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Bonneterie

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Enseigne de mercerie-bonneterie à Bruxelles.

« Bonneterie » et « bonnèterie »[1] désignent la fabrication, le commerce, ou le lieu de fabrication ou de vente des articles d'habillement en maille, et tout particulièrement des chaussettes, des bas et de la lingerie. Ils sont en laine, en coton, en fil ou en soie, fabriqués à la main ou à la machine sous forme de jersey.

Étymologiquement, le bonnetier est un marchand qui fabrique ou qui vend des articles de bonneterie.

Ce nom est attesté depuis 1449[2]. Au Moyen Âge, les bonnetiers forment un des sept grands corps de métiers.

L'histoire de la fabrication des bonnets de coton tricotés commence avec l'invention du métier à tricoter par l'Anglais William Lee en 1589. Dans la ville de Troyes, Jean de Mauroy, contrôleur des Tailles et Aides du Royaume, crée en 1745 la première manufacture de bas en tricot à l'Hospital de la Trinité où sont recueillis les enfants pauvres.

En 1770, Troyes compte 40 bonnetiers[3].

Ce mot, apparu au XVe siècle, dérive du mot bonnet qui à cette époque signifiait étoffe à coiffure. Il se prononce bon'tri, et non bonnaiteurie : en français les e non accentués sont muets.

La bonneterie de fantaisie comporte tous les vêtements de mailles, les tricots[4].

Bonneteries est aussi le terme qui désigne les magasins, actuellement disparus, où sont vendus des articles de bonneterie.

La fabrication, elle, continue et il existe des formations spécifiques.

Métier à tricoter

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Le métier à tricot est utilisé dans la bonneterie industrielle. Il comprend une série d'aiguilles placées parallèlement entre elles sur un plan horizontal. L'intervalle de séparation détermine la finesse du maillage tricoté. Des lames verticales, appelées platines, se trouvent entre les aiguilles et s'abaissent successivement[5]. Ce modèle rectiligne, appelé tricoteuse, permet de tricoter les éléments d'un vêtements. Toutefois, d'autres modèles existent. Les métiers circulaires, aussi appelés tubulaires, permettent d'effectuer un maillage circulaire. Les dimension du produit fini dépendent de l'envergure de la machine. Ces métiers circulaires sont utilisés pour tricoter des bas, collants, joggings et sous-vêtements. Ils ne doivent toutefois pas être confondu avec les tresseuses qui produisent une tresse et non un maillage de bonneterie. Un dispositif à jacquard permet de réaliser des motifs complexes[6].

Notes et références

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  1. Marc-Albert Moriamé, Outils d'orthographe : une méthode simple à l'usage de tous, Namur, Presses universitaires de Namur, , 199 p. (ISBN 978-2-930378-07-7, lire en ligne), p. 165
  2. Le Nouveau Petit Robert 2009
  3. site de l'histoire de la bonneterie
  4. Larousse ménager 1926
  5. Dictionnaire pratique des tissus, G. Gilonne, L. Bret, J. Nicout, J. Keck, Bosc Frères M&L Riou, 1930, Lyon
  6. Elsa Laurent, « Les métiers à tricoter », sur Textile Addict, (consulté le )

Bibliographie

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  • Auguste Mortier, Le Tricot et l'Industrie de la Bonneterie, Troyes, L. Lacroix, , 98 p. (OCLC 54999446)
  • Jean Ricommard, La Bonneterie à Troyes et dans le département de l'Aube : origines, évolution, caractères actuels, Paris, Hachette, , 207 p. (OCLC 36378794)
  • Martin Vanier (préf. Jean Darbot), Maille et bonneterie auboise, Châlons-en-Champagne, ORCCA, coll. « Histoire et modernités », , 188 p. (ISBN 978-2-909983-01-1, OCLC 421149788)
  • Jean-Louis Humbert, Les Établissements de bonneterie à Troyes (1870-1914), Troyes, CRDP de Champagne-Ardenne, , 80 p. (ISBN 978-2-903776-22-0, OCLC 47216820, LCCN 2001366035)
  • André Colomès (préf. Jean Darbot), Économie et vie ouvrière à l'âge d'or de la bonneterie auboise : 1848-1914, Troyes, La Maison du Boulanger, , 245 p., broché (ISBN 978-2-9507895-2-5, OCLC 40359705)
  • André Boisseau (préf. Jean Darbot), Mémoires de mailles, Troyes, La Maison du boulanger, , 454 p. (ISBN 978-2-913052-31-4, présentation en ligne)

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Articles connexes

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