Alimentation de type occidental

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Évolution de la consommation de viande en France de 1803 à 2013[1],[2].

L'alimentation de type occidental est une alimentation qui se distingue de celle prévalente durant la majorité des deux millions d'années d'évolution humaine par des sources de protéines principalement animales, une consommation plus faible de glucides mais dont la moitié est constituée de sucres, un triplement de la consommation de lipides - principalement d'origine animale -, une consommation de fibres de trois à cinq fois plus faible et provenant en majorité de fruits et légumes plutôt que d'aliments de base riches en amidon et enfin une consommation de sel de dix à quinze fois plus élevée[3]. L'alimentation de type occidental a été introduite en partie par la révolution néolithique 10 000 ans avant notre ère, et surtout par la révolution industrielle au début du XIXe siècle[3],[4],[5].

Évolution de l'alimentation[modifier | modifier le code]

La révolution néolithique a introduit les aliments de base de l'alimentation occidentale, parmi lesquels les viandes d'animaux domestiqués (plus grasses), le sucre, l'alcool, le sel, les céréales et les produits laitiers[4],[5]. L'alimentation occidentale moderne a vu le jour après la révolution industrielle, qui a introduit de nouvelles méthodes de transformation des aliments ajoutant les céréales raffinées (farine blanche, riz blanc), les sucres raffinés et les huiles végétales raffinées à l'alimentation occidentale et augmentant les taux d'acides gras saturés et d’oméga-6 de la viande[5].

Effets sur la santé[modifier | modifier le code]

La dysbiose peut résulter de l'exposition a des facteurs environnementaux tout au long de la vie, notamment l'alimentation, ainsi que le stress social. Selon les macronutriments prédominants dans notre alimentation, différentes espèces de micro-organismes seront stimulées dans le GM (microbiote intestinale). En ce sens, l'alimentation occidentale, riche en lipides et en glucides simples avec un faible taux de fibres, se traduit par une moindre diversité du microbiote intestinal. De plus, Sonnenburg et al. ont montré chez des souris humanisées que la perte de diversité dans la composition des GM après la consommation du régime occidental (WD) était amplifiée sur plusieurs générations successives [6]. Ce passage à une composition de microbiote « malsain » induit par la WD influence le fonctionnement cérébral et induit des comportements alimentaires de type addictif . Des études menées à la fois sur des modèles humains et animaux confirment que la consommation d'aliments très appétissants et d'aliments ultra-transformés typiques de la MW est étroitement liée au développement de ces habitudes inadaptées.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Yvan Lepage, « Évolution de la consommation d'aliments carnés aux XIXe et XXe siècles en Europe occidentale », Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 80, no 4,‎ , p. 1459–1468 (DOI 10.3406/rbph.2002.4680, lire en ligne, consulté le ) (1803-1950).
  2. « FAOSTAT, Bilans Alimentaires : Disponibilité alimentaire en quantité (kg/personne/an) », sur www.fao.org (consulté le ) (1961-2013).
  3. a et b (en) D.P. Burkitt, « Western diseases and their emergence related to diet », South African Medical Journal, vol. 61, no 26,‎ (ISSN 0256-9574 et 2078-5135, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) Pedro Carrera-Bastos, Maelan Fontes-Villalba, James H O'Keefe et Staffan Lindeberg, « The western diet and lifestyle and diseases of civilization », Research Reports in Clinical Cardiology, vol. 2,‎ (DOI 10.2147/RRCC.S16919, lire en ligne, consulté le )
  5. a b et c (en) Loren Cordain, S. Boyd Eaton, Anthony Sebastian, Neil Mann, Staffan Lindeberg, Bruce A. Watkins, James H. O’Keefe et Janette Brand-Miller, « Origins and evolution of the Western diet: health implications for the 21st century », The American Journal of Clinical Nutrition, vol. 81, no 2,‎ , p. 341–354 (ISSN 0002-9165, PMID 15699220, DOI 10.1093/ajcn.81.2.341, lire en ligne)
  6. (en) Erica D. Sonnenburg, Samuel A. Smits, Mikhail Tikhonov et Steven K. Higginbottom, « Diet-induced extinctions in the gut microbiota compound over generations », Nature, vol. 529, no 7585,‎ , p. 212–215 (ISSN 1476-4687, PMID 26762459, PMCID PMC4850918, DOI 10.1038/nature16504, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Marta G. Novelle, « Decoding the Role of Gut-Microbiome in the Food Addiction Paradigm », International Journal of Environmental Research and Public Health, vol. 18, no 13 « Food Addiction and Binge Eating »,‎ , p. 6825 (DOI 10.3390/ijerph18136825)