Vanesse des pariétaires

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Polygonia egea

La Vanesse des pariétaires, Polygonia egea, est une espèce de lépidoptères (papillons) de la famille des Nymphalidae, de la sous-famille des Nymphalinae, de la tribu des Nymphalini.

Dénomination[modifier | modifier le code]

Polygonia egea a été décrite par Pieter Cramer en 1775.

Synonyme : Nymphalis egea (Cramer, 1775)

Noms vernaculaires[modifier | modifier le code]

La vanesse des pariétaires (du nom de sa plante hôte) se nomme Southern Comma ou Eastern Comma en anglais et Gelber C-Falter en allemand.

Sous-espèces[modifier | modifier le code]

  • Polygonia egea egea présente en Transcaucasie.
  • Polygonia egea undina (Grum-Grshimailo, 1890) présente en Inde et en Chine[1].

Description[modifier | modifier le code]

Le dessus des ailes est de couleur fauve, avec une bordure jaunâtre et quelques taches brunes. Le revers a un dessin marbré, avec une bande submarginale bleue. Les ailes postérieures ont une tache en forme de v ou de y[2]. L'envergure du mâle varie de 22 à 23 mm.

Polygonia egea peut être confondu avec Polygonia c-album, qui présente une marque blanche au revers des ailes postérieures est en forme de c, comme l'indique son nom scientifique et ses couleurs sont généralement plus soutenues.

Chenille[modifier | modifier le code]

Sa chenille est poilue, jaune clair à points noirs.

Chrysalide[modifier | modifier le code]

Elle est de couleur sable grisé.

Biologie[modifier | modifier le code]

Période de vol[modifier | modifier le code]

Sa période de vol va de mai à septembre en deux générations.

La Vanesse des pariétaires pratique dans les régions sèches une migration verticale entre le maquis et les sapinières de montagne. Elle émerge au printemps en plaine puis migre en altitude dans la montagne et y reste les mois d'été pour redescendre à l'automne en basse altitude[3]. Elle y hiverne à l'état d'adulte[4].

Plantes hôtes[modifier | modifier le code]

Sa plante hôte est Parietaria officinalis.

Écologie et distribution[modifier | modifier le code]

Polygonia egea est très répandu dans le sud de l’Europe, en Asie Mineure, en Iran et en Syrie.

En France métropolitaine la vanesse des pariétaires est pour certains présente dans sept départements du pourtour méditerranéen (Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Var, Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Drôme et Gard. Dans l'Aude, l'Hérault, la Lozère, l'Ardèche et en Corse elle n'a pas été inventoriée depuis 1980. Sa présence en France semble donc très menacée[5]. L'INPN ne note sa présence que dans les Bouches-du-Rhône[6].

Biotope[modifier | modifier le code]

La vanesse des pariétaires est présente dans des zones rocailleuses jusqu’à 1 200 m.

Protection[modifier | modifier le code]

Pas de statut de protection sur l'ensemble de la France métropolitaine.

La vanesse des pariétaires est inscrite sur la liste des espèces d'intérêt patrimonial de la région PACA (classé en catégorie A, priorité 1 dans le Programme national de restauration pour la conservation des lépidoptères diurnes, c'est-à-dire dont l’habitat est menacé dans une partie de son aire de répartition)[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. funet
  2. Photo-guide des papillons d'Europe, Delachaux et Niestlé, 1998. (ISBN 2-603-01114-6)
  3. Insectes n° 132, 2004
  4. Tom Tolman, Richard Lewington, Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Delachaux et Niestlé, 1999-2009 (ISBN 978-2-603-01649-7)
  5. lepinet
  6. INPN
  7. Site NATURA 2000 FR 9301.603

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tom Tolman, Richard Lewington, Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Delachaux et Niestlé, 1999-2009 (ISBN 978-2-603-01649-7)