Utilisateur:Swami Prabhu Alol/Brouillon
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Philosophie du Don Suisse[modifier | modifier le code]
Selon Dr E. Wetter, le président du Don Suisse, [je cite]: Si l'on considère en outre les grosses sommes qui, pendant les années d'après-guerre, ont été dépensées chez nous par des organisations humanitaires et par des particuliers généreux afin de combattre la misère - qu'on songe par exemple aux colis-secours et à l'entretien de plusieurs milliers d'enfants - on peut dire que l'aide apportée par le peuple suisse aux pays et aux populations victimes de la guerre a été fort substantielle. (Wetter, 1949, p.5[1]). Il motive cet élan de générosité en affirmant [je cite]: A l'encontre des autres nations européennes, notre pays n'a plus connu de guerre depuis cent cinquante ans. Pendant cette période, nous avons pu, grâce à notre politique traditionnelle de neutralité, rester à l'écart des conflits européens. Il était par conséquent indiqué que le peuple suisse, d'ailleurs généreux de nature, cherchât, sans distinction de nationalité et de parti, à aider les malheureux, à atténuer la misère, à sauver des vies humaines.(ibidem, p.6)
Dans son travail d'information, le Don Suisse ne se borna pas à répondre à des critiques, à dissiper des malentendus et à démentir des rumeurs, Il s'efforça encore et surtout de donner une image aussi complète que possible de son activité à l'étranger. La presse, le cinéma et la radio furent d'emblée de fidèles alliés du Don Suisse. C'est grâce à eux que celui-ci a été en mesure, malgré toutes les difficultés, de compter constamment sur l'appui du peuple suisse et de poursuivre son activité tant que cela a été absolument nécessaire. A l'étranger, le Don Suisse s'est donné pour règle de ne pas faire de propagande à l'étranger en vue de faire connaître l'ensemble de son oeuvre; dans un sentiment de discrétion, il a estimé que l'aide réelle devait parler pour elle-même et que ce n'tait pas à lui d'en faire comprendre la signification. Dans son activité à l'étranger, le Don Suisse n'a guère rencontré de difficultés au point de vue politique. Seule son aide en faveur de l'Allemagne lui a valu certaines critiques, ce qui était inévitable. D'aucun ont en effet confondu la misère, qui engendre la pitié, et la culpabilité, qui provoque la colère(ibidem, p.101)
Si l'on considère la signification morale du Don Suisse, on se rend parfaitement compte qu'il s'est agit, en fin de compte, d'une oeuvre qui a permis à tous les intéressés de donner et de recevoir tout à la fois, conclut le rapport général de 1949 (p.103). Ainsi donc, le Don Suisse nous a aidé à reprendre conscience du fait que nous avions, par delà les frontières, des devoirs et des obligations à remplir pour assurer la santé et même l'existence de la communauté humaine. Mais cette conscience de la solidarité entre les peuples garde toujours sa valeur, et pas seulement en temps de guerre. C'est pourquoi l'oeuvre du Don Suisse apparaît non pas comme un épisode isolé de l'histoire européenne, mais comme une contribution aux efforts visant à maintenir la paix par la réconciliation des peuples. (Wetter, 1949, p.103)
Différentes sortes de secours[modifier | modifier le code]
- La lutte contre la faim: en règle générale, on servait non point un repas complet, mais une collation chaude et fortifiante. Dans la plupart des cas, il s'agissant d'une soupe nourrissante, de cacao ou d'un plat de légumineuses (Wetter, 1949, p.63). Les distributions de vivre et de repas constituent une aide immédiate. Quand il fallait en outre contribuer durablement à la lutte contre la faim, on devait s'efforcer d'éliminer les causes de cette dernière. Outre les difficultés d'importation, ces causes résidaient en grande partie dans les dévastations subies par l'agriculture. C'est pourquoi, le Don Suisse fit aussi parvenir aux paysans éprouvés des instruments aratoires, des engrais et des produits antiparasitaires, voire, dans certains cas, des semences (p. 66).
- La lutte contre le froid et la pénurie de logement: pour combattre le froid, le Don Suisse envoya dans les régions dévastées pour plus de 15 millions de francs suisse de l'époque d'articles d'habillement. Puis, il livra toujours davantage des étoffes non travaillées aux victimes de la guerre afin qu'elles puissent se confectionner elles-mêmes des vêtements. Le Don Suisse installa, en outre, dans de nombreuses villes, des ouvroirs qui furent pourvus de tout ce qui était nécessaire. Dans ces ouvroirs, les femmes pouvaient non seulement tailler et coudre des vêtements, mais aussi et surtout raccommoder les effets en mauvais état (p.67). Le Don Suisse s'efforça aussi, du moins dans une modeste mesure et là où le besoin s'en faisait le plus sentir, de procurer un toit aux sans-abris. A cet effet, le Don Suisse livra aussi des matériaux de construction de toutes sorte (pp.68-69).
- La lutte contre la maladie: le Don Suisse commença par distribuer des sérums dans les régions menacées par des épidémies, livra aux hôpitaux es médicaments et du matériel de pansements, remit à des homes ou directement à la population des produits fortifiants. Le Don Suisse remis en état, fit construire et équipa toutes sortes d'établissements hospitaliers tels que hôpitaux, sanatoriums, maternités, polycliniques (p.70).
- L'hospitalisation en Suisse: le Don Suisse hospitalisa surtout des adultes atteints de tuberculose et des enfants prétuberculeux. Arosa, Davos, Leysin et Montana disposaient ensemble de quelques 1500 lits à la disposition des tuberculeux. Grâce au Don Suisse, il fut possible d'héberger dans des établissements helvétiques 13'168 malades étrangers au total: 6'233 adultes et 6'935 enfants (p. 75) pour un coût total de Fr. 31'493'145,42 soit 15,3% du total des dépenses du Don Suisse s'élevant à Fr. 205'953'471,92 (p.237)
- Aide morale et spirituelle: vers la fin de l'activité du Don Suisse, les principales œuvres, entreprises par celui-ci dans le domaine social, visaient bien plus à des buts éducatifs qu'à satisfaire des besoins matériels. Ainsi, des personnes venant de divers pays purent parfaire leur formation professionnelle; elles comprenaient notamment des instituteurs, des jardinières d'enfants, des infirmières, des assistantes sociales, des pédagogues, des pédiatres, des phtisiologues, et des administrateurs d’hôpitaux (p.77).
- L'aide par le livre et le service des conférences: le Don Suisse consacra 760'000.- francs suisses à la distribution de publications scientifiques aux universités détruites, d'ouvrages spécialisés aux écoles d'art et métiers et aux associations professionnelles, des oeuvre littéraires de caractère général aux organisation et aux bibliothèques travaillant à la reconstruction spirituelle dans les régions particulièrement éprouvées par la guerre (p.80).
- Les parrainages: le Don Suisse réussit à obtenir 2'000 parrainages collectifs, qui constituèrent une aide supplémentaire totalisant 1'300'000 francs suisses qui permirent, ou du moins facilitèrent, la continuation d’œuvres importantes du Dons Suisse après sa liquidation effective au 30 juin 1948 et sa reconversion dans le cadre d'un nouvel organisme Aide suisse à l'Europe (p.83 et p.90).
Répartition des fonds du Don Suisse[modifier | modifier le code]
Selon le rapport général, déjà cité pp. 234 à 237, voici comment on été utilisé les presque 206 millions de francs suisses de 1949 récoltés par le Don Suisse.
Motif de la dépenses | Montant en frs |
---|---|
Oeuvres de secours à l'étranger | 151'469'493 |
Hospitalisation en Suisse | 31'493'145 |
Aide dans le domaine de l'éducation | 926'967 |
Aide suisse par le livre et service de conférences | 1'110'000 |
Contribution à l'Aide suisse à l'Europe | 7'830'433 |
Contributions pour des collectes écartées | 1'309'902 |
Don de la baraque du Don Suisse à Berne | 80'000 |
Frais de collectes | 1'774'524 |
Frais généraux pour les œuvres de secours | 3'744'212 |
Frais administratifs | 5'714'793 |
A disposition du Conseil fédéral | 500'000 |
Total | 205'953'471 |
Ci-dessous, la répartition de la somme de 151,5 millions de francs suisse de 1949 versés au titre des œuvres de secours à l'étranger aux 18 pays bénéficiaires.
Pays | Montants en frs |
---|---|
Allemagne | 34'673'305 |
Autriche | 24'989'909 |
Italie | 18'938'999 |
France | 18'880'709 |
Pologne | 13'445'183 |
Hongrie | 10'950'302 |
Hollande | 8'651'295 |
Finlande | 4'451'769 |
Yougoslavie | 4'375'884 |
Grèce | 2'295'509 |
Norvège | 1'968'484 |
Tchécoslovaquie | 1'670'607 |
Luxembourg | 825'387 |
Angleterre | 748'346 |
Belgique | 672'867 |
Roumanie | 658'091 |
Albanie | 102'691 |
Bulgarie | 37'865 |
Crédits non détaillables........................................... | 3'132'290 |
Total | 151'469'493 |
- Dr E. Wetter, ed., Le Don Suisse, 1944-1948, Rapport général, Office central du Don Suisse, Berne, août 1949