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Willem Drost

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Willem Drost
Autoportrait vers 1653 (coll. priv.).
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 25 ans)
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Willem Drost (baptisé à Amsterdam le et inhumé à Venise le ) est un peintre et graveur baroque, ainsi qu'un imprimeur néerlandais.

Bethsabée recevant la lettre de David. H. 103,0 ; L. 87,0 cm.

Willem Drost est probablement né à Amsterdam, dans les Sept Pays-Bas Unis. Bien qu'il ait vécu et peint à une époque où l'influence des artistes néerlandais sur l'art occidental atteignait son apogée, on ne sait pas grand-chose de sa vie.

Vers 1650, il devient étudiant de Rembrandt, peignant des scènes historiques ou bibliques, des études symboliques et des portraits. Comme étudiant, il réalise en 1654 un tableau intitulé Bethsabée, inspiré par le tableau de Rembrandt fait la même année sur le même sujet. Les deux tableaux sont conservés au musée du Louvre. Selon le RKD, il aurait quitté Amsterdam pour l'Italie en 1655. Il aurait fait un long séjour à Rome où il devient l'ami de Johann Karl Loth avec lequel il collabore à la réalisation d'une série perdue sur les Évangélistes à Venise.

Un Autoportrait, 1765-1663, peinture à l'huile sur toile, 72,5 × 65 cm, est au Musée des Offices[1].

Drost compte parmi les disciples les plus doués de Rembrandt, mais on ne connait de lui qu'un petit nombre de tableaux et dessins formellement identifiés. En revanche, plus de 2 000 œuvres sont attribuées à Rembrandt, pour la plupart non signées. Depuis quelques décennies, un important travail d'authentification de ces œuvres a été entrepris, qui a conduit à en réattribuer un certain nombre, en tout ou partie, à ses élèves et collaborateurs, parmi lesquels Willem Drost.

Autoportrait de Willem Drost avec chapeau haut de forme, dessinant[a] (1652, Rijksmuseum Amsterdam).

Willem Drost pratique l'eau-forte, dont la première œuvre est un Autoportrait à l'âge de trente ans, dessinant ou gravant à l'eau-forte[a] (1652). Le sujet et la technique sont très proches de celles de son maître, Rembrandt[2].

  • Prédication de saint Jean-Baptiste[3], plume, encre brune, quelques rehauts de blanc, H. 136 ; L. 278 mm, Beaux-Arts de Paris. Ce dessin est caractéristique du style rembranesque de Drost. Il a pris pour modèle deux dessins du maître issus de l'album amicorum de Jan Six, Homère récitant des vers et Minerve dans son cabinet d'étude, datés de 1652, chacun de facture différente[4].

Notes et références

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  1. a et b L'autoportrait de 1652 est intitulé Autoportrait à l'âge de trente ans, dessinant ou gravant à l'eau-forte par Christopher White en 1999[2] ; le Rijksmuseum Amsterdam, qui en possède une copie, l'intitule Autoportrait de Willem Drost avec chapeau haut de forme, dessinant, retirant l'âge, ce qui est pertinent, puisque Willem Drost est né en 1633, avait donc environ 19 ans lorsqu'il l'a gravé, et est mort en 1659 à l'âge de 25 ans.

Références

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  1. Collection d'autoportraits du Musée des Offices. La gravure de cet autoportrait est dans Museum Florentinum, vol. II de la Serie di ritratti degli eccellenti pittori dipinti di propria mano, 1754, p. 253. (it) Wolfram Prinz (et aut.), « La collezione di autoritratti : Catalogo generale », dans Gallerie degli Uffizi, Gli Uffizi, Florence, Centro Di, (1re éd. 1979), 1211 p. (ISBN 88-7038-021-1), p. 861.
  2. a et b Christopher White (coord.), Quentin Buvelot (coord.), Ernst van de Wetering, Volker Manuth, Marieke de Winkel, Edwin Buijsen, Peter Schatbron, Ben Broos et Ariane van Suchtelen (trad. Jean Raoul Mengarduque), Rembrandt par lui-même, Paris, Flammarion, (ISBN 978-90-400-9330-2 et 9782080104083, BNF 37047607), p. 239.
  3. « Prédication de saint Jean-Baptiste, Willem Drost », sur Cat'zArts
  4. Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Rembrandt et son entourage, Carnets d'études 23, Beaux-arts de Paris les éditions, 2012-2014, p. 70-71, Cat. 16

Bibliographie

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  • (nl) B. Aikema, « Een Venetiaans schilderij van Willem Drost », Oud Holland, no 103,‎ , p. 115-117 (DOI 10.1163/187501789X00077).
  • (en) Jonathan Bikker, « Drost's end and Loth's beginning in Venice », The Burlington Magazine, no 144,‎ , p. 147-156.
  • (en) Jonathan Bikker, Willem Drost (1633-1659) : a Rembrandt pupil in Amsterdam and Venice, New Haven, Yale University Press, (ISBN 0-300-10581-9).
  • (nl) S. A. C. Dudok van Heel, « Willem Drost, een ongrijpbaar Rembrandt-leerling », Maandblad Amstelodamum, no 79,‎ , p. 15-21.
  • (nl) K. Langedijk, « Das Selbstbildnis von Willem Drost (nicht Honthorst) in Florenz », Mittelungen des Kunsthistorischen Institutes in Florenz, no 22,‎ , p. 363-365.
  • (en) I. Sokolova, « Paintings by Willem Drost in the State Hermitage Museum, St Petersburg », The Burlington Magazine, no 151,‎ , p. 86-89.
  • (ru + en) I. Sokolova, « Paintings by Willem Drost (1633-1659) in the Hermitage collection: new research and hypotheses », In Memoriam Vladimir Levinson-Lessing. Proceedings of the conferences 2006-2007, Saint-Pétersbourg,‎ , p. 67-77 et 213.
  • (en) W. R. Valentiner, « Willem Drost, pupil of Rembrandt », Art Quarterly, no 2,‎ , p. 294-325.

Sur les élèves de Rembrandt

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  • (en) Holm Bevers, Drawings by Rembrandt and his pupils : telling the difference, Los Angeles, J. Paul Getty Museum, (ISBN 978-0-89236-978-2), passim.
  • (en) Leonore van Sloten, Jaap van der Veen et David De Witt, Rembrandt's late pupils : studying under a genius, Houten, Terra, (ISBN 978-90-8989-647-6), passim.
  • (en) Walter L. Strauss et Werner Sumowski, Drawings of the Rembrandt School, vol. 1, New York, Abaris, (ISBN 0-89835-268-1), p. 608-651.

Liens externes

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