Étage nival
L’étage nival, appelé aussi étage des neiges éternelles commence dès les premières neiges éternelles. Il succède à l'étage alpin. L'étage nival a une durée d'enneigement supérieure à la période de déneigement. Glaciers et rochers prédominent. Sa principale caractéristique est que la majorité des précipitations se font sous forme de neige.
Contrairement aux idées reçues, les neiges ou plutôt glaces de cet étage ne sont pas éternelles mais sont au contraire en constante régénération, les glaces plus anciennes sont poussées par la formation des nouvelles, de fait, celles-ci se retrouvent en reptation vers l'étage inférieur.
Altitude et latitudes
[modifier | modifier le code]À la surface émergée de la Terre, les deux principaux paramètres de l'étage nival sont l'altitude[1],[2] et la latitude[3],[4] ; puis la climatologie régionale[2],[4] en termes notamment d'enneigement, de température moyenne[3] et d'amplitude de variation intersaisonnière ; puis l'exposition au soleil[1] (ubac-adret) selon la latitude (nul à l'équateur et aux pôles, maximal vers 60° de latitude) et la pente ; puis la chaleur du sol (si volcan actif) et la distance à la mer[réf. souhaitée].
Massif | Latitude moyenne | Altitude minimale (Ubac-Adret) |
---|---|---|
Svalbard | 78°N | 300– 600 m |
Scandinavie au cercle polaire | 67°N | 1 000–1 500 m |
Islande | 65°N | 700–1 100 m |
Sud de la Scandinavie | 62°N | 1 200–2 200 m |
Nord des Alpes | 46°N | 2 500–2 800 m |
Alpes centrales | 45°N | 2 700–2 900 m |
Sud des Alpes | 44°N | 2 900–3 200 m |
Pyrénées | 43°N | 2 900–3 200 m |
Caucase | 43°N | 2 700–3 800 m |
Corse | 42°N | 2 600–2 700 m |
Karakoram | 36°N | 5 400–5 800 m |
Pamir | 32°N | 4 300–4 500 m |
Himalaya | 30°N | 4 800–6 000 m |
Kenya | 0° | 4 600–4 700 m |
Nouvelle-Guinée | 2°S | 4 600–4 700 m |
Andes en Équateur | 2°S | 4 800–5 000 m |
Kilimandjaro | 3°S | 5 500–5 600 m |
Andes au Chili | 27°S | 5 800–6 500 m |
Nouvelle-Zélande | 43°S | 1 600–2 700 m |
Terre de Feu | 54°S | 800–1 300 m |
Antarctique | 70°S | 0– 400 m |
Flore
[modifier | modifier le code]Quelques espèces de plantes à fleurs y vivent encore, mais la végétation est essentiellement constituée de mousses et lichens. Toutefois certaines plantes peuvent encore pousser au-delà de 4 000 mètres (en Europe) comme la renoncule des glaciers.
Faune
[modifier | modifier le code]En ce qui concerne les oiseaux, on y rencontre les chocards à bec jaune, lagopèdes, accenteurs alpins et autres niverolles alpines.
Pédologie
[modifier | modifier le code]Le sol présente peu de matière organique. C'est une ébauche de sol. Les plantes poussent alors dans les failles de la roche, qui est désagrégée par la reptation de la glace.
Références
[modifier | modifier le code]- Pierre-Alain Baeriswyl, Martine Rebetez, Antocha Winistörfer et Michel Roten, Répartition spatiale des modifications climatiques dans le domaine alpin : rapport final PNR 31, Zurich, VDF Hochschulverlag AG, , 236 p. (ISBN 3-7281-2436-2, lire en ligne), p. 56
- Yvette Veyret et Annette Ciattoni, Géo-environnement, Armand Colin, coll. « Cursus », , 3e éd., 236 p. (ISBN 978-2-200-27300-2 et 2-200-27300-2), p. 1.1.1
- Charles Le Cœur, Jean-Paul Amat, Lucien Dorize et Emmanuèle Gautier, Éléments de géographie physique, Rosny-sous-Bois, Bréal, coll. « Grand Amphi », , 2e éd., 464 p. (ISBN 978-2-7495-3365-0), p. 184
- Alain Godard et Martine Tabeaud, Les climats : Mécanismes, variabilité et répartition, Armand Colin, coll. « Cursus », , 4e éd., 216 p. (ISBN 978-2-200-24604-4 et 2-200-24604-8, lire en ligne), p. 3.4.2 et 3.4.3