Pierre Baumann

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Pierre Baumann

Naissance
Lille, Drapeau de la France République française
Décès (à 77 ans)
Lille, Drapeau de la France France
Activité principale Compositeur, chef d'orchestre, violoncelliste, altiste, bassoniste, clarinettiste, corniste, professeur de musique
Années d'activité 1811-1872
Collaborations Théâtre de Lille, Theater am Kärntnertor, Concert des amateurs, Quatuor Martin
Enseignement Conservatoire de Lille
Élèves Édouard Lalo, Auguste-Joseph Franchomme, Théophile Semet

Pierre-Louis Baumann appelé plus souvent Pierre Baumann, né le à Lille et mort en à Lille, est un compositeur, chef d'orchestre, altiste, violoncelliste, bassoniste, clarinettiste, corniste et professeur de violoncelle et de composition au Conservatoire de Lille[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Pierre Baumann naît au sein d'une famille d'origine allemande et d'une fratrie musicienne de quatre enfants (Philippe, Louis et Charles) le 29 brumaire an IV à Lille sous la Première République[3].

Années d'activité[modifier | modifier le code]

Dès 15 ans, il est déjà jeune bassoniste et violoncelliste au sein de l'orchestre du Grand Théâtre de Lille en 1811[4].

Vers 20 ans[5] et ce pendant plusieurs années, il joue en tant que violoncelliste au sein de l'orchestre du Théâtre de la Porte de Carinthie de Vienne qui interprétait alors les symphonies de Beethoven avec parfois le maestro à la direction[6],[7]. À la suite de cette expérience viennoise en compagnie de Beethoven, il sera un des plus grands promoteurs des symphonies et quatuors du maître en France[5].

Il rejoint les Concerts des Amateurs en 1826 en tant que soliste[2].

En 1832, il devient professeur titulaire de violoncelle au Conservatoire de Lille, alors appelé Académie de Musique, et reprend la classe de Jean Saint-Amans[5], qui avait lui-même repris celle de Louis Maes qui en fut titulaire de 1819 à 1830. Il formera le prestigieux violoncelliste Auguste-Joseph Franchomme[8].

La même année, il est nommé chef de la musique de la garde nationale. En 1833, il devient également titulaire des classes de basson et de clarinette au Conservatoire de Lille. Il compte parmi ses élèves Édouard Lalo, Théophile Semet, Alexandre Desrousseaux[3], Victor Delannoy, Auguste Delannoy et François Watier[2].

Dès 1864, il devient l'altiste du quatuor Martin, mené par le violoniste Paul Martin, jusqu'à sa mort en 1872. Il rejoint également la première société publique de musique de chambre de Lille, créée la même année par Paul Martin[9].

Par ailleurs, il fut adhérent de l'association des artistes musiciens puis à tour de rôle vice-président du comité départemental en 1855 et trésorier en 1872[2].

Postérité[modifier | modifier le code]

Son petit-neveu Émile Baumann, écrivain français d'inspiration catholique et nationaliste, lui dédie son ouvrage Les Grandes Formes de la musique, l’œuvre de Camille Saint-Saëns publié en 1905[2].

Une rue de Lille porte son nom, la rue Pierre Baumann.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Également compositeur, il est l'auteur de plusieurs œuvres exécutées par l'orchestre de l'association musicale et celui des Concerts du Cercle du Nord[2]. Il a composé au moins deux symphonies[10] et d'autres œuvres conservées à la bibliothèque municipale de Lille ainsi qu'à la bibliothèque du conservatoire de Lille[5].

Musique symphonique[modifier | modifier le code]

  • Symphonie pour grand orchestre, 1850, dédiée à Daniel-François-Esprit Auber et Auguste-Joseph Franchomme[1], éditée par Troupenas. La bibliothèque municipale de Lille en possède un exemplaire (n°6543 du fonds musical). La première partie et le scherzo de cette symphonie furent exécutés lors du troisième Festival du Nord sous la direction de Narcisse Girard en 1851[2].
  • Symphonie n°2, date inconnue, non éditée

Musique de chambre[modifier | modifier le code]

  • Fugue[5]
  • Polonaise[5]
  • Morceau variés pour le violoncelle[5]
  • Trios pour débutants[5]

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Pierre Baumann (1796-1872) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. a b c d e f et g Gosselin 2011, p. 416.
  3. a b et c Verly 1869, p. 9.
  4. Gosselin 2011, p. 62.
  5. a b c d e f g h et i « Bulletin du Comité flamand de France », sur Gallica, (consulté le )
  6. Christian Doumet, Claude Pincet, Les musiciens français, FeniXX, 1982 (ISBN 9782307172543), 448 p.
  7. Historiens et géographes, Numéros 288-292, Association des professeurs d'histoire et géographie, 1982, p. 603
  8. Gosselin 2011, p. 55.
  9. Gosselin 2011, p. 274.
  10. Muriel Boulan, Pour une approche du style par la phraséologie : quelques exemples symphoniques autour de Félicien David, Musurgia, 2013, pp. 67-88

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]