« Études gaies et lesbiennes » : différence entre les versions
m Restauration des liens rouges |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 3 : | Ligne 3 : | ||
Les '''études gays et lesbiennes''' (en [[anglais]] : '''''gay and lesbian studies''''') également appelées '''études queer''' (en anglais : '''''queer studies''''') ou '''études LGBT''' (en anglais : '''''LGBT studies''''') sont un champ d'[[recherche universitaire|études et de recherche]] [[Interdisciplinarité|interdisciplinaire]] consacré aux personnes et aux cultures [[Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres|gays, lesbiennes, bisexuelles et transgenres]]. |
Les '''études gays et lesbiennes''' (en [[anglais]] : '''''gay and lesbian studies''''') également appelées '''études queer''' (en anglais : '''''queer studies''''') ou '''études LGBT''' (en anglais : '''''LGBT studies''''') sont un champ d'[[recherche universitaire|études et de recherche]] [[Interdisciplinarité|interdisciplinaire]] consacré aux personnes et aux cultures [[Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres|gays, lesbiennes, bisexuelles et transgenres]]. |
||
== Périmètre == |
|||
Fondées par [[Eve Kosofsky Sedgwick]], les études gays et lesbiennes s'intéressent d'abord à l'[[histoire]] et à la [[littérature]] LGBT. Leur champ d'étude s'ouvre cependant progressivement à la [[biologie]], à la [[sociologie]], à l'[[anthropologie]], à l'[[histoire des sciences]], à la [[philosophie]], à la [[psychologie]], à la [[sexologie]], aux [[sciences politiques]], à l'[[éthique]], mais toujours sous l'angle des thématiques LGBT. |
Fondées par [[Eve Kosofsky Sedgwick]], les études gays et lesbiennes s'intéressent d'abord à l'[[histoire]] et à la [[littérature]] LGBT. Leur champ d'étude s'ouvre cependant progressivement à la [[biologie]], à la [[sociologie]], à l'[[anthropologie]], à l'[[histoire des sciences]], à la [[philosophie]], à la [[psychologie]], à la [[sexologie]], aux [[sciences politiques]], à l'[[éthique]], mais toujours sous l'angle des thématiques LGBT. |
||
Du fait de la non-correspondance entre pratiques et identités<ref group="note">des hommes peuvent avoir eu des relations sexuelles avec d'autres hommes tout en se déclarant hétérosexuels, et inversement, des femmes peuvent être lesbiennes alors qu'elles n'ont pas encore eu de relations avec d'autres femmes</ref>, les études sur les minorités sexuelles définissent leurs propres catégories, qui correspondent à un besoin d'avoir des groupes stables et clairement définissables. Ainsi, les études de santé sexuelle utilisent les catégories hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et femmes ayant des relations sexuelles avec des femmes, tandis que celles de santé mentale préféreront utiliser celui de personne non-hétérosexuelle. |
|||
La recherche sur les minorités sexuelles est {{Citation|biaisée en faveur des hommes {{incise|et se concentre de manière disproportionnée sur le VIH et les autres infections sexuellement transmissibles|stop}}}}<ref name="MullerHughes2016">{{Article |langue=en |prénom1=Alexandra |nom1=Muller |prénom2=Tonda L. |nom2=Hughes |titre=Making the invisible visible: a systematic review of sexual minority women's health in Southern Africa |périodique=BMC Public Health |volume=16 |numéro=1 |année=2016 |issn=1471-2458 |pmid=27066890 |pmcid=4827176 |doi=10.1186/s12889-016-2980-6 |pages=307 }}.</ref>. |
|||
Entre 1989 et 2011, aux États-Unis, de nombreuses subventions de recherche ont été mises en place par les {{lang|en|National Institutes of Health}} (NIH), mais la recherche pour les minorités sexuelles et la santé ne représentait que 0,1 % de toutes les études financées. La plupart des recherches portaient sur les hommes gays et bisexuels ; les études sur les femmes dans les minorités sexuelles ne représentaient que 13,5 %<ref name="MullerHughes2016" />. |
|||
Marianne LaFrance, ancienne responsable des études gays et lesbiennes de l'[[université Yale]], déclare à ce propos : {{citation|Aujourd'hui, nous ne nous demandons plus seulement "qu'est-ce qui cause l'homosexualité ?" [mais aussi] "qu'est-ce qui cause l'hétérosexualité ?" et "pourquoi la sexualité est-elle aussi centrale dans la perspective de certaines personnes ?"}}. |
Marianne LaFrance, ancienne responsable des études gays et lesbiennes de l'[[université Yale]], déclare à ce propos : {{citation|Aujourd'hui, nous ne nous demandons plus seulement "qu'est-ce qui cause l'homosexualité ?" [mais aussi] "qu'est-ce qui cause l'hétérosexualité ?" et "pourquoi la sexualité est-elle aussi centrale dans la perspective de certaines personnes ?"}}. |
||
Ligne 13 : | Ligne 20 : | ||
* [[Coral Herrera]] (née en [[1977]]) est une [[Féminisme|féministe]] et autrice [[Espagnols|espagnole]] basée au [[Costa Rica]] |
* [[Coral Herrera]] (née en [[1977]]) est une [[Féminisme|féministe]] et autrice [[Espagnols|espagnole]] basée au [[Costa Rica]] |
||
{{...}} |
{{...}} |
||
== Notes == |
|||
<references responsive="1" group="note"></references> |
|||
== Références == |
|||
{{Références}} |
|||
== Bibliographie == |
== Bibliographie == |
Version du 12 août 2021 à 14:41
Études queer
Les études gays et lesbiennes (en anglais : gay and lesbian studies) également appelées études queer (en anglais : queer studies) ou études LGBT (en anglais : LGBT studies) sont un champ d'études et de recherche interdisciplinaire consacré aux personnes et aux cultures gays, lesbiennes, bisexuelles et transgenres.
Périmètre
Fondées par Eve Kosofsky Sedgwick, les études gays et lesbiennes s'intéressent d'abord à l'histoire et à la littérature LGBT. Leur champ d'étude s'ouvre cependant progressivement à la biologie, à la sociologie, à l'anthropologie, à l'histoire des sciences, à la philosophie, à la psychologie, à la sexologie, aux sciences politiques, à l'éthique, mais toujours sous l'angle des thématiques LGBT.
Du fait de la non-correspondance entre pratiques et identités[note 1], les études sur les minorités sexuelles définissent leurs propres catégories, qui correspondent à un besoin d'avoir des groupes stables et clairement définissables. Ainsi, les études de santé sexuelle utilisent les catégories hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et femmes ayant des relations sexuelles avec des femmes, tandis que celles de santé mentale préféreront utiliser celui de personne non-hétérosexuelle.
La recherche sur les minorités sexuelles est « biaisée en faveur des hommes — et se concentre de manière disproportionnée sur le VIH et les autres infections sexuellement transmissibles »[1].
Entre 1989 et 2011, aux États-Unis, de nombreuses subventions de recherche ont été mises en place par les National Institutes of Health (NIH), mais la recherche pour les minorités sexuelles et la santé ne représentait que 0,1 % de toutes les études financées. La plupart des recherches portaient sur les hommes gays et bisexuels ; les études sur les femmes dans les minorités sexuelles ne représentaient que 13,5 %[1].
Marianne LaFrance, ancienne responsable des études gays et lesbiennes de l'université Yale, déclare à ce propos : « Aujourd'hui, nous ne nous demandons plus seulement "qu'est-ce qui cause l'homosexualité ?" [mais aussi] "qu'est-ce qui cause l'hétérosexualité ?" et "pourquoi la sexualité est-elle aussi centrale dans la perspective de certaines personnes ?" ».
Les études gays et lesbiennes ne se résument ni à la théorie queer, ni aux études de genre.
Personnalités liées à ces études
- Coral Herrera (née en 1977) est une féministe et autrice espagnole basée au Costa Rica
Notes
- des hommes peuvent avoir eu des relations sexuelles avec d'autres hommes tout en se déclarant hétérosexuels, et inversement, des femmes peuvent être lesbiennes alors qu'elles n'ont pas encore eu de relations avec d'autres femmes
Références
Bibliographie
- Wayne R. Dynes (éd.), Encyclopedia of Homosexuality, New York and London, Garland Publishing, 1990.
- Raja Halwani, Carol V.A. Quinn et Andy Wible (éd.), Queer Philosophy. Presentations of the Society for Lesbian and Gay Philosophy, 1998-2008, Amsterdam et New York, New York, Rodopi, 2012.
- Robert McRuer, Crip Theory: Cultural Signs of Queerness and Disability, New York University Press, 2006.