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Utilisatrice:Arthenice May/Brouillon

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1965 Naissance de Yann Queffélec le 8 novembre à Brest.


1968-1975 Ecoles maternelle et primaire Quéliverzan à Brest.


1976-1980 Etudes secondaires au collège Les 4 Moulins à Brest. Obtient sont BEPC. L’enfant est curieux de tout. Sujet précoce, il lit beaucoup et doit être alimenté en livre en permanence. Il peint et dessine avec sa mère qui l’initie tôt à la peinture qu’il découvre avec elle. Elle lui offre un livre « Mon merveilleux musée » de Noor Zade Brener et Anita Pereire Aux éditions Nathan. L’adolescent commence sa collection d’images qu'il découpe dans les magazines, des articles et photographies de presse portant sur des sujets de société en France et dans le monde, notamment dans les Paris Match du salon de coiffure de sa mère. Collection qu’il poursuivra plus ou moins durant toute sa vie. Puis il écrit. Il écrit des poèmes et ses pensées sur le monde et tient plusieurs journaux intimes. Il continuera également ce travail d’écriture tout au long de sa vie.


1981-1982 Etudes au lycée sylvicole & agricole de Neuvic en Corrèze. 1ère BTAG. Intéressé par les arbres et les forêts, il désire devenir garde-forestier.


1982-1983 Poursuit son cycle au lycée agricole de Morlaix dans le Finistère. 1ère BTAG. L’adolescent est rebelle. Il trouve difficilement sa place. Les formations de ces lycées sont en effet davantage axées sur l’agriculture, ce qui ne l’intéresse pas, et bien peu sur la sylviculture.


1983-1984 Inscrit au lycée agricole de Quimper, en terminale BTAG. Démotivé, il poursuit malgré tout dans cette voie en attendant de trouver sa propre voie. Le futur artiste qui ne se sait pas encore déclarera plus tard « Je voulais être garde-forestier, avoir une Jeep, un chien roux et une cabane dans les bois ». Déçu, il se désintéressera totalement de ces études qu’il désirait uniquement sylvicoles, pour très vite se tourner vers le cinéma et l’art pictural. Intéressé par le cinéma, il anime aux côtés d’un ami fan comme lui de cinéma (est-ce Yann Bizien ?), une émission de radio hebdomadaire de cinéma à la nouvelle radio Contact FM, laquelle vient tout juste d’être créée. C’est le début des radios libres. Il découvre également les réalisateurs Jean-Luc Godard, François Truffaut, Pier Paolo Pasolini et beaucoup d’autres.


1984-1985 Intègre l’école des Beaux-Arts de Quimper, alors dirigée par Michel Pagnoux. Inscrit en 1ère année.


1985-1986 Inscrit en 2ème année. Il suit parallèlement une formation de cinéma art & essai co-organisée avec le concours de la Cinémathèque Française par l’association de cinéma Gros Plan dirigée par Marc Ruscart et l’école des Beaux-Arts. Cette formation a pour objectif de forger les étudiants et des spectateurs au cinéma art & essai, à même d’apprécier les films techniquement. Expérience pilote en France, son succès déterminera sa reconduction dans d’autres villes en France. Au programme : projection de films, étude sur leur réalisation, travail, rencontres, conférences et discussions avec des réalisateurs, critiques et écrivains. Le jeune Yann Queffélec assiste à la projection de nombreux films. Il y découvre les plus grands films et réalisateurs comme : - David Wark Griffith présenté par le réalisateur et critique de cinéma Jean Douchet de la Cinémathèque Française, et ancien Directeur de l’IDHEC. « Naissance d’une nation » sorti en 1915, sur la guerre de sécession américaine ; « Le lys brisé » sorti en 1919, d’après la nouvelle de l’écrivain britanique Thomas Burke. - Carl Dreyer présenté par Charles Tesson des Cahiers du Cinéma. « Vampyr » sorti en 1932, adaptation de Carmilla, roman fantastique de l’écrivain irlandais Sheridan Le Fanu ; « Ordet » sorti en 1955, adaptation de la pièce de théâtre éponyme de l’écrivain danois Kaj Munk ; « Gertrud » d’après la pièce de théâtre de l’écrivain suédois Hjalmar Söderberg sorti en 1964 ; « La passion Jeanne d’Arc », film muet sorti en 1928. - Jean Renoir présenté par Claude Beylie, alors Directeur de la Cinémathèque Universitaire Paris 1 Panthéon-Sorbonne. « Le crime de M. Lange », d’après le scénario de Jacques Prévert, film libertaire sorti en 1936 ; « Le journal d’une femme de chambre », adaptation du roman d’Octave Mirbeau, sorti en 1946. - Jean-Luc Godard présenté par Alain Philippon, critique aux Cahiers du Cinéma. « Le mépris » d’après le roman éponyme d’Alberto Moravia, sorti en 1963 ; « Prénom Carmen » d’après le scénario d’Anne-Marie Miéville, sorti en 1983 ; « A bout de souffle » d’après l’idée originale de François Truffaut, sorti en 1960 ; « Pierrot le fou » sorti en 1965, d’après le roman policier « Le démon de onze heures » de Lionel White. - Rainer Werner Fassbinder présenté par Jacques Grand, critique de cinéma. « Lili Marleen », sorti en 1981 ; « Lola, une femme allemande » l’un des films de la « Trilogie allemande », sorti en 1981 ; « L’année des 13 lunes » sorti en 1978 et « Maman Küsters s’en va au ciel », film sorti en 1975 inspiré par le film muet « L’enfer des pauvres » de Phil Jutzi datant de 1929.

L’ensemble de cette formation initiée par l’association Gros Plan et l’école des Beaux-Arts de Quimper est réalisée dans le cadre du 50ème anniversaire de la Cinémathèque Française, laquelle a choisi 5 villes françaises, dont Quimper, pour marquer l’évènement. L’étudiant sera particulièrement marqué par les films de Dreyer et de Fassbinder.


1986-1987 Inscrit en 3ème année. Au terme de sa 3ème année, Yann Queffélec commence à s’intéresser à la peinture.


1987-1988 Inscrit en 4ème année. Il poursuit son cycle au Département Communication à l’école des Beaux-Arts de Nantes. Il découvre une vraie liberté, et une relation étudiants/enseignants différente de celle de Quimper. Il prend conscience de son esprit de synthèse et de son intérêt développé pour les idées. « La communication est un jeu » dira-t-il. Il réalise quelques vidéos d’après ses propres scénarios et se cache pour peindre. Il entame un travail d’écriture, écrivant nouvelles et scénarios. Il consigne par écrit ses pensées, des phrases courtes et cinglantes nées du regard qu’il porte sur la société. L’étudiant, toujours plus intéressé par la vidéo que par la peinture, fait la rencontre de Jean-Luc Godard le 8 janvier 1988, qui se déplacera au cinéma du Chapeau Rouge à l’occasion de la sortie de son film « Soigne ta droite » d’après une libre adaptation du roman « L’idiot » de Dostoïevski. Séance de projection suite à laquelle il échangera avec le réalisateur. Il sera très marqué par cette rencontre.


1988-1989 Inscrit en 5ème année. Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Nantes, il termine ses études d’art avec son DNAP option communication.


1992 Il fait la rencontre des réalisateurs Eric Pittard, Thierry Lemerre et Michel Dupuy alors Président de l’association des Cinéastes Bretons, qui l’initient au genre du documentaire d’auteur, par leurs précieux conseils et la diffusion publique de films. Il comprend à ce moment-là qu’il est possible et intéressant d’éliminer la voix off des films contrairement à la télévision. « Le film doit être pensé comme une succession d’images suffisant à toute explication », écrit-il dans son autobiographie (cf. monographie « Yann Queffélec - Un monde dont j’arpentes les limites, 2019, éditions Locus Solus), « faire le choix de réaliser des films d’auteur permet de s’éloigner du circuit commercial et de l’équation : préachat télé = producteur = moyens techniques = salaires = formatage télévision = disparition du point de vue de l’auteur, et d’offrir ainsi davantage de liberté ». Il participe au festival du film documentaire d’auteur de Lussas. Il pénètre le cercle des intermittents du spectacle et alterne des contrats d’assistant-réalisateur et de cameraman. Durant toutes ces années il peint mais ne montre pas son travail.


1992-2000 Est assistant-réalisateur sur plusieurs documentaires et courts-métrages réalisés pour la télévision. Puis il réalise plusieurs clips-vidéo et courts-métrages, dont « Asian Family meets style », « Le plein s’il vous plaît » documentaire sur fond de réalisation d’une fresque sur le port de commerce à Brest évoquant le naufrage de l’Erika, puis « Mon âme est Hip Hop »,… Il poursuit son activité de peintre et expose ses peintures à la galerie Verrimst à Concarneau. Il peint des huiles, arbres, sous-bois et marines, avec une écriture libre. Son travail est très coloré.


2001-2006 Il rencontre le réalisateur et ethnologue Jean Rouch en novembre 2001 à Paris. Il coréalise avec le cinéaste, écrivain et journaliste au Monde Philippe Lafosse le court-métrage « Extraits d’une conversation avec Jean Rouch au Café de l’Observatoire ». Film produit par l’association Gros Plan. Sa rencontre avec Jean Rouch le marquera durablement.

Yann Queffélec prend davantage conscience que réaliser des films pour la télévision ne fait que l’éloigner de plus en plus du processus de création. Pour être libre, il prend conscience qu’il doit faire seul. Avec l’argent gagné à la télévision, il fait l’achat d’un ordinateur de montage, d’une caméra et d’un « bon » micro. Des amis lui prêtent le reste. Toujours il peint.

En avril 2002, il participe aux Transversales, festival de cinéma organisé par l’association Gros Plan de Quimper. Il a pour thème les transmissions familiales, culturelles, identitaires et éducatives. L’association consacre une rétrospective sur l’œuvre de Jean Vigo et un hommage à Amos Gitaï. Y est invité Jean Rouch avec qui Yann Queffélec discutera longuement. Ce sera leur seconde rencontre, et tout comme la première, elles resteront importantes pour lui. Est également invité le réalisateur, journaliste et écrivain Christophe de Ponfilly qui y présente son film « Massoud l’Afghan ». Film documentaire récompensé dressant le portrait du combattant des talibans, sorti en 1998. L’artiste déclarera plus tard dans sa correspondance à sa compagne « Massoud, l’un des plus grands symboles de l’injustice dans ce bas monde ». Yann Queffélec est très touché par l’histoire de Massoud. Il accroche dans son atelier le poème persan écrit par un poète du Panjshir et lu par Massoud à ses fidèles compagnons : « Il fait nuit, nos regards ont les yeux de ceux qui attendent. Dans la nuit, les étoiles scintillent ça et là. Trempé des larmes de peine et de souffrances, mon lit se trouve comme posé sur des flammes. Arrosé du courage, un rien devient perle s’il atteint le courant de ma volonté, à l’image d’un jardin à l’approche du printemps ». Poème qui l’accompagnera tout au long de sa vie et qui toujours aujourd’hui demeure accroché dans son atelier. Il fait également la connaissance du cinéaste et critique Jean Douchet, autre rencontre importante pour le jeune réalisateur.

Assistant-réalisateur de Michel Dupuy, prod. « Les films du moment », il tourne une série de 20 documentaires « Terre d’écrivains » sur de grands écrivains d’origine bretonne, laquelle recevra le prix Littérature au Festival International de l’UNESCO en  ??? Sur le tournage d’un des courts-métrages, Yann Queffélec fait la connaissance de l’écrivain Charles Le Quintrec, dont il relate un extrait de leur rencontre :

« Artiste en devenir, faisant mes premiers pas sur mon chemin de peintre, je change souvent de nom et de signature. Mon nom, en effet, ne l’est plus. Il me semble que je le perd et qu’il ne m’appartient plus. Yann Queffélec, l’écrivain, dont le nom à l’état civil est Jean-Marie Queffélec, reçoit le prix Goncourt en 1985 pour son roman « Les noces barbares » lorsque je suis étudiant en première année à l’Ecole des Beaux-arts. L’ambition, ou une certaine naïveté ? Un artiste ne peut-il pas être un jour exposé à une certaine célébrité ? L’instinct me conseille alors de trouver un autre nom, un nom d’artiste. Je n’opte cependant pas pour cette idée. Devenu assistant réalisateur au terme de mes études, je suis, quelques années plus tard, l’assistant du réalisateur Michel Dupuy pour une série de documentaires sur les écrivains bretons. La veille d’un de ces tournages, en 2001, Charles Le Quintrec, écrivain, romancier, poète et critique littéraire, Grand Prix de la Société des Gens de Lettres pour l’ensemble de son œuvre, ayant reçu par ailleurs de nombreux autres prix littéraires, appelle la production pour lui expliquer qu’il n’est pas question que Yann Queffélec vienne chez lui. La production lui indique qu’il ne s’agit pas de Yann Queffélec l’écrivain, mais de Yann Queffélec, le jeune artiste peintre, plasticien et assistant réalisateur. C’est ainsi que je fais la rencontre de l’écrivain Charles Le Quintrec, qui, dès son arrivée, me conduit discrètement à sa cuisine, débouche une bouteille et, les yeux pétillants, levant son verre, me déclare « Je suis heureux de boire à Yann Queffélec le véritable ». Nous plaisantons. Se tisse alors un lien. Nous discutons des sujets qui nous habitent : l’écriture, la réalisation, et la peinture. Le documentaire réalisé, l’écrivain m’offre l’un de ses romans sur lequel il m’adresse cette belle dédicace : « A Yann Queffélec, le véritable. Ce roman d’Histoire et d’amour et mon amitié. Charles Le Quintrec, le 10 mai 2001 ». Je réalise soudain, que très curieusement, c’est un écrivain, un grand écrivain, breton aussi, qui me restitue mon nom, tandis que l’autre semblait le me l’avoir emprunté, voire dérobé. C’est ainsi que je retrouve mon nom. Le mien ».

L’artiste poursuit son travail de peintre, des séries sur les arbres et sous-bois à l’huile. Entreprenant un travail sur les marines à l'huile, au crayon et au pastel gras sur papier et sur toile, très colorées, parfois en quasi monochromie, elles sont à la limite de l’abstraction. Première exposition en 2002 au festival des Transversales, en 2003 à la galerie La Ville d’Ys à Audierne, et à Douarnenez où il reçoit le premier prix de la Ville en 2004. Il délaisse peu à peu la couleur et l’huile au profit du noir & blanc et de l’acrylique et travaille sur grand format. Il pense à l'épure et au sens du geste. Il anime des ateliers de cinéma sein de l’association Gros Plan et réalise « Les Serpents d’Anatolie », film documentaire traitant les difficultés d’intégration que rencontre la communauté turque vivant dans le grand ouest de la France, coproduction « Les films du moment », TV Rennes Cité Média et TV10 Angers.


2007 Réalise son film « 23 jours sur l’île » en février. Long-métrage en couleurs tourné sur l’Archipel des Glénan où il part seul pendant 1 mois. Dépourvu de scénario, mais construit sur les propres intentions du réalisateur, le hasard du quotidien et de la nature, ou seule réside l’observation des îles de l’Archipel, le film se présente sous la forme d’un journal poétique qui s’écrit au jour le jour. Il écrira « …je partais à la découverte et j’attendais de voir ce que l’île allait m’offrir. Et tous les jours, je recevais des cadeaux merveilleux, ce sont plein de hasards qui ont construit mon film, car j’étais prêt à les recevoir et à y répondre. J’ai suivi les traces, la topographie des lieux, le mouvement des vagues et des algues. Il n’y a pas plus grand maître que la nature pour imaginer les formes. C’est une œuvre sur l’épurement. J’ai cherché à obscurcir le moins possible ce qui l'était par nature ». Puis il citera sur son parti pris « …L’autoportrait en peinture, l’autofiction en littérature (le roman du « je ») et le film de Pier Paolo Pasolini « Repérages en Palestine pour l’évangile selon Saint-Mathieu », film où le réalisateur se met en scène, met en scène sa relation au paysage, et la confronte à sa part fantasmée des lieux de l’évangile, seront mes références ». Au retour de l’archipel des Glénan, Yann Queffélec réalise le montage de son film et dans son atelier et termine sa première série de peintures « Rivages » avec uniquement « un pot de noir et de l’eau ». Une image particulière de son film retiendra son attention et sera à l’origine de ce nouveau travail. Exposées pour la première fois en galeries, elles rencontrent le public de manière inattendue et seront très vite vendues. Ses oeuvres, sur lesquelles il semble n’y avoir presque rien sur le support blanc de la toile, silencieuses, réalistes et poétiques, convient la sérénité. Son critique M. Johns dans un entretien avec l’artiste en 2012 écrira « L’artiste toujours me réfute ou me reprend lorsque je parle de ses peintures en terme de paysage ». « Ce sont des rivages. C’est là. Apprenez que je ne fais jamais de paysages ». « Et en effet, depuis quelques années, le terme rivage constitue l’unique titre récurrent de ses toiles, avec quelques exceptions. Des exceptions qui semblent parfois éclairer son propos ou dérouter nos certitudes. Pourquoi réfuter aussi puissamment le terme paysage ? Lorsque je lui pose la question, l’artiste m’explique que sa peinture parle de tout autre chose. Derrière son propos, je puis affirmer qu’il y a plusieurs lectures possibles de ses toiles. J’y vois l’expression d’un rapport au temps, mais aussi la solitude, le silence, la pureté et l’éternité me reviennent constamment au sujet de sa peinture ». Cette série des Rivages, l’artiste la poursuivra jusqu’au terme de sa vie. Il la titre ainsi, désignant sa position. C’est là où il se tient.


2008-2009 Sortie de son film « 23 jours sur l’île ». Il sera diffusé dans de très nombreux lieux culturels du Finistère et du grand ouest, suscitera un vif intérêt et rencontrera un grand succès. Années au cours desquelles il peint beaucoup, poursuivant la série des Rivages commencée en 2007. Il expose à Quimper, Saint-Malo et Paris. Il écrit sur sa peinture estimant, comme on le lui a enseigné à l’école des Beaux-Arts, qu’il doit toujours justifier son parti pris.


2010 Ses films nourrissent sa peinture et réciproquement ses peintures nourrissent son travail de réalisateur. Sur invitation, il part en résidence d’artiste, se rend en mars sur Louët, micro île rocheuse située dans la baie de Morlaix dans le Finistère. Il y tourne durant une semaine « Louët, là où je suis », court-métrage réalisé en noir & blanc expressionniste, sorte de rocher de Sisyphe. Il poursuit parallèlement ses séries sur les Rivages et participe à plusieurs salons.


2012

Tout au long de sa vie, Yann Queffélec lit beaucoup, photographie les sujets de son observation, les instants de son quotidien et de son milieu environnant, les rivages et la montagne. Fin observateur, il dessine. Ce sont des dessins caustiques presque toujours accompagnés d’une sentence, d’une phrase, nés de son regard qu’il porte sur la société, le monde de l’art, et le monde tel qu’il va ou ne va pas. Tout ceci crée une synergie permanente, ses expressions entrent en écho les unes avec les autres. Ses dessins ne sont pas connus du public. Il mène un travail de recherche constant, ne se satisfaisant pas de ce qu’il peut obtenir facilement. Il déclara à ce propos « J’aime les contraintes, car elles me permettent d’avancer. C’est dans la contrainte que je trouve une réelle liberté ». Sur la sobriété de son expression picturale, il déclare « Je fais et compose avec un pot d’acrylique noire, tout se passe entre ce pot de noir et moi, une économie de moyens qui va avec mon désir de liberté. Plus on voyage léger, plus on peut aller loin ». Il loue un nouvel atelier de 120 m² dont l'espace qu’il nommera « son grand atelier » par opposition à son atelier plus petit situé dans les combles de sa maison, lui permet d’entreprendre de grands formats. Poursuivant sa série des Rivages jusqu’à sa disparition en 2018, il mène parallèlement un travail de recherches et développe sa série « Vagues » et « 3 Vagues » de 2008 à 2017, thème qui revient régulièrement dans l’œuvre de l’artiste. En 2011, il entreprend une série « Les nuits » qui réunit une vingtaine de petits formats. Ces toiles préfigurent la série « Le ciel est une promesse » qu’il réalise en 2013, série qui à son tour annonce la série Templum, où la toile n’est plus que ciel. L’artiste désigne les Templum comme des rectangles de ciel et non le ciel lui-même, il déclare « Il ne s’agit pas du ciel mais de rectangles de ciel animés par des courants. Ces parts de ciel, tracées par les augures, leur servaient à lire l’avenir ».


2013 Yann Queffélec opère un changement radical. Son travail de recherche le conduit à peindre une série de « Noires » par opposition aux « Blanches » : « Abstraites noires » et « Plus loin que l’horizon ». Elles sont toujours un travail sur la lumière et sur les rivages mais dans une autre expression. Puis la série « Les colosses » : reconnaissance dans le réel d’images réfléchies et paradoxalement inconscientes trouvant leur origine sur la destruction des sculptures monumentales des Bouddhas de la vallée de Bâmiyân en 2001 en Afghanistan, destruction orchestrée par les talibans invoquant que toute représentation humaine est interdite par la doctrine islamique. L’artiste, très choqué, dira « le colosse véhicule l’image d’un sujet indestructible, invulnérable et éternel, notions qui prennent leur source dans la mythologie grecque et qui vont dans le prolongement de mon travail,… comme une volonté d’affirmer qu’il est impossible de détruire ces images. Je pensais que le sujet était important et qu’il fallait faire ou dire quelque chose ».

ARTICLE EN COURS (reste à traiter 2014 à 2018).

BIBLIOGRAPHIE

YANN QUEFFELEC - Un monde dont j’arpente les limites. Monographie réalisée sous la direction de Cathy Juhel. Editions LOCUS SOLUS, 2019.

HOPALA, La Bretagne au monde. N°45. Ouvrage collectif dirigé par Alain-Gabriel Monot. Editions HOPALA, 2014.

L’ILE NUE. Ouvrage commun, texte de Henry Le Bal, peintures de Yann Queffélec. Editions PALANTINES, 2011, réédition augmentée de Les îles de lumière, 2013.

AUTOUR D’UN BATEAU FEU, Scarweather. Ouvrage collectif dirigé par Bernard Lagny. Editions Coop Breizh,2010.

L’ESTRAN, CD Didier Squiban & Breizh Connection. Peintures. L’OZ production, 2009.


FILMOGRAPHIE

REALISATEUR :

(Liste non exhaustive)

2010

« Louët, là où je suis ». Autofiction - 30 mn - Noir & blanc. Prod. MOIJE.

2008

« 23 jours sur l’île ». Film documentaire à l’accent poétique - 66 mn - Couleurs. Prod. MOIJE.

2006

« Les serpents d’Anatolie ». Film documentaire - 23 mn. Prod. Les Films du Moment / TV Rennes Cité Média / TV10 Angers.

2005

-« ça tourne ! ». Court métrage fiction ANPAA & AEPI - 12 mn. Prod. CPAM 29.

-« 30 ans du CAT de Cornouaille - Les Papillons Blancs du Finistère 1975-2005». Documentaire - 42 mn. Prod. AEPI.

2001

-« Mon âme est hip-hop ». Court métrage Atelier Cinéville - 30 mn. Prod. Association Gros Plan.

-« Le plein s’il vous plaît ». Evocation du naufrage de l’Erika sur fond de réalisation d’une fresque. Documentaire - 52 mn. Prod. Planète Hip-Hop. Prod. Délégué Les Films du Baladin.

-« Extraits d’une conversation avec Jean-Rouch au Café de l’Observatoire ». Court métrage écrit et réalisé par Yann Queffélec et Philippe Lafosse. Prod. Gros Plan.

2000

« Asian Family meets Style ». Clip vidéo - 10 mn - Prod. Planète Hip-Hop.

1993

« Regain ». Court métrage - 15 mn. Prod. TSE Production.

1985 – 1989

Ecole des Beaux-arts Quimper et Nantes : 3 courts métrages : « Les yeux du bonheur », « L’entremetteuse », « Les marionnettes »

Assistant-REALISATEUR :

(Liste non exhaustive)

2012

« L’enfer vert des bretons ». Film documentaire - 52 mn. Réalisateur M. Peschet. Prod. Mille et Une. Films. France Télévisions.

2008

-« Gwenn-Aël Bolloré ». Film documentaire - 26 mn. Réalisateur A. Espern. Prod. Les Films du Baladin.

-« Une guerre sans fin ». Film documentaire - 52 mn. Réalisateur M. Dupuy. Prod. Les Films du Moment.

2007

« René Pétillon, enquête à l’ouest ». Film documentaire - 52 mn. Réalisateur M. Dupuy. Prod. Les Films du Moment.

2006

-« Géants (mouvements de la métamorphose) ». Film documentaire - 52 mn. Réalisateur M. Dupuy. Prod. Les Films du Moment.

-« Balades de Concarneau à Pont-Aven ». Film documentaire - 52 mn. Réalisateur A. Espern. Prod. Les Films du Baladin.

2004-2005

Série documentaire « Terre de peintres ». Réalisateur M. Dupuy. Prod. Les Films du Moment :

-8 films de 13 mn :

J. Ribalet – J. Renault – C.Huart – I. Castilla – E. Le Page – A. Goutal – I. Le Goater – M. Leclercq.

-2 films de 26 mn :

Alain Le Quernec – Yann Kersalé.

-« Le Pays de Brest et des Abers ». Film documentaire, 52 mn. Réalisateur A. Espern. Prod. Les films du Baladin.

2001 à 2004

Série documentaire « Terre d’écrivains ». Réalisateur M. Dupuy. Prod. Les Films du Moment.

Prix Littérature au Festival International de l’UNESCO :

-20 films de 13 mn :

Jean-François. Coatmeur – Kenneth White – Patrick Raynal – Philippe Le Guillou – Michel Mohrt –

Jean Failler – Charles Le Quintrec – Marie Le Drian – Yvon Le Men – Ricardo Montserrat – Erik Orsena –

Michel Le Bris – Hervé Claude – Jean-Bernard Pouy – Gérard Le Gouic – Hervé Hamon – Jean Rouaud –

Gilles Baudry – Paul Guimard – Hélène Cadou.

1999

« De Saint-Malo au Mt Saint-Michel ». Film documentaire, 52 mn. Réalisateur A. Espern. Prod. Les Films du Baladin.

1996

« Un monde à l’endroit, un monde à l’envers ». Film expérimental, 20 mn. Réalisateur M. Dupuy. Prod. Les Films du Moment.

1995

« Répétitions pour une naissance ». Film expérimental, 18 mn. Réalisateur M. Dupuy. Prod. Les Films du Moment.

1994

« Balades en Loire Atlantique ». Film documentaire - 52 mn. Réalisateur A. Espern. Prod. Les Films du Baladin.

1993

«Balades en Ille-et-Vilaine ». Film documentaire - 52 mn. Réalisateur A. Espern. Prod. Les Films du Baladin.

1992

-« Balades en Morbihan ». Film documentaire - 52 mn. Réalisateur A.Espern. Prod. Les Films du Baladin.

-« Balades en Côtes d’Armor ». Film documentaire - 52 mn. Réalisateur A. Espern. Prod. Les Films du Baladin.


GALERIES & EXPOSITIONS

Yann Queffélec, Brest 1965 - Coolidge 2018.

Diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts de Nantes

D.N.A.P. option Communication.

2018

Galerie de BRETAGNE, Quimper.

Galerie les MONTPARNOS, Paris.

Galerie du GAI SABOT, Audierne.

Galerie AUDREY MARTY, Saint-Malo.

Galerie ART GALLERY N+21, ABU DHABI UAE.

Galerie DE ARTE, Nantes.

Galerie UP ART, Brest.

Salon international d’art contemporain ART3f Nantes.

2017

Galerie de BRETAGNE, Quimper.

Galerie les MONTPARNOS, Paris.

Galerie du GAI SABOT, Audierne.

Galerie AUDREY MARTY, Saint-Malo.

Galerie DE ARTE, Nantes.

Galerie UP ART, Brest.

Galerie ART GALLERY N+21, ABU DHABI UAE.

Foire d’art contemporain Art Up ROUEN.

Foire d’art contemporain Affordable Art Fair LONDRES.

Centre d’Art L’ARCHIPEL, Fouesnant-Les Glénan.

2016

Galerie de BRETAGNE, Quimper.

Galerie les MONTPARNOS, Paris.

Galerie du GAI SABOT, Audierne.

Galerie AUDREY MARTY, Saint-Malo.

Galerie DE ARTE, Nantes.

Galerie UP ART, Brest.

Galerie ART GALLERY N+21, ABU DHABI UAE.

Espace ARMOR LUX, Quimper.

Musée DU BORD DE MER, Bénodet. Vidéo et peintures.

2015

Galerie de BRETAGNE, Quimper.

Galerie les MONTPARNOS, Paris.

Galerie E. HENO, Paris.

Galerie du GAI SABOT, Audierne.

Galerie AUDREY MARTY, Saint-Malo.

Galerie ART GALLERY N+21, ABU DHABI UAE.

Galerie DE ARTE, Nantes.

Galerie UP ART, Brest.

2014

Galerie de BRETAGNE, Quimper.

Galerie les MONTPARNOS, Paris.

Galerie E. HENO, Paris.

Galerie du GAI SABOT, Audierne.

Galerie AUDREY MARTY, Saint-Malo.

Galerie DE ARTE, Nantes.

Galerie UP ART, Brest.

Fort de SAINTE-MARINE, Combrit/Sainte-Marine. Vidéo et peintures.

2013

Galerie de BRETAGNE, Quimper.

Galerie les MONTPARNOS, Paris.

Galerie E. HENO, Paris.

Galerie du GAI SABOT, Audierne.

Galerie AUDREY MARTY, Saint-Malo.

Galerie DE ARTE, Nantes.

Galerie DOCK OUEST, Concarneau.

Centre d’Art L’ARCHIPEL, Fouesnant-Les Glénan. Vidéo et peintures.

2012

Galerie de BRETAGNE, Quimper.

Galerie les MONTPARNOS, Paris.

Galerie E. HENO, Paris.

Galerie du GAI SABOT, Audierne.

Galerie DE ARTE, Nantes.

Galerie DOCK OUEST, Concarneau.

2011

Galerie de BRETAGNE, Quimper.

Galerie les MONTPARNOS, Paris.

Galerie E. HENO, Paris.

Galerie du GAI SABOT, Audierne.

Galerie DE ARTE, Nantes.

Galerie DOCK OUEST, Concarneau.

CUTLOG ART FAIR (off de la FIAC), Paris.

2010

Galerie de BRETAGNE, Quimper.

Galerie les MONTPARNOS, Paris. Vidéo et peintures.

Galerie E. HENO, Paris.

Galerie du GAI SABOT, Audierne.

Galerie DE ARTE, Nantes.

Espace du ROUDOUR, Saint-Martin Des C./Morlaix. Vidéo et peintures.

Espace KERAUDY, Plougonvelin. Vidéo et peintures.

Centre culturel L'ESTRAN, Guidel. Vidéo et peintures.

CCI QUIMPER CORNOUAILLE, Quimper.

CARTE BLANCHE à de jeunes artistes, rétrospective. Douarnenez.

DOMAINE de KERBERNEZ, Fondation Massé-Trévidy.

SALON INTERNATIONAL DU LIVRE INSULAIRE d’Ouessant, Vidéo et peintures.

2009

Galerie de BRETAGNE, Quimper. Vidéo et peintures.

Galerie les MONTPARNOS, Paris. Vidéo et peintures.

Galerie de la VILLE D'YS, Audierne.

CHATEAU de KERIOLET, Concarneau.

2008

Galerie de BRETAGNE, Quimper.

Galerie du GAI SABOT, Audierne.

Centre d’Art L’ARCHIPEL, Fouesnant-Les Glénan. Vidéo et peintures.

SALON INTERNATIONAL DU LIVRE INSULAIRE d’Ouessant, Vidéo et peintures.

2007

Galerie du GAI SABOT, Audierne.

2006

Galerie du GAI SABOT, Audierne.

CARTE BLANCHE à de jeunes créateurs, Ville de Douarnenez.

2004

1er prix du SALON DE PEINTURE de la Ville de Douarnenez.

2003

Galerie de la VILLE D’YS, Audierne.

2002

Les TRANSVERSALES, Quimper. Vidéo et peintures.

1998 - 1999

Galerie VERRIMST, Concarneau.

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