Yvonne Useldinger

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Yvonne Useldinger
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Yvonne HostertVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Arthur Useldinger (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Conflit
Lieu de détention

Yvonne Hostert épouse Useldinger (née le à Steinfort, morte le à Esch-sur-Alzette) est une femme politique luxembourgeoise et résistante au nazisme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Yvonne Hostert est la fille d’un métallurgiste de Differdange où elle grandit et rejoint la Jeunesses socialistes en 1937. Elle est la plus jeune oratrice lors du meeting de protestation dans la campagne du référendum contre la « loi muselière » le à Esch-sur-Alzette[1]. En 1938, comme son père, elle devient membre du Parti communiste luxembourgeois (PCL). En 1940, elle épouse Arthur Useldinger, l'un des dirigeants du KPL et de la résistance luxembourgeoise[2]. En 1941, elle est arrêtée pour la première fois par la Gestapo, mais est libérée faute de preuves. Un an plus tard, elle est de nouveau arrêtée, alors qu'elle est sur le point d'accoucher, avec ses parents Alfons et Katharina Hostert et son frère Walter. Sa fille Fernande naît dans la prison de Trèves[1]. Fin , elle est déportée au camp de concentration de Ravensbrück, où elle fera partie de la résistance intérieure du camp.

Son père est envoyé au camp de concentration de Hinzert puis au camp de concentration de Mauthausen, son frère au camp de concentration de Dachau. Seule sa mère est libérée de prison et s'occupe de sa petite-fille.

Yvonne Useldinger est emmenée en du camp de concentration de Ravensbrück dans l'entrepôt construit à proximité immédiate par le groupe Siemens en 1942[3]. Comme plus de 2 000 femmes, elle est contrainte de travailler, principalement enrouler des bobines et construire des relais et des téléphones. Peu avant la libération du camp de concentration de Ravensbrück par l'Armée rouge, elle est évacuée vers la Suède par la Croix-Rouge suédoise fin (campagne « Bernadotte »). Peu de temps après, elle revient au Luxembourg.

Son journal commencée à son arrivée à Ravensbrück est l'un des rares documents originaux récupérés du camp de concentration de Ravensbrück[4].

Elle est l'une des cofondatrices de l'association féminine Union des femmes luxembourgeoises (UFL) en 1945, qu'elle présidera plus tard[1]. Elle demeure membre active du parti communiste et s’engage jusque dans les années 1990 pour des causes sociales[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Yvonne Useldinger s'est éteint », sur Tageblatt, (consulté le )
  2. Jean Rhein, « [Luxemburgensia] Arthur Useldinger », sur Le Quotidien, (consulté le )
  3. Sarah Helm, Si c'est une femme : Vie et mort à Ravensbrück, Calmann-Lévy, , 912 p. (ISBN 9782702158265, lire en ligne)
  4. (de) Matthias Rothe, Stil, Stilbruch, Tabu : Stilerfahrung nach der Rhetorik : eine Bilanz, Lit, 283 p. (ISBN 9783825811082, lire en ligne), p. 212
  5. « Yvonne Useldinger », sur Luxemburger Autorenlexikon, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Kathrin Meß, « Yvonne Useldinger — eine Luxemburgerin im Frauen-KZ Ravensbrück », Forum, no 259,‎ , p. 48-52 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]