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Utilisateur:Sunshine RV/Brouillon

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Sunshine RV/Brouillon
Image illustrative de l’article Sunshine RV/Brouillon
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Taureau
Ascension droite (α) 04h 34m 20,8s
Déclinaison (δ) +05° 23′ 56″
Magnitude apparente (V) 15.05 à 14.01[1]
Décalage vers le rouge 0.033573 ± 0.000033

Localisation dans la constellation : Taureau

(Voir situation dans la constellation : Taureau)
Astrométrie
Distance environ 143 Mpc (∼466 millions d'al)
Caractéristiques physiques
Type d'objet Blazar
Classe Objet BL Lacertae
Découverte
Désignation(s) UGC 3087 PGC 15504 MCG+01-12-009 INTREF 193 NRAO 182

OHIO F 052 WMAP 108 Mrk 1506 PKS 0430+05 QSO B0430+052 TXS 0430+052 SWIFT J0433.0+0521 IRAS F04305+0514

Liste des objets célestes

SPT-CL J2215-3537 (SPT2215 en abrégé) est un amas de galaxies[2] de la constellation du Poisson austral[3]. Il a été découvert en 2020 par une équipe du SPTpol Extended Cluster Survey lors d'une recherche d'amas lointain[2]. Récemment, il a fait l'objet d'une publication scientifique de l'université Harvard. En raison, il ne semble jamais avoir subit de fusion au cour de sa vie, ce qui est très rare[3]. D'après son décalage vers le rouge de 1,16, sa distance est estimée à environ 2,575 45 Gpc (∼8,4 milliards d'al) de la Terre[2].

Observation[modifier | modifier le code]

Bien que de nombreux amas aient été observés à la même distance que SPT2215, il reste le seul qui ne montre aucun signe d'avoir été perturbé par de violentes collisions avec d'autres amas de galaxies. Les amas de galaxies, qui font parties des plus grandes structures de l'univers, se développent au fil du temps en fusionnant avec d'autres amas ou groupes de galaxies, provoquant des perturbations telles que des asymétries dans le gaz de l'amas. Ces asymétries sont observables par rayons X, et une observation de l'amas par le télescope spatial Chandra montre une absence de ces asymétries dans la texture du gaz intra-amas.

Jusqu'à l'identification de SPT2215, aucun amas de ce type n'avait été observé. En fait, les théories permettant d'expliquer l'évolution des amas de galaxies ne prévoyaient pas que ce type d'amas puisse être observé à de telle distances, car les amas subissent des collisions tout au long de leur vie[3]. L'hypothèse suggérée est que SPT2215 est un amas situé dans une région peu dense en galaxies, ce qui fait qu'il peut évoluer sans subir de collision[4].

Plus récemment, via l'imagerie infrarouge du télescope spatial Hubble, des régions de forte formation d'étoiles ont pu être observées. Sur la base de ces données, les astrophysiciens ont trouvé une région d'émission [O ii] dans la galaxie la plus brillante de l'amas. Il est possible qu'il s'agisse d'une nébuleuse ionisée dont la luminosité de raie d'émission implique un taux de formation d'étoiles 320+230
−140
 M/an-1. Cette galaxie contient également un centre galactique actif détecté sous la forme d'une faible source radio. Son émission suggère que le noyau émet un faible jet astrophysique. La masse élevée de cet amas, associée au faits qu'il n'a pas connu de collision et que sa galaxie la plus brillante est relativement isolée dans l'amas, suggère qu'il a dû se former très rapidement dans l'univers primordial. Combiné avec son taux de formation d'étoiles élevé, SPT2215 peut être un analogue très distant de l'amas du Phénix.

Un autre aspect intéressant de SPT2215 est la preuve que de grandes quantités de formation d'étoiles se produisent en son centre. SPT2215 a une très grande galaxie en son milieu, qui à son tour a un trou noir supermassif en son cœur. La quantité prodigieuse de formation d'étoiles montre aux scientifiques qu'une grande partie de la chaleur s'est refroidie au point où de nouvelles étoiles peuvent se former, sans explosions provoquées par le trou noir fournissant une source de chaleur qui empêche la majeure partie de ce refroidissement. Cela répond à la question permanente de savoir dans quelle mesure les trous noirs entravent ou soutiennent la naissance d'étoiles dans leur environnement.

La galaxie centrale de SPT2215 est également assez isolée, sans aucune autre galaxie à moins de 600 000 années-lumière qui soit aussi brillante ou étendue. Cela implique que le cluster n'a pas connu de fusion avec un autre cluster au cours du dernier milliard d'années environ, ce qui donne un autre élément de preuve que SPT2215 est assoupli.

Les trois articles sur SPT2215, dans l'ordre inverse de publication, étaient un article récent dirigé par Michael Calzadilla et ses collègues publié dans le numéro du 20 avril 2023 de The Astrophysical Journal ; un article dirigé par Adam Mantz publié dans le numéro de février 2022 de Monthly Notices of the Royal Astronomical Society (une préimpression est disponible en ligne) et un article dirigé par Lindsay Bleem et al. publié dans le numéro de mars 2020 de The Astrophysical Journal Supplement Series.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Michael Ramolla, Francisco Pozo Nuñez, Christian Westhues et Martin Haas, « The stability of the optical flux variation gradient for 3C 120 », Astronomy & Astrophysics, vol. 581,‎ , A93 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/201526846, lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c L. E. Bleem, S. Bocquet, B. Stalder et M. D. Gladders, « The SPTpol Extended Cluster Survey », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 247,‎ , p. 25 (ISSN 0067-0049, DOI 10.3847/1538-4365/ab6993, lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c « Chandra :: Photo Album :: SPT-CL J2215-3537 :: July 20, 2023 », sur chandra.harvard.edu (consulté le )
  4. Elise Darragh-Ford, Adam B. Mantz, Elena Rasia et Steven W. Allen, « The Concentration-Mass relation of massive, dynamically relaxed galaxy clusters: agreement between observations and ΛCDM simulations », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 521,‎ , p. 790–799 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1093/mnras/stad585, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]