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Douar

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Un douar marocain près de Tanger en 1845.

Un douar, en Afrique du Nord et particulièrement au Maghreb, est d'abord un « groupement d'habitations, fixe ou mobile, temporaire ou permanent, réunissant des individus liés par une parenté fondée sur une ascendance commune en ligne paternelle[1] ». Par extension, c'est une « division administrative de base, […] fraction territoriale de la commune[1] ».

Historiquement, un douar est un type de campement nomade qui, disposé en cercle, permettait de remiser les troupeaux dans l'espace laissé libre au centre de celui-ci.

Étymologie

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Le terme français « douar » est emprunté à l'arabe maghrébin duwwār[2] ((ar) دُوّارْ) ou dawwār[3] qui, au XVIIe siècle, désignait un « campement de tentes en cercle » ou, plus précisément, un « groupe de tentes disposées en cercle autour du troupeau, qui reste au centre ».

La graphie adouar, attestée par Jean Mocquet en 1617[2] apparentée à l'espagnol aduar, attesté, lui, au XVe siècle[2],[4].

De nos jours, au Maroc, le terme « douar » désigne un « petit village [ou] un groupement d'habitations rurales »[5] qui comporte de 50 à 400 foyers, avec un habitat plus dispersé en plaine qu'en montagne[6]. Il constitue couramment l'unité de base de la commune rurale[6], mais les douars ne sont pas intégrés dans le codage géographique officiel et, d'un service administratif à l'autre, la liste et les noms des douars peuvent changer.

Cette situation a changé avec le recensement de 2014, dont les données sont publiées aussi au niveau de douar[7].

Dans les grandes villes marocaines, le douar correspond au bidonville, comme les douars du quartier Lamkansa à Casablanca. Ceux-ci ayant fait l'objet d'une intégration, à la suite de la mise aux normes de l'infrastructure et des normes d'habitation[8]. Dans le cadre du programme « Ville sans bidonvilles » lancé le 24 juillet 2004, ce quartier constitué de différents bidonvilles ou douars, passe sous l'administration de la ville de Casablanca.

Fête au douar (Algérie).

En Algérie le terme de douar désigne une commune ou un village en milieu rural de moins de 400 habitants, la plupart du temps ces zones se situent en plaine ou alors en montagne.

Dans l'Algérie sous administration française, le douar était une division administrative rurale, notamment de la commune mixte, ayant une représentation spéciale permanente, la djemaâ[4], et regroupant à l'origine une tribu, ou une fraction de tribu.

Aujourd'hui il existe des douars qui ne sont pas recensés géographiquement en Algérie.

Notes et références

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  1. a et b TLFi
  2. a b et c Informations lexicographiques et étymologiques de « douar » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le 5 octobre 2015)
  3. (de) Entrée « duwwār », dans Französisches etymologisches Wörterbuch : eine Darstellung des galloromanischen Sprachschatzes [« Dictionnaire étymologique du français : une représentation du trésor lexical galloroman »], t. 19, p. 42 (consulté le 5 octobre 2015)
  4. a et b Dictionnaire de la langue française Le Robert, 1990, article Douar
  5. « Douar (Maroc) », sur bdlp.org (consulté le )
  6. a et b [PDF] Organisation mondiale du tourisme, Stratégie de développement du tourisme rural, Madrid, , 261 p. (lire en ligne), p. 22
  7. Données démographiques et socio-économiques de la population rurale (hors nomades) par douar selon le Recensement général de la population et de l'habitat de 2014, disponible au site officiel qui porte les Résultats RGPH 2014 (https://rgph2014.hcp.ma/downloads/Resultats-RGPH-2014_t18649.html).
  8. « Casablanca: Un plan pour restructurer les douars de Lamkansa », sur leconomiste.com.

Lien externe

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  • Douar sur Encyclopédie berbère.org