28e régiment régional

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28e régiment régional
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment régional
Rôle Défense de l'arrière
Garnison Amiens
Abbeville
Albert
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Défense d'Abbeville
Bataille d'Amiens

Le 28e régiment régional (28e RR), parfois désigné 28e régiment régional de garde (28e RRG), est une unité militaire française qui a participé à la Seconde Guerre mondiale.

Historique[modifier | modifier le code]

Le 28e régiment régional est un régiment de garde, c'est-à-dire qu'il a pour mission de garder les points d'intérêts situés à l'arrière du front, comme les ponts, les tunnels, les usines ou les dépôts. Recruté dans la Somme, il est stationné à Amiens, Abbeville et Albert[1].

En mai 1940, l'unité fait face à l'attaque allemande. Le 19 mai, les mitrailleuses de la 5e compagnie stationnées à Abbeville sont probablement responsables de la destruction d'un avion allemand[2]. La compagnie quitte la ville avant l'arrivée des troupes allemandes[3]. En repli, la section du lieutenant René Caron exécute, sur l'ordre du capitaine Marcel Dingeon, vingt-un prisonniers civils belges suspectés d'être des espions ou des alliés de l'Allemagne (massacre d'Abbeville). Le lieutenant Leclabart met fin au massacre et les 58 prisonniers restants sont évacués.

Renforcés par quelques canons de 75 et chars Renault FT datant de la Première Guerre mondiale, une autre partie du régiment fait face à l'attaque allemande sur Amiens, barricadant les routes d'accès à la ville. La barricade de la route d'Albert, tenue par 15 fantassins équipés d'une mitrailleuse et deux chars FT, est prise par les unités de tête de la 1. Panzerdivision (II./Schützen-Regiment 1, II./Panzer-Regiment 1, Kradschützen-Bataillon 1 et Panzer-Aufklärungs-Abteilung 4)[4] et les soldats tenant les autres barricades se replient[5].

Le régiment se replie jusqu'au 23 juin, où le chef de corps du 28e RR reçoit à Saint-Hilaire-le-Vouhis en Vendée l'ordre de se rendre[6]. 520 soldats sont faits prisonniers sans combattre, sous peine de passage en cour martiale[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jacques Sicard, « Les régiments régionaux et leurs insignes 1939-1940 », Armes militaria magazine, Histoire & Collections, no 136,‎ , p. 51-58
  2. Marot 1967, p. 199
  3. Marot 1967, p. 19-20
  4. (en) Robert Forczyk, Case red : the collapse of France, 1940, , 368 p. (ISBN 978-1-4728-2442-4 et 1-4728-2442-3, OCLC 1002657539, lire en ligne), p. 206
  5. Pierre Vasselle, La tragédie d'Amiens [mai-juin 1940], Amiens, Léveillard, , p. 132-133
  6. « 28e Régiment Régional de Garde – Picardie 1939-1945 » (consulté le )
  7. Charles Serre, Rapport fait au nom de la Commission chargée d'enquêter sur les événements survenus en France de 1933 à 1945, Paris, Presses universitaires de France, (lire en ligne), 1-4, p. 398-399

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Marot, Abbeville 1940 : avec la division cuirassée De Gaulle, G. Durassié & Cie, (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]