Émile Fradin

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Émile Fradin
Émile Fradin dans les années 1930.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Gilbert Émile FradinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Parentèle
Léon Côte (d) (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Émile Fradin, né le à Ferrières-sur-Sichon (Allier) et mort le au Mayet-de-Montagne (Allier), est un paysan français. Il est connu pour la découverte d'un site prétendument archéologique sur le territoire du hameau de Glozel en 1924.

Biographie[modifier | modifier le code]

Le , alors qu'il aide son grand-père Claude Fradin à défricher le champ « Duranthon » dans le hameau de Glozel, il découvre une fosse contenant des ossements, des instruments en pierre ou en os et des fragments de céramique[1]. La découverte suscite un intérêt grandissant des habitants et de la communauté scientifique, depuis les deux sociétés scientifiques locales — la Société d'émulation du Bourbonnais et la Société bourbonnaise des études locales — jusqu'à des archéologues célèbres (Louis Capitan, Salomon Reinach, Henri Breuil) qui se prononcent tour à tour sur ce qu'ils qualifient de grande découverte ou de grande supercherie[2].

La Société préhistorique française porte finalement plainte contre X en 1928[3]. Au même moment, René Dussaud, conservateur du Musée du Louvre, accuse Émile Fradin de contrefaçon ; Émile Fradin réagit en intentant un procès pour diffamation contre le conservateur. Inculpé en 1929, Émile Fradin bénéficie en 1929 d'un non-lieu prononcé par la cour d'appel de Riom en 1931[2].

Émile Fradin crée ensuite un musée « archéologique » à Glozel, où sont présentées ses découvertes. L'authenticité de certaines des pièces archéologiques du site est prouvée dans les années 1970 grâce à une datation par le carbone 14, mais il est également établi que des faux ont été ajoutés au XXe siècle[2].

Émile Fradin meurt en 2010.

Décoration[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Avec Antonin Morlet, Nouvelle station néolithique, Vichy, Impr. de O. Belin, 1925-1928.
  • Avec Pierre Peuchmaurd, Glozel et ma vie, Paris, Robert Laffont, coll. « Les Énigmes de l'univers », , 277 p. (ISBN 978-2221002841).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Catherine Gréau, « Retour sur le mystère de Glozel après la mort d'Emile Fradin », La Montagne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b et c Stéphane Foucart, « Émile Fradin », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « À propos de Glozel », Bulletin de la Société préhistorique de France, vol. 25 (2),‎ , p. 91-96 (DOI 10.3406/bspf.1928.6441).
  4. « Émile Fradin »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur museedeglozel.com, Musée de Glozel, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]