Christophe Lovis

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Christophe Lovis
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Naissance (46 ans)
Delémont (canton de Berne, Suisse)
Nationalité suisse
Domaines Astronomie : recherche d'exoplanètes
Institutions Université de Genève
Directeur de thèse Michel Mayor[1]
Renommé pour Découverte d'exoplanètes
Distinctions voir section dédiée

Christophe Lovis (prononcé [lɔ.vi]), né le à Delémont, alors dans le canton de Berne et aujourd'hui partie du canton du Jura, est un astrophysicien suisse de l'Observatoire de Genève connu pour avoir participé à la découverte de plusieurs planètes extrasolaires, en particulier par la méthode des vitesses radiales, dont plusieurs d'importance historique.

Études et carrière scientifique[modifier | modifier le code]

Christophe Lovis fait ses études à l'École polytechnique fédérale de Zurich où il obtient son diplôme en 2002[2]. Il effectue ensuite son doctorat à l'Observatoire de Genève sous la direction de Michel Mayor, doctorat qu'il obtient en 2007 avec sa thèse intitulée « Recherche de systèmes planétaires aux limites de la spectroscopie Doppler »[1],[3],[2]. Il est actuellement professeur associé[4] dans le groupe Exoplanètes de l'Observatoire de Genève. Il travaille sur la détection et la caractérisation de systèmes planétaires en utilisant notamment la spectroscopie à haute résolution (méthode des vitesses radiales ou spectroscopie Doppler) et en particulier le spectrographe HARPS[2]. Au cours de sa carrière, il a notamment détecté plusieurs systèmes compacts d'exoplanètes de faible masse et découvert qu'une grande partie des étoiles sont entourées par des Neptune et des super-Terre ayant une courte période orbitale[2]. Il travaille également sur la caractérisation des atmosphères des exoplanètes et l'étude de l'activité magnétique stellaire[2]. Au sein de l'Union astronomique internationale, il est membre de la division A « Astronomie fondamentale », en particulier de sa commission 30 « Vitesses radiales », ainsi que de la division F « Systèmes planétaires et bioastronomie », notamment sa commission 53 « Planètes extrasolaires »[5].

Quelques exoplanètes découvertes[modifier | modifier le code]

  • système HD 69830 (2006) : 3 planètes (« Trident de Neptune »), premier système détecté autour d'une étoile semblable au Soleil qui contient plusieurs planètes qui sont toutes de masse nettement inférieure à celle de Jupiter[6],[7],
  • système Gliese 581 (2009) : 4 planètes dont 2 dans la zone habitable de l'étoile,
  • système HD 10180 (2010) : 7 planètes, système alors le plus peuplé en dehors du Système solaire, dont 5 confirmées[8],[9],
  • Alpha Centauri Bb (2012), exoplanète la plus proche connue et plus petite planète détectée à ce jour (janvier 2024) par vitesses radiales.

Distinctions et récompenses[modifier | modifier le code]

L'astéroïde (211613) Christophelovis est nommé en son honneur.

En janvier 2018, il reçoit, avec Pierre Kervella et Frédéric Thévenin, le prix La Recherche 2017 en astrophysique pour leur mesure à grande précision de la trajectoire de Proxima Centauri et avoir ainsi montré que cette étoile fait bien partie du système Alpha Centauri, résolvant un problème centenaire[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Recherche de systèmes planétaires aux limites de la spectroscopie Doppler », thèse de doctorat de Christophe Lovis (2007, 200 p.).
  2. a b c d et e Christophe Lovis sur Coursera.
  3. [1]
  4. « Prof. Christophe Lovis », sur www.unige.ch, (consulté le )
  5. * Christophe Lovis, sur le site de l'Union astronomique internationale.
  6. « Exoplanètes : l’Univers n’abrite pas que des planètes géantes », universcience.fr, 10 juillet 2006.
  7. « An extrasolar planetary system with three Neptune-mass planets », C. Lovis et al., Nature 441, 305-309 (18 mai 2006). doi:10.1038/nature04828
  8. « Découverte du système planétaire le plus « peuplé » : Jusqu’à sept planètes en orbite autour d’une étoile semblable au Soleil. », communiqué de presse de l'ESO, .
  9. Lovis, C., et al. (), « The HARPS search for southern extra-solar planets XXVII. Up to seven planets orbiting HD 10180: probing the architecture of low-mass planetary systems », Astronomy & Astrophysics, 528. arXiv:1011.4994. Bibcode:2011A&A...528A.112L. doi:10.1051/0004-6361/201015577.
  10. « larecherche.fr/prix-la-recherc… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Liens externes[modifier | modifier le code]