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'''''Babakotia''''' est un genre de [[lémurien]] aujourd'hui disparu. Il comprenait une seule espèce de lémurien de taille moyenne qui vivait à [[Madagascar]], '''''Babakotia radofilai'''''. Ce genre appartenait, tout comme ''[[Palaeopropithecus]]'', ''[[Archaeoindris]]'', et ''[[Mesopropithecus]]'', à la famille des ''[[Palaeopropithecidae]]'', des lémuriens géants appelés « lémuriens paresseux ». Le nom ''Babakotia'' vient du terme [[malgache|malgache]] employé pour désigner l'[[Indri]], ''babakoto'', une espèce proche des « lémuriens paresseux ». Du fait de sa morphologie intermédiaire entre les petites espèces, particulièrement lentes, de « lémuriens paresseux », et les grandes espèces, elle a aidé à faire le lien entre ces deux groupes et le [[monkey lemur]]s, apparenté et lui aussi disparu.
'''''Babakotia''''' est un [[genre (biologie)|genre]] éteint de [[lémurien]]s originaire de [[Madagascar]] de la famille des [[Palaeopropithecidae]].

''Babakotia radofilai'' et tous les autres « lémuriens paresseux » ont des traits communs avec les [[paresseux]] actuels, présentant donc une forme de [[convergence évolutive]]. Il avait de long avant-bras, des doigts incurvés et des articulations très mobiles au niveau des hanches et des chevilles. Son crâne était plus robuste que celui des indriids, mais pas autant que celui des plus grands « lémuriens paresseux ». Sa dentition était similaire à celle des autres indriids et ''[[Palaeopropithecidae]]''. Il vivait dans la partie Nord de [[Madagascar]] et partageait son aire de répartition avec d'autres espèces de ''[[Palaeopropithecidae]]'' comme ''Palaeopropithecus ingens'' et ''Mesopropithecus dolichobrachion''. ''Babakotia radofilai'' se nourrissait avant tout de feuilles, mais pouvait également consommait des fruits et des graines. Il est uniquement connu grâce à des traces [[subfossile]]s et a pu disparaître peut de temps avant l'arrivée de l'homme sur l'île, trop peu de [[datation carbone]] ayant été effectuée à l'heure actuelle pour en être sûr.

==Étymologie==
Le nom du genre, ''Babakotia'', vient du nom commun de l'[[Indri]] en [[malgache]], ''babakoto'', une espèce fortement apparentée à ''Babakotia''. Le nom spécifique, ''radofilai'', a été choisi en l'honneur du mathématicien et expatrié français Jean Radofilao, un passionné de [[spéléologie]] qui a cartographié les grottes où ont été retrouvés les premiers fossiles de ''Babakotia radofilai''{{r|1990Godfrey}}.

==Classification et phylogenie==
''Babakotia radofilai'' est l'unique membre du [[genre]] ''Babakotia'' et appartient à la famille des ''[[Palaeopropithecidae]]'', qui comprend trois autres genres de « lémuriens paresseux » : ''[[Palaeopropithecus]]'', ''[[Archaeoindris]]'', et ''[[Mesopropithecus]]''. Cette famille appartient au sous-ordre des [[Lemuriformes]], qui comprend l'ensemble des lémuriens malgaches{{r|Mittermeier_2ndEd|Nowak}}.

Les premières traces [[subfossile]]s de ''Babakotia radofilai'' ont été découvertes suite à une série d'expédition lancée au début des années 1980 par l'[[anthropologiste]] [[Elwyn Simons]]{{r|2003Godfrey}}. Elles furent sorties de terre en 1988 dans une grotte appelée [[Antsiroandoha]] dans la [[Ankarana Reserve|Ankarana Massif]], au Nord de Madagascar. Un squelette presque complet et un crâne ont été trouvés là, ainsi que les restes d'une douzaine d'autres individus{{r|2002Godfrey}}. Immédiatement rattaché à la famille des ''[[Palaeopropithecidae]]''{{r|1990Godfrey}}, ''Babakotia'', ainsi que ''Mesopropithecus'', ont aidé à faire progresser le débat concernant les filiation entre les différentes espèces de ''[[Palaeopropithecidae]]'', les [[Archaeolemuridae]] (« lémuriens singes ») et les [[Indriidae|indriid]]s. Les « lémuriens singes » ont un crâne qui ressemble plus à celui des Indridés, mais leurs dents sont plus spécialisées. Les plus grands ''[[Palaeopropithecidae]]'' ont quant à eux une dentition similaire à celle des Indridés actuels, mais ont un crâne plus robuste. ''Babakotia'' et ''Mesopropithecus'' ne partage pas seulement la dentition des Indridés, mais également la forme de leur crâne, ce qui tend à prouver que les ''[[Palaeopropithecidae]]'' sont fortement apparentés avec les Indridés, et que les [[Archaeolemuridae]] forme un groupe proche des deux cités précédemment{{r|Mittermeier_1stEd}}. De plus, la découverte de ''Babakotia'' a contribué à démontrer que les ancêtres des Indridés actuels ne bondissaient pas d'arbres en arbre comme le font aujourd'hui leur descendant, mais se grimpaient le long des branches et se nourrissaient tout en se tenant accroché au branchage{{r|1991Jungers}}.

==Anatomie et physiologie==
[[Fichier:Babakotia skull 001.jpg|left|thumb|alt=Un crâne de lémurien, vue de la droite.|Crâne de ''Babakotia radofilai''.]]
Avec un poids variant entre 16 et {{unité|20|kg}}, ''Babakotia radofilai'' était un lémurien de taille moyenne, bien plus petit que les plus imposants [[Palaeopropithecidae]] (''Archaeoindris'' et ''Palaeopropithecus''), mais plus grand que l'autre genre de la famille, ''Mesopropithecus''{{r|Mittermeier_2ndEd|Nowak}}. Il montre des adaptations au déplacement d'arbres en arbres intermédiaires entre celles de ''Archaeoindris'' et ''Palaeopropithecus'' et celles de ''Mesopropithecus''{{r|Nowak|2002Godfrey|NatHist-13h|Mittermeier_1stEd|NaturalChange6}}. Il dispose en effet d'articulations très mobiles au niveau des hanches et des chevilles, et dispose d'une colonne vertébrale, d'un pelvis et de membres également bien spécialisés{{r|NaturalChange6}}. Ses membres antérieurs sont 20 % plus long que ses membres postérieurs, ce qui lui donne un [[Indice intermembral]] supérieur à celui des ''Mesopropithecus'' (119 contre 97 à 113), et laisse à penser qu'il a suivi une évolution identique à celle des [[paresseux]] arboricoles{{r|NaturalChange6|NaturalChange8}}. Il avait un [[tarse]] réduit et incurvé, des doigts allongés, bien adaptés pour se suspendre aux branches{{r|NaturalChange6|1997Jungers}}. Les pieds de ses pattes postérieurs étaient de taille réduite, et il était donc plus à l'aise pour grimper et se suspendre aux branches que pour bondir d'arbres en arbres, comme le font les Indridés actuels{{r|Mittermeier_2ndEd|Nowak|2002Godfrey}}. Les os des poignets découverts en 1999 ont prouvé que l'espèce était un grimpeur{{r|2000Hamrick}}. Par ailleurs, des analyses de ses vertèbres lombaires et de ses [[canal semi-circulaire|Canaux semi-circulaires]]{{r|2008Walker}} ont montré qu'il se déplaçait lentement et était bien adapté à l'escalade, mais pas forcément aux bonds{{r|2005Shapiro}}. Il était donc un grimpeur lent comme le [[loris]], pouvant aussi se suspendre aux branches comme un paresseux{{r|2003Godfrey}}.

{{cladogram|title=''Babakotia'' placement within the lemur phylogeny{{r|2008Horvath|2008Orlando|NatHist-13h}}
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Tous les ''[[Palaeopropithecidae]]'' ont des crânes relativement robustes comparé à celui des Indridés{{r|Nowak}}. Bien que celui de ''Babakotia radofilai'' présente un certain nombre de caractéristiques en commun avec celui des autres représentants de sa famille{{r|Mittermeier_1stEd}}, comme sa robustesse, ses petites orbites, ses fortes [[Arcade zygomatique|arcades zygomatique]]s et son [[palais osseux]] rectangulaire{{r|Nowak}}, il est également très ressemblant à celui de l'Indri{{r|Mittermeier_2ndEd}}. Les petites orbites oculaires, et la relative petite taille de son [[canal optique]], suggère que ''Babakotia'' avait une [[acuité visuelle]] médiocre, ce qui est typique des lémuriens{{r|Lemurs3}}. Son crâne mesurait en moyenne {{unité|144|mm}} de long {{r|2002Godfrey}}.

La [[formule dentaire]] de ''Babakotia radofilai'' était identique à celle des autres lémuriens de sa famille et des Indridés.{{DentalFormula|upper=2.1.2.3|lower=1.1.2.3}}{{r|Nowak|Mittermeier_1stEd}} ou {{DentalFormula|upper=2.1.2.3|lower=2.0.2.3|total=30}}{{r|2002Godfrey}}. On ne sait pas exactement si une des dents définitives de cette espèce était une incisive ou une canine, d'où les deux formules dentaires{{r|PrimateAnatomy7}}. Le manque d'une canine ou d'une incisive inférieure résulte en un [[peigne dentaire]] formé de quatre dents au lieu de six. ''Babakotia radofilai'' diffère légèrement des Indridés par une prémolaire un peu plus allongée. Ses molaires possèdent une [[émail]] crénelée et de large crête permettant de cisailler la nourriture{{r|2002Godfrey}}.

==Distribution et écologie==
Comme les autres lémuriens, ''Babakotia radofilai'' est [[endémique]] de Madagascar. Ses fossiles ont été retrouvés dans des grottes calcaires du massif d'Ankarana et [[Anjohibe]], montrant qu'il était bien présent au nord et au nord-ouest de l'île{{r|Nowak|2002Godfrey|Sussman4}}. On ne sait pas pourquoi son habitat était réduit à cette partie de l'île, à une époque où celle-ci était entièrement couverte de forêts. Il était peut-être spécialisé à un seul type d'habitat, où faisait l'objet d'une concurrence accrue avec les autres espèce ailleurs sur l'île{{r|1997Burney}}. Il était [[spéciation#spaciation sympatrique|sympatrique]] avec ''Palaeopropithecus maximus'' et ''Mesopropithecus dolichobrachion''{{r|2003Godfrey}}.

Par rapport à sa taille, la morphologie de ses molaires et des analyses poussées de traces sur ses dents, il semblerait que ''Babakotia radofilai'' se nourrissait principalement de feuilles, complétant occasionnellement ses repas avec des fruits et des graines{{r|Mittermeier_2ndEd|NatHist-13h|Lemurs3|2002Rafferty}}. Chez tous les [[Palaeopropithecidae]], dont ''Babakotia radofilai'', les dents définitives apparaissent très rapidement, une caractéristique que l'on retrouve chez les Idridés et qui permet de faciliter la survie des jeunes durant leurs première saison sèche après leur sevrage{{r|NaturalChange6}}.

==Extinction==
Du fait de sa disparition relativement récente et de sa connaissance uniquement grâce aux traces subfossiles, on considère que ''Babakotia radofilai'' était une forme récete de lémurien{{r|Sussman4}}. Il a vécu durant la période [[Holocène]] et a disparu peu de temps avant l'arrivée de l'[[Homme]] sur l'île, il y a environ {{formatnum:1000}} ans{{r|Nowak}}. Toutefois, la seule [[datation radiométrique]] réalisée renvoyait à entre {{formatnum:3100}} et {{formatnum:2800}} ans avant notre ère{{r|1995Simons}}.

==Références==
<ref name="2008Walker">{{en}}{{article | nom1 = Walker | prénom1 = A. | nom2 = Ryan | prénom2 = T.M. | nom3 = Silcox | prénom3 = M.T. | nom4 = Simons | prénom4 = E.L. | nom5 = Spoor | prénom5 = F. | titre = The Semicircular Canal System and Locomotion: The Case of Extinct Lemuroids and Lorisoids | journal = Evolutionary Anthropology | année = 2008 | volume = 17 | pages = 135–145 | doi = 10.1002/evan.20165 | issue = 3}}</ref>

<ref name="2003Godfrey">{{article | nom1 = Godfrey | prénom1 = L.R. | nom2 = Jungers | prénom2 = W.L. | titre = The Extinct Sloth Lemurs of Madagascar | journal = Evolutionary Anthropology | année = 2003 | volume = 12 | pages = 252–263 | url = http://bork.hampshire.edu/~josiah/EVANarticle.pdf | doi = 10.1002/evan.10123 | issue = 6}}</ref>

<ref name="1997Burney">{{article | doi = 10.1046/j.1365-2699.1997.00146.x | nom1 = Burney | prénom1 = D.A. | nom2 = James | prénom2 = H.F. | nom3 = Grady | prénom3 = F.V. | nom4 =Rafamantanantsoa | prénom4 = J. | nom5 = Ramilisonina | nom6 = Wright | prénom6 = H.T. | nom7 = Cowart | prénom7 = J.B. | titre = Environmental Change, Extinction and Human Activity: Evidence from Caves in NW Madagascar | journal = Journal of Biogeography | année = 1997 | volume = 24 | pages = 755–767 | jstor=2846113 | issue = 6}}</ref>

<ref name="1997Jungers">{{article | doi = 10.1073/pnas.94.22.11998 | nom1 = Jungers | prénom1 = W.L. | nom2 = Godfrey | prénom2 = L.R.| nom3 = Simons | prénom3 = E.L. | nom4 = Chatrath | prénom4 = P.S. | titre = Phalangeal curvature and positional behavior in extinct sloth lemurs (Primates, Palaeopropithecidae) | journal = Proceedings of the National Academy of Sciences | année = 1997 | volume = 94 | pages = 11998–12001 | url = http://www.pnas.org/content/94/22/11998.full.pdf | pmc=23681 | pmid=11038588 | issue=22 | bibcode=1997PNAS...9411998J}}</ref>

<ref name="1995Simons">{{article | nom1 = Simons | prénom1 = E.L. | nom2 = Burney | prénom2 = D.A. | nom3 = Chatrath | prénom3 = P.S. | nom4 = Godfrey | prénom4 = L.R. | nom5 = Jungers | prénom5 = W.L. | nom6 = Rakotosamimanana | prénom6 = B. | titre = AMS <sup>14</sup>C Dates for Extinct Lemurs from Caves in the Ankarana Massif, Northern Madagascar | journal = Quaternary Research | année = 1995 | volume = 43 | issue = 2 | pages = 249–254 | doi = 10.1006/qres.1995.1025 | bibcode=1995QuRes..43..249S}}</ref>

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<ref name="NaturalChange8">{{ouvrage | editor1-nom = Goodman | editor1-prénom = S.M. | editor2-nom = Patterson | editor2-prénom = B.D | nom1 = Godfrey | prénom1 = L.R. | nom2 = Jungers | prénom2 = W.L. | nom3 = Reed | prénom3 = K.E. | nom4 = Simons | prénom4 = E.L. | nom5 = Chatrath | prénom5 = P.S. | chapter = Chapter 8: Subfossil Lemurs | titre = Natural Change and Human Impact in Madagascar | pages = 218–256 | éditeur = Smithsonian Institution Press | année = 1997 | isbn = 978-1-56098-682-9}}</ref>

<ref name="Sussman4">{{ouvrage | nom = Sussman | prénom = R.W. | titre= Primate Ecology and Social Structure | chapter = Chapter 4: The Nocturnal Lemuriformes | pages = 107–148 | éditeur = Pearson Custom Publishing | année = 2003 | isbn = 978-0-536-74363-3}}</ref>

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<ref name="1990Godfrey">{{article | nom1 = Godfrey | prénom1 = L.R. | nom2 = Simons | prénom2 = E.L. | nom3 = Chatrath | prénom3 = P.J. | nom4 = Rakotosamimanana | prénom4 = B. | titre = A new fossil lemur (''Babakotia'', Primates) from northern Madagascar | périodique = Comptes Rendus de l'Académie des Sciences | année = 1990 | volume = 81 | series = 2 | pages = 81–87}}</ref>

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<ref name="Mittermeier_1stEd">{{ouvrage | nom1 = Mittermeier | prénom1 = R. A. | nom2 = Tattersall | prénom2 = I. | nom3 = Konstant | prénom3 = W.R. | nom4 = Meyers | prénom4 = D.M. | nom5 = Mast | prénom5 = R.B. | authorlink1 = Russell Mittermeier | authorlink2 = Ian Tattersall | others = Illustrated by S.D. Nash | titre = Lemurs of Madagascar | chapter = Chapter 4: The Extinct Lemurs | pages = 33–48 | edition = 1st | éditeur = Conservation International | année = 1994 | isbn = 1-881173-08-9}}</ref>

<ref name="Mittermeier_2ndEd">{{ouvrage | nom = Mittermeier | prénom = R.A. | nom2 = Konstant | prénom2 = W.R. | nom3 = Hawkins | prénom3 = F. | nom4 = Louis | prénom4 = E.E. | nom5 = Langrand | prénom5 = O. | nom6 = Ratsimbazafy | prénom6 = J. | nom7 = Rasoloarison | prénom7 = R. | nom8 = Ganzhorn | prénom8 = J.U. | nom9 = Rajaobelina | prénom9 = S. | nom10 = Tattersall | prénom10 = I. | nom11 = Meyers | prénom11 = D.M. | authorlink1 = Russell Mittermeier | others = Illustrated by S.D. Nash | titre = Lemurs of Madagascar | edition = 2nd | chapter = Chapter 3: The Extinct Lemurs | pages = 37–51 | éditeur = Conservation International | année = 2006 | isbn = 1-881173-88-7}}</ref>

<ref name="PrimateAnatomy7">{{ouvrage | nom = Ankel-Simons | prénom = F. | titre = Primate Anatomy | chapter = Chapter 7: Teeth | pages = 224–283 | edition = 3rd | éditeur = Academic Press | année = 2007 | isbn = 0-12-372576-3}}</ref>

<ref name="2002Godfrey">{{ouvrage | nom1 = Godfrey | prénom1 = L.R. | nom2 = Jungers | prénom2 = W.L. | editor-nom = Hartwig | editor-prénom = W.C. | chapter = Chapter 7: Quaternary fossil lemurs | titre = The Primate Fossil Record | éditeur = Cambridge University Press | pages = 97–121 | année = 2002 | isbn = 978-0-521-66315-1}}</ref>

<ref name="1991Jungers">{{article | doi = 10.1073/pnas.88.20.9082 | nom1 = Jungers | prénom1 = W.L. | nom2 = Godfrey | prénom2 = L.R. | nom3 = Simons | prénom3 = E.L. | nom4 = Chatrath | prénom4 = P.S. | nom5 = Rakotosamimanana | prénom5 = B. | titre = Phylogenetic and functional affinities of ''Babakotia'' (Primates), a fossil lemur from northern Madagascar | périodique = Proceedings of the National Academy of Sciences | volume = 88 | pages = 9082–9086 | url texte= http://www.pnas.org/content/88/20/9082.full.pdf | année = 1991}}</ref>

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}}


== Références ==
== Références ==

Version du 20 août 2012 à 20:32

Babakotia est un genre de lémurien aujourd'hui disparu. Il comprenait une seule espèce de lémurien de taille moyenne qui vivait à Madagascar, Babakotia radofilai. Ce genre appartenait, tout comme Palaeopropithecus, Archaeoindris, et Mesopropithecus, à la famille des Palaeopropithecidae, des lémuriens géants appelés « lémuriens paresseux ». Le nom Babakotia vient du terme malgache employé pour désigner l'Indri, babakoto, une espèce proche des « lémuriens paresseux ». Du fait de sa morphologie intermédiaire entre les petites espèces, particulièrement lentes, de « lémuriens paresseux », et les grandes espèces, elle a aidé à faire le lien entre ces deux groupes et le monkey lemurs, apparenté et lui aussi disparu.

Babakotia radofilai et tous les autres « lémuriens paresseux » ont des traits communs avec les paresseux actuels, présentant donc une forme de convergence évolutive. Il avait de long avant-bras, des doigts incurvés et des articulations très mobiles au niveau des hanches et des chevilles. Son crâne était plus robuste que celui des indriids, mais pas autant que celui des plus grands « lémuriens paresseux ». Sa dentition était similaire à celle des autres indriids et Palaeopropithecidae. Il vivait dans la partie Nord de Madagascar et partageait son aire de répartition avec d'autres espèces de Palaeopropithecidae comme Palaeopropithecus ingens et Mesopropithecus dolichobrachion. Babakotia radofilai se nourrissait avant tout de feuilles, mais pouvait également consommait des fruits et des graines. Il est uniquement connu grâce à des traces subfossiles et a pu disparaître peut de temps avant l'arrivée de l'homme sur l'île, trop peu de datation carbone ayant été effectuée à l'heure actuelle pour en être sûr.

Étymologie

Le nom du genre, Babakotia, vient du nom commun de l'Indri en malgache, babakoto, une espèce fortement apparentée à Babakotia. Le nom spécifique, radofilai, a été choisi en l'honneur du mathématicien et expatrié français Jean Radofilao, un passionné de spéléologie qui a cartographié les grottes où ont été retrouvés les premiers fossiles de Babakotia radofilair.

Classification et phylogenie

Babakotia radofilai est l'unique membre du genre Babakotia et appartient à la famille des Palaeopropithecidae, qui comprend trois autres genres de « lémuriens paresseux » : Palaeopropithecus, Archaeoindris, et Mesopropithecus. Cette famille appartient au sous-ordre des Lemuriformes, qui comprend l'ensemble des lémuriens malgachesr.

Les premières traces subfossiles de Babakotia radofilai ont été découvertes suite à une série d'expédition lancée au début des années 1980 par l'anthropologiste Elwyn Simonsr. Elles furent sorties de terre en 1988 dans une grotte appelée Antsiroandoha dans la Ankarana Massif, au Nord de Madagascar. Un squelette presque complet et un crâne ont été trouvés là, ainsi que les restes d'une douzaine d'autres individusr. Immédiatement rattaché à la famille des Palaeopropithecidaer, Babakotia, ainsi que Mesopropithecus, ont aidé à faire progresser le débat concernant les filiation entre les différentes espèces de Palaeopropithecidae, les Archaeolemuridae (« lémuriens singes ») et les indriids. Les « lémuriens singes » ont un crâne qui ressemble plus à celui des Indridés, mais leurs dents sont plus spécialisées. Les plus grands Palaeopropithecidae ont quant à eux une dentition similaire à celle des Indridés actuels, mais ont un crâne plus robuste. Babakotia et Mesopropithecus ne partage pas seulement la dentition des Indridés, mais également la forme de leur crâne, ce qui tend à prouver que les Palaeopropithecidae sont fortement apparentés avec les Indridés, et que les Archaeolemuridae forme un groupe proche des deux cités précédemmentr. De plus, la découverte de Babakotia a contribué à démontrer que les ancêtres des Indridés actuels ne bondissaient pas d'arbres en arbre comme le font aujourd'hui leur descendant, mais se grimpaient le long des branches et se nourrissaient tout en se tenant accroché au branchager.

Anatomie et physiologie

Un crâne de lémurien, vue de la droite.
Crâne de Babakotia radofilai.

Avec un poids variant entre 16 et 20 kg, Babakotia radofilai était un lémurien de taille moyenne, bien plus petit que les plus imposants Palaeopropithecidae (Archaeoindris et Palaeopropithecus), mais plus grand que l'autre genre de la famille, Mesopropithecusr. Il montre des adaptations au déplacement d'arbres en arbres intermédiaires entre celles de Archaeoindris et Palaeopropithecus et celles de Mesopropithecusr. Il dispose en effet d'articulations très mobiles au niveau des hanches et des chevilles, et dispose d'une colonne vertébrale, d'un pelvis et de membres également bien spécialisésr. Ses membres antérieurs sont 20 % plus long que ses membres postérieurs, ce qui lui donne un Indice intermembral supérieur à celui des Mesopropithecus (119 contre 97 à 113), et laisse à penser qu'il a suivi une évolution identique à celle des paresseux arboricolesr. Il avait un tarse réduit et incurvé, des doigts allongés, bien adaptés pour se suspendre aux branchesr. Les pieds de ses pattes postérieurs étaient de taille réduite, et il était donc plus à l'aise pour grimper et se suspendre aux branches que pour bondir d'arbres en arbres, comme le font les Indridés actuelsr. Les os des poignets découverts en 1999 ont prouvé que l'espèce était un grimpeurr. Par ailleurs, des analyses de ses vertèbres lombaires et de ses Canaux semi-circulairesr ont montré qu'il se déplaçait lentement et était bien adapté à l'escalade, mais pas forcément aux bondsr. Il était donc un grimpeur lent comme le loris, pouvant aussi se suspendre aux branches comme un paresseuxr.

Modèle:Cladogram

Tous les Palaeopropithecidae ont des crânes relativement robustes comparé à celui des Indridésr. Bien que celui de Babakotia radofilai présente un certain nombre de caractéristiques en commun avec celui des autres représentants de sa familler, comme sa robustesse, ses petites orbites, ses fortes arcades zygomatiques et son palais osseux rectangulairer, il est également très ressemblant à celui de l'Indrir. Les petites orbites oculaires, et la relative petite taille de son canal optique, suggère que Babakotia avait une acuité visuelle médiocre, ce qui est typique des lémuriensr. Son crâne mesurait en moyenne 144 mm de long r.

La formule dentaire de Babakotia radofilai était identique à celle des autres lémuriens de sa famille et des Indridés.Modèle:DentalFormular ou Modèle:DentalFormular. On ne sait pas exactement si une des dents définitives de cette espèce était une incisive ou une canine, d'où les deux formules dentairesr. Le manque d'une canine ou d'une incisive inférieure résulte en un peigne dentaire formé de quatre dents au lieu de six. Babakotia radofilai diffère légèrement des Indridés par une prémolaire un peu plus allongée. Ses molaires possèdent une émail crénelée et de large crête permettant de cisailler la nourriturer.

Distribution et écologie

Comme les autres lémuriens, Babakotia radofilai est endémique de Madagascar. Ses fossiles ont été retrouvés dans des grottes calcaires du massif d'Ankarana et Anjohibe, montrant qu'il était bien présent au nord et au nord-ouest de l'îler. On ne sait pas pourquoi son habitat était réduit à cette partie de l'île, à une époque où celle-ci était entièrement couverte de forêts. Il était peut-être spécialisé à un seul type d'habitat, où faisait l'objet d'une concurrence accrue avec les autres espèce ailleurs sur l'îler. Il était sympatrique avec Palaeopropithecus maximus et Mesopropithecus dolichobrachionr.

Par rapport à sa taille, la morphologie de ses molaires et des analyses poussées de traces sur ses dents, il semblerait que Babakotia radofilai se nourrissait principalement de feuilles, complétant occasionnellement ses repas avec des fruits et des grainesr. Chez tous les Palaeopropithecidae, dont Babakotia radofilai, les dents définitives apparaissent très rapidement, une caractéristique que l'on retrouve chez les Idridés et qui permet de faciliter la survie des jeunes durant leurs première saison sèche après leur sevrager.

Extinction

Du fait de sa disparition relativement récente et de sa connaissance uniquement grâce aux traces subfossiles, on considère que Babakotia radofilai était une forme récete de lémurienr. Il a vécu durant la période Holocène et a disparu peu de temps avant l'arrivée de l'Homme sur l'île, il y a environ 1 000 ansr. Toutefois, la seule datation radiométrique réalisée renvoyait à entre 3 100 et 2 800 ans avant notre èrer.

Références

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