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Utilisateur:Von Bouchet/Brouillon

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Georges Valero Né le 21 juillet 1937 à Villeurbanne (Rhône), mort le 6 mai 1990 à Nice (Alpes-Maritimes) ; postier, romancier ; militant communiste, trotskiste, maoïste puis anarchiste.

; syndicaliste des PTT à Lyon (CGT, puis CFDT, puis SAT, puis CNT).

Ses parents, Louis Valero et de Marceline Rodriguez, sont d’origine algérienne et espagnole. Ils sont tous deux ouvriers. Il a grandit à Villeurbanne, ville de la banlieue de Lyon. Après avoir suivi le cours complémentaire de la rue Faÿs, à Villeurbanne, il est entré en seconde au collège Chaponnay, à Lyon, puis en première au lycée Ampère, toujours à Lyon. Il a arrêté en 1955 ses études mais a eu l’année suivante la première partie du baccalauréat en candidat libre. Il est rentré à la Poste la même année, travaillant toute sa vie de nuit aux Centre de chèques postaux de Lyon puis au centre de tri postal de Lyon-Gare, à Perrache, puis de Montrochet. Dans un milieu où le Parti communiste était très influent, il s’est engagé au lycée Ampère dans l’organisation de jeunesse du PC (UJRF) où il a fréquenté des militants communistes comme Jeannette Colombel et André Glucksmann. Il s’est syndiqué à la CGT dès qu’il est entré à la Poste et a milité avec son ami Louis Viannet, qui deviendra secrétaire généla de la confédération syndicale. Il s’est marié en 1957 une étudiante en histoire communiste, Denise Zederman, puis est parti faire son service militaire à partir de septembre 1957. En novembre 1958, il a été affecté en Algérie et a participé pendant un an à la guerre. De retour en France, il a pris ses distances avec le Parti communiste et a milité d’abord dans le groupe trotskiste « Révoltes » puis, après mai 1968, dans le groupe maoïste « Gauche prolétarienne ». Etant resté à la CGT, il en fut exclu en 1969 pour ses sympathies d’extrème-gauche. Syndiqué à la CFDT en 1972, parce qu’il était très attiré par l’autogestion, il fut élu secrétaire de la section de Lyon-gare et fut très actif lors de la grande grève des PTT de l’automne 1974. En 1979, il est avec plusieurs autres militants de sa section syndicale exclu de la CFDT. Il se syndique en 1988 dans une nouvelle organisation syndicaliste révolutionnaire, la CNT. Il a placé la culture, qu’il percevait comme émancipatrice, au centre de son action politique depuis sa participation au journal des lycéens lyonnais Parti pris. Il a créé dans les années 1960avec son ami et collègue Michel Barroil le ciné-club du syndicat CGT des PTT du Rhône qui joua un rôle important dans la culture lyonnaise de ces années-là. En 1968, il a fait venir dans son centre de tri occupé par les grévistes les comédiens Théâtre de la Cité. A la fin des années 1970, il s’est engagé dans la mise en place de « radios pirates » avant d’animer des émissions de radios associatives contestataires, comme Radio-Léon. Il s’est aussi engagé en mettant en place une bibliothèque syndicale lorsqu’il était à la CFDT ; il a à partir de participé aux activités de la librairie libertaire associative La Gryffe, dans le 3ème arrondissement de Lyon. Il a aussi fait partie du groupe de militants qui a lancé en 1975 les éditions Fédérop, dont il dirigé la collection d’autobiographies ouvrières « Des travailleurs eux-mêmes ». Il s’est également consacrée à l’écriture. Il a écrit son premier roman, un livre antimilitariste, La Méditerranée traversait la France, alors qu’il était soldat en Algérie. Il s’est inspiré de son action syndicale et des grèves qu’il avait vécues pour trois autres romans. Ecrit avant les événements de mai1968 Dans un bien-être sûr décrit le monde des postiers. Il écrit vingt ans plus tard ensuite Tous les chevaux ont couru, ouvrage politique qui se situe au moment où des groupes d’extrème-gauche sont tentés par le terrorisme. Entre temps, il a écrit un autre roman, resté inédit (mais dont le manuscrit est conservé par les Archives municipales de Lyon), Vivre Quoi ?, qui place l’action de militants gauchiste dans le milieu des travailleurs immigrés de la région lyonnaise. Il a aussi écrit une autobiographie dans laquelle il détaille son action syndicale, Ni Dieu ni Maire. De Charléty aux moutons noirs. Dans un bien-être sûr, Lyon, Fédérop, 1975 ; La Méditerranée traversait la France, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 1980 ; Tous les chevaux ont couru, Quimperlé, La Digitale, 1989 ; Ni Dieu ni Maire. De Charléty aux moutons noirs, La Digitale, Quimperlé, 1989 ; Vivre Quoi ?(roman non publié) ; Christian Chevandier, La Fabrique d’une génération. Georges Valero, postier, militant et écrivain, Paris, Éditions Les Belles Lettres, collection « Histoire de profil », 2009, 434 p.