Utilisateur:Stephhoude713/Brouillon

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Depuis 1972, la production d’oeufs de consommation, au Québec, est sous gestion de l’offre[1]. Ce secteur a été le premier à se doter d’un tel système et il a été mis en place pour faire face aux difficultés rencontrées sur le marché interne et externe. Les difficultés auxquelles le secteur devait faire face étaient la fluctuation des prix aux producteurs, la qualité des oeufs et une organisation difficile du secteur[2]. Or, la mise en marché collective dans le secteur des oeufs de consommation a-t-elle été et est-elle toujours bénéfique pour les producteurs québécois? D’abord, les oeufs de consommation, ce sont les oeufs qu’on retrouve en épicerie et qui sont propres à la consommation humaine. Il y a également des oeufs d’incubation et de vaccins qui sont produits, sous d’autres conditions.


Le plan conjoint est un outil découlant de la mise en marché collective. Ce plan a pour objectif d’organiser la mise en marché des produits d’un secteur, mais donne aussi aux producteurs agricoles l’occasion de mieux valoriser leurs produits[3]. En effet, une meilleure organisation permet d’imposer des règles de fonctionnement afin d’uniformiser la qualité du produit, autant dans le secteur du lait, du porc et des œufs. Un deuxième outil utilisé est celui de la gestion de l’offre. Cet outil consiste à restreindre la production canadienne d’œufs afin de répondre aux besoins des consommateurs canadiens. En d’autres mots, la quantité d’œufs produite est déterminée en fonction de la demande canadienne en œufs. De cette façon, on ne vise qu’à répondre aux besoins du marché intérieur[4]. Ainsi, ces outils répondent en bonne partie à la problématique en organisant le secteur de manière structurée, en donnant un meilleur rapport de force aux producteurs par rapport aux acheteurs, en assurant des produits de qualité aux consommateurs et en garantissant un revenu stable pour les producteurs.


Or, bien que la gestion de l’offre ait réglé plusieurs maux, le démarrage d’entreprises productrices d’œufs de consommation reste difficile et l’augmentation de la production individuelle est faible. Avec l’évolution du commerce international dans les dernières années, ces mécanismes sont remis en question. En effet, la situation actuelle mondiale s’oriente davantage vers une volonté d’ouverture des frontières quant aux exportations et importations d’aliments. Toutefois, les mécanismes mis en place avec la mise en marché collective dans le secteur des œufs de consommation vont à l’encontre de cette volonté en limitant l’entrée de produits étrangers pour favoriser les producteurs d’ici.


En bref, la gestion de l’offre a été bénéfique pour les producteurs d’œufs et l’est encore aujourd’hui. Par contre, avec l’ouverture des marchés, il est possible qu’il soit nécessaire de restructurer l’organisation du secteur pour pallier aux problèmes futurs.


  1. Bergevin, Michel. 2004. État de situation dans l’industrie des œufs de consommation. Québec : Direction des politiques commerciales et intergouvernementales, Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). 25 p.
  2. Riverin-Charbonneau, Andrée. 1989. Historique de la Fédération des producteurs d’œufs de consommation du Québec. Longueuil : FEDCO. 81 p.
  3. FPAQ. Fédération des producteurs acéricoles du Québec. 2015. Qu’est-ce qu’un plan conjoint? Québec. http://www.siropderable.ca/Planconjoint.aspx (page consultée le 06 mars 2015)
  4. Bouchard, Paulin. 2014. Gestion de l’offre- La fédération des producteurs d’œufs du Québec nous en jase. Pour le magazine électronique l’Actualité Alimentaire. http://www.actualitealimentaire.com/actualites/gestion-de-loffre-la-federation-des-producteurs-doeufs-du-quebec-nous-en-jase (page consultée le 6 mars 2015)