William Payne Whitney

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William Payne Whitney, né le à New York et mort le à Manhasset, est un homme d'affaires américain et membre influent de la famille Whitney. Il a hérité d'une grande fortune et l'a fait croître grâce à des relations d'affaires, puis en a consacré une partie à de nombreuses activités philanthropiques.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et études[modifier | modifier le code]

William Payne Whitney est le fils de l'homme d'affaires et homme politique William Collins Whitney (1841–1904) et de Flora Payne (en) (1842–1893), fille du sénateur Henry B. Payne. Ses frère et sœurs sont : Harry Payne Whitney (1872-1930), Pauline Payne Whitney (1874-1916) et Dorothy Payne Whitney (1887-1968)[1].

Après la mort de sa mère et le remariage de son père (décision qu'il a apparemment désapprouvée), William Payne Whitney abandonne le prénom qu'il partageait avec son père et se fait simplement appeler « Payne Whitney ». Il associe ainsi cette dénomination à ses activités philanthropiques[2].

Il étudie à la Groton School puis rejoint l'université Yale, où il est membre des fraternités Skull and Bones[3] et Delta Kappa Epsilon et capitaine de l'équipe d'aviron. Diplômé en 1898, il étudie ensuite à la faculté de droit de Harvard, obtenant son Bachelor of Laws en 1901[4].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

En plus de l'héritage de son père, William Payne Whitney obtient 63 millions de dollars de son oncle, le colonel Oliver Hazard Payne (en). Parmi ses nombreux investissements, il possède d'importantes participations dans les secteurs de la banque, du tabac, des chemins de fer, des mines et du pétrole. Il est également membre des conseils d'administration et/ou dirigeant de plusieurs grandes entreprises, dont la City Bank New York, la Great Northern Paper Company (en) et la Northern Finance Corporation[4].

Chevaux de courses[modifier | modifier le code]

Il est passionné de courses de chevaux, comme son père et son frère. Son domaine de Greentree Stable (en), à Long Island, est un centre d'élevage et de compétition très important pour les chevaux pur-sang[5].

Philanthropie[modifier | modifier le code]

Tout au long de sa vie, William Payne Whitney s'engage pour plusieurs causes philanthropiques. Administrateur de la New York Public Library, il fait don en 1923 de 12 millions de dollars à la bibliothèque. Il soutient aussi financièrement l'équipe d'aviron de l'université où il a étudié, apportant des fonds pour construire un dortoir pour l'équipage[6].

Par son testament, il lègue plus de 20 millions de dollars pour créer la clinique psychiatrique Payne Whitney au sein de la faculté de médecine de l'université Cornell et de l'hôpital de New York (en) (depuis membre de l'hôpital presbytérien de New York)[7],[8].

Il finance également, dans une moindre mesure, d'autres établissements d'enseignement et médicaux[7]. Bien qu'il a contribué à hauteur de 1 million de dollars au Yale Endowment Fund peu de temps avant sa mort, d'autres financements issus de sa succession ont participé à la construction du Payne Whitney Gymnasium (en), achevé en 1932[9],[10].

Famille[modifier | modifier le code]

En 1902, il épouse Helen Hay Whitney (1875-1944), fille du secrétaire d'État des États-Unis de l'époque (et ancien ambassadeur américain au Royaume-Uni) John Hay. Leur hôtel particulier conçu par Stanford White, la Payne Whitney House au 972 Cinquième Avenue, est un cadeau de mariage de son oncle maternel, Oliver Hazard Payne. Le couple possède également un domaine, Greentree (en), à Manhasset, dans l'État de New York. Ensemble, ils ont deux enfants :

Le 20 septembre 1911, William Payne Whitney est à bord du paquebot Olympic lorsque celui-ci est percuté par le navire de guerre HMS Hawke. L'Olympic est le navire jumeau du Titanic[16].

Il meurt en 1927 dans son domaine de Greentree[4]. En son hommage, une route de Manhasset porte son nom, Payne Whitney Lane.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Dorothy Elmhirst, a Founder of New Republic, Dies », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « London, Dec. 15—Mrs. Dorothy Payne Whitney Straight Elmhirst, philanthropist, pioneer in progressive education and suffragist, died last night at Dartington Hall near ... »

  2. « 'Greentree' ».
  3. « OBITUARY RECORD OF YALE GRADUATES 1926-1927 », Yale University, (consulté le ).
  4. a b et c « PAYNE WHITNEY DIES SUDDENLY AT HOME | Financier, 51, Stricken With Indigestion in Tennis Game at Manhasset, L.I. | WIFE SPEEDS TO HIM IN VAIN | He Succumbs in 25 Minutes - Wealth Put at $100,000,000 -- Noted as Sportsman. », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Bryan Field, « ANOTHER WHITNEY TO ENTER RACING; Mrs. Joan Whitney Payson Is New Member of Family to Register Colors. FOUR OTHERS OWN STRINGS Lasker, Leiter and Misses Davies and Daniels Also Signify Plans to Race Thoroughbreds. », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « PAYNE WHITNEY GAVE MILLION TO YALE FUND; G. P. Day Pays Tribute to His Generosity -- $15,251,270 Now Total of Gifts in Drive. », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b « WHITNEY WILL GIVES MILLIONS TO CHARITY; Value of Legacies to Hospitals and to Education Put at $20,000,000 to $50,000,000. BULK OF ESTATE TO FAMILY F.P. Dunne and Two Other Friends Get $500,000 Each -- Two Horses Go to Brother. WHITNEY WILL GIVES MILLIONS TO CHARITY », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « WHITNEY FUND IN ABEYANCE; Trustees Silent on Plans for a Philanthropic Foundation. », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « PAYNE WHITNEY'S WILL AWAITS SON'S ARRIVAL; It Will Probably Be Read Next Saturday After Heir Returns From England. », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « MR. WHITNEY'S WILL. », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) Joseph Durso, « Joan Whitney Payson, 72, Mets Owner, Dies », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (en) « JOHN HAY WHITNEY DIES AT 77; PUBLISHER LED IN MANY FIELDS », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Payne Whitney's Son Arrives. », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (en) Special To The New York Times times Wide World Photo, « MARY ALTEMUS WED TO J. HAY WHITNEY; Philadelphia Girl Has Large Bridal Party at Marriage to New Yorker. SPECIAL TRAIN FOR COUPLE They Leave for Washington—Presents Received From Friends inMany Countries. Bride's Gown of Silver Cloth. Robert C. Benchley Best Man. Famous Manuscripts as Gifts. Bride a Horsewoman. », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (en) « Mrs. Cushing Roosevelt Becomes Bride Here of John Hay Whitney; Former Wife of President's Eldest Son Wed to Wealthy Sportsman and Financier in a Simple Home Ceremony. », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Olympic/Hawke Collision ».

Liens externes[modifier | modifier le code]