allemagne. Située dans la vallée du Rhin, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, elle est fondée au début du XIIe siècle, et sécularisée par les armées napoléoniennes en 1803.

Toponymie et localisation

Le nom de Kamp vient du latin campus, exprimant tout simplement la localisation de l'abbaye dans un lieu jusqu'alors vierge[3]. Ce lieu est situé sur le Kamper Berg, une petite colline dominant la plaine du Rhin, sur la rive gauche à une dizaine de kilomètres du fleuve, et au bord même du canal Fossa Eugeniana, commencé en 1626 et jamais achevé, prévu pour relier Rhin et Meuse[4].

Histoire

Fondation

L'abbaye est fondée par l'arrivée, le 31 janvier 1123[2], de douze moines cisterciens depuis l'abbaye de Morimond, en Haute-Marne. Ils viennent fonder l'abbaye à l'initiative de l'archevêque de Cologne, Frédéric[5].

Au Moyen Âge

L'abbaye attire de nombreux paysans qui se placent sous son autorité suivant le régime du métayage : ils bénéficiaient ainsi des vastes connaissances agraires des moines (charrue à soc de fer, vergers en terrasses, moulins à vent, salades, etc.)[3].

L'abbaye de Kamp est très féconde, et fonde directement quatorze autres abbayes-filles[2]. À leur tour, celles-ci en fondent d'autres. Au total, l'abbaye compte soixante-six abbayes d'hommes dans sa filiation, et plus d'une centaine en tout, en Allemagne, Pologne, Lettonie, Estonie, République tchèque, aux Pays-Bas et en Belgique. L'abbaye est donc un vecteur puissant du monachisme occidental, mais aussi plus généralement de la culture occidentale médiévale en Europe centrale et balte[3].

À l'époque moderne

Durant la guerre de Cologne, entre 1582 et 1589 l'abbaye est détruite par les belligérants. Elle n'est reconstruite qu'après les traités de Westphalie de 1648, et connaît immédiatement une grande prospérité, lui permettant même l'établissement d'une juridiction indépendante. Les criminels en fuite cherchaient à atteindre les « croix de l'immunité », marquant la limite du domaine monastique, où la justice était exercée de manière beaucoup moins rigoureuse[3].

La sécularisation

Le jardin en terrasses de l'abbaye.

L'abbaye est sécularisée par les troupes de Napoléon : les biens sont tous nationalisés et les moine chassés. Les bâtiment sont vendus aux enchères pour être démolis, et servent de carrière de pierre[6]. Seules sont conservées la chapelle et l'aile des malades[3].

La période carmélite

En 1954, l'évêque de Münster, Michael Keller (de), fait venir des carmes pour relancer la vie monastique à l'abbaye. Ceux-ci restent jusqu'en 2003, date à laquelle ils quittent le lieu faute de vocations ; l'abbaye devient alors un centre de rencontre chrétien géré par le diocèse[3].

Références

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 104.
  2. a b et c (it) « Kamp », sur http://www.cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  3. a b c d e et f « Présentation de la ville », sur https://www.kamp-lintfort.de/, Kamp-Lintfort (consulté le ).
  4. (de) « Fossa Eugeniana », sur http://www.route-industriekultur.de/, Route-Industriekultur (consulté le ).
  5. (de) « Das Zisterzienserkloster », sur http://www.kloster-kamp.de/, Abbaye de Kamp (consulté le ).
  6. (de) « Der Terrassengarten von Kloster Kamp », sur http://cmsfr.eghn.org/, Réseau Européen du Patrimoine des Jardins (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes