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Élections générales péruviennes de 2000

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Élections générales péruviennes de 2000
Président pour le mandat 2000-2005
120 sièges au Congrès
et
Corps électoral et résultats
Votants au 1er tour 12 066 229
82,83 %
Votants au 2d tour 11 800 310
81,00 %
Alberto Fujimori – Vamos Vecino
Voix au 1er tour 5 528 568
49,87 %
Voix au 2e tour 6 041 685
74,33 %
Députés élus 52 en diminution 15
Alejandro Toledo – Pérou possible
Voix au 1er tour 4 460 895
40,24 %
Voix au 2e tour 2 086 215
25,67 %
Députés élus 29 en augmentation 24
Résultats par province
Carte
Congrès élu
Diagramme
Président de la République du Pérou
Sortant Élu
Alberto Fujimori
Vamos Vecino
Alberto Fujimori
Vamos Vecino

Les élections générales péruviennes de 2000 se déroulent le 8 avril et le pour renouveler entièrement le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif du Pérou pour la période 2000-2005.

À l’issue du deuxième tour de ces élections, Alberto Fujimori est élu président de la République pour un troisième mandat consécutif, et ce, avec environ trois quarts des voix. Cet exercice demeure néanmoins entaché d'allégations de corruption, d'inconstitutionnalité et de fraude électorale, où un peu moins du tiers des bulletins de vote du deuxième tour sont déclarés invalides. Qualifié pour le second tour, le candidat Alejandro Toledo le boycotte d'ailleurs.

Système électoral des législatives

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Le Congrès de la République est un parlement unicaméral doté de 130 sièges pourvus pour cinq ans au scrutin proportionnel plurinominal dans 25 circonscription électoraleplurinominales. Les sièges sont répartis selon la méthode d'Hondt au quotient simple, sans seuil électoral. Les électeurs ont également la possibilité d'effectuer jusqu'à deux vote préférentiels pour des candidats de la liste choisie afin de faire monter leurs place dans celle-ci[1],[2],[3].

Le vote est obligatoire de 18 à 70 ans. Les élections ont traditionnellement lieu en avril pour une mise en place de la nouvelle législature en juillet[3].

Alberto Fujimori convoque les élections générales dans le délai prévu par la Constitution. Malgré les réactions internationales défavorables, il présente sa candidature. Selon la Constitution de 1993, un président de la République ne peut accomplir que deux mandats consécutifs. Cependant, Fujimori fait valoir qu’il avait été élu la première fois alors que la constitution de 1979 était en vigueur et que dans le cadre de la nouvelle constitution, ce ne serait que son deuxième mandat.

La congressiste Lourdes Flores cherche avec d’autres parlementaires une issue légale qui pourrait empêcher la réélection de Fujimori, mais ce dernier contrôle le Congrès. Une majorité de congressistes de l’opposition entrevoient d'organiser un référendum sur la question de la légitimité de la candidature de Fujimori, mais ce projet échoue. Les trois membres du Tribunal constitutionnel qui se sont prononcés contre la candidature de Fujimori sont destitués[4].

L'opposition doit mener une campagne dans des conditions difficiles, la télévision étant totalement contrôlée par le gouvernement, les menaces et intimidations récurrentes contre les médias indépendants, et la presse à scandales multipliant les accusations contre les représentants de l’opposition[4].

Candidatures

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Déroulement

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Premier tour

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Les deux candidats les mieux placés sont Alberto Fujimori et Alejandro Toledo. Toledo obtient 40,3 % des voix et Alberto Fujimori 49,8 %. Aucun n’ayant obtenu 50 % plus une voix, un second tour est nécessaire.

Deuxième tour

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Au second tour, Toledo demande que l’élection soit reportée, invoquant le manque de crédibilité du système électoral. Devant le refus du Jury national des élections de reporter le deuxième tour, Alejandro Toledo menace de retirer sa candidature. Cela reste une simple menace car il n’officialise pas son retrait auprès des autorités compétentes.

Alberto Fujimori obtient 74,3 % des voix mais seulement 51,2 % des suffrages exprimés. Le pourcentage de bulletins de vote nuls atteint 30 %. Le Président entame donc son 3e mandat le .

Le 28 juillet, lors de l'investiture d'Alberto Fujimori pour son troisième mandat, une manifestation pacifique est réprimée, faisant six morts et des dizaines de blessés[5].

Présidentielle

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Résultats[6]
Candidat Partis Premier tour Second tour
Voix % Voix %
Alberto Fujimori Pérou 2000 5 528 568 49,87 6 041 685 74,33
Alejandro Toledo Pérou possible 4 460 895 40,24 2 086 215 25,67
Alberto Andrade Nous sommes le Pérou 333 048 3,00
Federico Salas Avançons 247 054 2,23
Luis Castañeda Lossio Solidarité nationale 199 814 1,80
Abel Salinas Alliance populaire révolutionnaire américaine 153 319 1,38
Ezequiel Ataucusi Gamonal Front populaire agricole du Pérou 80 106 0,72
Víctor Andrés García Belaúnde Action populaire 46 523 0,42
Máximo San Román Union pour le Pérou 36 543 0,33
Votes valides 11 085 870 91,88 8 127 900 68,88
Votes blancs ou invalides 980 359 8,12 3 672 410 31,12
Total 12 066 229 100 11 800 310 100
Abstention 2 501 239 17,17 2 767 157 19,00
Inscrits/Participation 14 567 468 82,83 14 567 467 81,00

Législatives

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Dénouement

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L’opposition à Fujimori est cependant majoritaire au Congrès, mais de nombreux congressistes des différents partis changent de camp pour aller dans celui du président. Le , Fernando Olivera (en), congressiste de l’opposition, montre une vidéo où l’on voyait Vladimiro Montesinos, bras droit de Fujimori, subornant un congressiste pour qu’il passe du côté du gouvernement.

Le gouvernement d’Alberto Fujimori tombe en novembre 2000. L’opposition récupère la majorité au Congrès, et élit Valentín Paniagua à la présidence du corps législatif.

Alberto Fujimori décide de démissionner depuis le Japon par télécopieur.

Valentín Paniagua, en tant que Président du Congrès, devint Président de la République à titre transitoire le temps de convoquer de nouvelles élections générales.

Liens externes

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Notes et références

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  1. Inter-Parliamentary Union, « IPU PARLINE database: PEROU (Congreso de la República), Texte intégral » (consulté le )
  2. « Peru: Leyes Electorales / Electoral Laws » (consulté le )
  3. a et b « Decreto Ley » (consulté le )
  4. a et b « Un autoritarisme jamais démenti », sur Le Monde diplomatique,
  5. Jean-Hébert Armengaud, « Pérou: Toledo tourne la page Fujimori. », sur Libération,
  6. Elections in the Americas, A data handbook, Vol.2 South America, by Dieter Nohlen, p455