Viviano Codazzi

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Viviano Codazzi
Naissance
Décès
Activité
peinture
Maître
Cosimo Fanzago
Lieux de travail
A influencé
Enfant
Niccolò Codazzi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Basilique Saint-Pierre, 1630
musée du Prado, Madrid

Viviano Codazzi, né vers 1604 à Bergame et mort le à Rome, est un peintre italien de quadratura (ornements d’architecture illusionnistes), d'architecture, de capricci, de ruines et de quelques vedute du XVIIe siècle, considéré comme un précurseur du védutisme. Il œuvra à Naples et à Rome. Il est aussi appelé Viviano Codagora ou le Codagora dans d'anciennes sources.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Bergame, Viviano Codazzi quitte la ville vers 1620. On trouve sa première trace à Naples en 1634, où il est probablement arrivé depuis quelque temps. Il se serait formé à Rome dans l'entourage d'Agostino Tassi[1].

À Naples, grâce à son compatriote bergamasque Cosimo Fanzago, dont il fut élève, il travaille à la chartreuse San Martino. Il prend part également, avec Aniello Falcone et son élève Domenico Gargiulo[1], à la réalisation d'une série de quatre grandes toiles représentant des scènes de la Rome antique pour le palais du Buen Retiro à Madrid. L'une d'elles représente des combats de gladiateurs au Colisée. Codazzi réalise les arrière-plans architecturaux, où voisinent des monuments existants et d'autres qu'il invente, les figures étant toujours peintes par d'autres, en particulier Gargiulo.

La plupart de ses œuvres sont des peintures d'architecture de taille moyenne, qui représentent des ruines, une architecture idéale appelée plus tard capriccio, dans un paysage. Sa représentation, vers 1630, de la basilique Saint-Pierre est une vue topographique, inhabituelle chez lui. Peinte à Naples, elle montre l'ancienne entrée du palais du Vatican, détruite lorsqu'on construisit la colonnade de Bernini, et deux campaniles fondés sur une gravure d'un dessin de Martino Ferrabosco (it), mais qui ne furent jamais érigés.

Après la révolte de Masaniello en 1647, il retourne à Rome, où il reste jusqu'à sa mort, à l'exception d'un bref voyage à Naples en 1653[1]. Il y rencontre les peintres du cercle hollandais, dits les Bentvueghels, notamment Michelangelo Cerquozzi, Jan Miel et Dirk Helmbreker. On les appelait aussi les Bamboccianti en raison de leurs représentations de scènes de fêtes débraillées, ou bambochades, inspirées des scènes de genre de la peinture hollandaise de l'époque. Lui-même parvient dans ses tableaux à fusionner bambochade et veduta avec ruines imaginaires, comme on peut le voir dans ses Fantaisies architecturales du palais Pitti.

L'une de ses peintures les plus connues est celle de la révolte de Masaniello sur la place du Marché de Naples, où les figures furent peintes par Cerquozzi, et qui fut réalisée pour le cardinal Bernardino Spada en 1648. Elle se trouve aujourd'hui à la Galleria Spada (it) à Rome. Il collabora aussi dans les années 1660, avec Giacinto Brandi[1], Filippo Lauri, Adriaen van der Kabel et le peintre espagnol Vicente Giner.

Il eut plusieurs disciples proches, dont Ascanio Luciano et Andrea di Michele à Naples, son fils Niccolò Codazzi (1642–1693), Vicente Giner, qui s'établit en Espagne, et Domenico Roberti.

Viviano Codazzi fut un précurseur du goût du XVIIIe siècle et eut une grande influence sur Canaletto et Bernardo Bellotto, au point d'avoir été appelé le Canaletto du XVIIe siècle[2].

Œuvres dans les musées[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Elena Fumagalli, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Éditions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 640
  2. Le muse, vol. III, Novara, De Agostini, 1965, p. 345.
  3. « Ruines d'un temple antique et abreuvoir », notice no M0332000954, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  4. « Fête dans la villa de Poggioreale », notice no M0332000948, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  5. « Lavoir dans un Nymphée », notice no M0332000958, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  6. « L'arc de Titus à Rome », notice no 07430004768, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  7. « Les ruines de la basilique de Constantin », notice no 07430004762, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  8. « Le temple de Minerva-Medica », notice no 000PE022209, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  9. « Paysage et ruines », notice no 000PE022208, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  10. « Portique avec fleurs et fruits », notice no 000PE024810, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  11. Repos pendant la fuite en Égypte
  12. Cour d'une auberge avec ruines classique
  13. L'obélisque de Caracalla
  14. Vue du forum romain
  15. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 470-471
  • (en)« Biography », sur Web Gallery of Art.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) David R. Marshall, Viviano and Niccolò Codazzi and the Baroque Architectural Fantasy, Rome, Jandi Sapi, .
  • (en) Jane Turner (dir.), The Dictionary of Art, vol. 7, New York, Grove, (ISBN 1-884446-00-0), p. 509.
  • (it)Domenico Sedini, « Viviano Codazzi », sur Collection en ligne Artgate de la Fondation Cariplo, .

Liens externes[modifier | modifier le code]

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