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Colonie et Protectorat de Gambie

1821–1965

Drapeau
Blason
Description de l'image Gambia_in_its_region.svg.
Informations générales
Statut Monarchie constitutionnelle
Capitale Bathurst
Religion Sunnisme, Christianisme, Sérère
Monnaie livre sterling (jusqu'à 1921), le Shilling (1912 - 1965)
Démographie
Population (1901 est.) 90 404
• 1931 est. 199 502
• 1963 est. 315 468
Superficie
Superficie (1965) 11 265 km2
Histoire et événements
17 Octobre 1821 Etablissement
18 Février 1965 Indépendance de la Gambie
Monarchie
1821 - 1830 Georges IV (premier)
1952 - 1965 Elizabeth II (dernière)
Gouverneur
1829 - 1830 Alexander Findlay (premier)
1962 - 1965 John Warburton Paul (dernier)
Premier Ministre
1962 - 1965 Dawda Jawara

La colonie et le protectorat de la Gambie faisaient partie de l'Empire britannique à l'époque du « nouvel impérialisme ». La colonie de la Gambie se différencie du protectorat. Elle s’étendait sur l’Ile Sainte-Marie où est située la ville de Bathurst et plusieurs petites zones sur les rives du fleuve Gambie, et faisait en tout 111 kilomètres carrés. A des fins administratives lorsque la Gambie est devenue Colonie de la couronne britannique en 1889, le pays a été divisé en deux parties : la colonie et le protectorat, qui comprenait le reste du territoire. En 1901 tout le territoire, connu comme le protectorat gambien, était placé sous la supervision britannique.[1]. Les bases de la colonie étaient Fort James et Bathurst, où la présence britannique a été établie en 1815 et 1816 respectivement. À plusieurs moments de son existence, la colonie de la Gambie était sous la juridiction de la Sierra Leone elle-même une colonie britannique, cependant dès 1888 elle est devenue une colonie à part entière avec un gouverneur nommé de façon permanente.

Les limites du territoire faisaient l’objet d’un litige entre les autorités britanniques et françaises en raison de la proximité du territoire français du Sénégal[2] ; cela a été résolu en 1889. En outre, à de nombreuses reprises le gouvernement britannique avait tenté de la céder à la France en échange d'autres territoires français, tels pour ceux situées sur le cours supérieur du fleuve Niger.[3]

La colonisation a pris fin en 1965 lorsque la Gambie est devenue un Etat indépendant au sein du Commonwealth of Nations[4], avec Dawda Jawara comme premier ministre.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

La fleuve Gambie était l’attraction principale pour les colonisateurs. Environ au milieu du 15e siècle un Vénitien, Alvico Cada Mosto a conduit une expédition, équipée par le Prince Henry du Portugal en Gambie. De là, les Portugais ont gardé entre leurs mains le commerce du « Fleuve Secret » jusqu’à au règne de Reine Elizabeth quand les marchands anglais ont obtenu un brevet en 1588 pour commercer pendant 10 ans au Sénégal et sur les Fleuves Gambie. Les Hollandais, les Britanniques, les Français et les Portugais étaient en compétition pour le contrôle exclusif du fleuve Gambie. Lorsque la domination portugaise a diminué au 17e siècle, Britanniques et Français sont restées les deux grandes puissances rivales incontestée[5].

A la fin du 17e siècle et au cours du 18e siècle, la Grande-Bretagne a lutté constamment avec la France pour la suprématie politique et commerciale dans les régions du Sénégal et des Fleuves Gambie. Le traité de paix de Paris de 1783 a donné la possession de la Gambie à la Gambie Grande-Bretagne, mais la France a conservé une enclave minuscule à Albreda, sur la rive nord du fleuve, cédée aux Anglais en 1857.

La colonie de la Gambie était à plusieurs reprises au cours de son existence sous la juridiction du Gouverneur-général britannique en Sierra Leone. En 1843 la Gambie a coupé ses liens avec la Sierra Leone et a été promue au rang de Colonie séparée (de la Sierra Leone) avec son propre gouverneur. En 1857 l’échange d’Albreda a été effectué et la Gambie est devenue complètement britannique. En 1866 elle a encore fusionné dans l’Afrique Occidentale Britannique (ACB) et a été placé sous le contrôle d’un administrateur local de la Sierra Leone. En 1888, elle a finalement obtenu d’avoir un gouvernement séparé.

Population[modifier | modifier le code]

Les tribus différentes qui peuplent la Gambie sont : Jollof, Mandingo, Sarahuli, Fula, et Jola. La majorité de la population gagnait leur vie en étant les agriculteurs.

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie de la Gambie, comme pour d'autres pays africains de l'époque, était très fortement axée sur l’agriculture. La culture de l'arachide est devenue si extensive qu'elle constituait la presque totalité des exportations, ce qui rendait l'économie vulnérable. L’arachide était le seul produit soumis à des droits d'exportation[6]. Les droits à l'exportation ont entraîné des activités de contrebande du produit vers le Sénégal.

Des efforts ont été entrepris pour augmenter la production d'autres biens destinés à l'exportation : le « Gambian Poultry Scheme » mis au point par la Société de développement colonial visait à produire vingt millions d'œufs et un million de livres de volaille préparée par an. Les conditions de la Gambie se sont révélées défavorables et la typhoïde a tué beaucoup de poulets, s'attirant les critiques de la Société de développement colonial[7].

Transport[modifier | modifier le code]

Le fleuve Gambie était la principale voie de navigation et de transport, avec un port à Bathurst. Le réseau routier était principalement concentré autour de Bathurst, les zones demeurant en grandes parties reliées par des voies terrestres.

Le seul aéroport construit pendant le Seconde Guerre mondiale était à Yundum[8]. Après la guerre, il a été utilisé pour le transport passagers. Le British South American Airways et British Overseas Airways Corporation avaient tous les deux assuraient des vols, le premier qui avait une piste en béton (à la différencie des planches en acier percé), a interrompu ses liaisons aériennes pour s’installer à Dakar[9]. L'aéroport a été reconstruit en 1963 et le bâtiment est toujours utilisé aujourd'hui.

Independence[modifier | modifier le code]

Suite à des accords entre les gouvernements britannique et gambien en Juillet 1964, la Gambie est devenue indépendante le 18 Février 1965.

Le pays avait acquis l’autonomie interne au début de 1963. L’acte d’indépendance de la Gambie de 1964 était une loi du Parlement du Royaume-Uni. Elle est entrée en vigueur le 17 décembre 1964. La loi a pris des dispositions pour la Gambie pour gagner la totale indépendance et pour devenir un membre du Commonwealth des Nations ; avant cela, elle avait été une Colonie de la Couronne entièrement autonome[10].

En prévision de l’indépendance, des efforts ont été entrepris pour mettre en place l'autonomie. La Constitution de 1960 a créé une Chambre des représentants élue en partie, avec 19 membres élus et 8 désignés par les chefs. Cette constitution s’est révélée dysfonctionnelle dans les années 1960, lors des élections où les deux principaux partis, le Partie uni et le Partie progressiste populaire, se sont trouvés à égalité avec 8 sièges chacun. Grâce au soutien des chefs non élus, Pierra Sarr N'Jie du Parti uni a été nommé ministre en chef. Dawda Jawara qui était le leader du Parti progressiste populaire a alors démissionné au poste de ministre de l’Éducation. Cette crise a amené le Secrétaire d’État aux colonies à organiser une conférence constitutionnelle[11].

La Conférence constitutionnelle a ouvert la voie à l’adoption d’une nouvelle constitution qui accordait une plus grande autonomie et une Chambre des représentants avec de nombreux membres élus. Les élections législatives ont eu lieu en 1962, et le Parti progressiste de Jawara a obtenu la majorité des sièges. En vertu des nouvelles dispositions constitutionnelles, Jawara a été nommé Premier ministre : un poste qu'il a occupé jusqu'à l’adoption d’une nouvelle constitution en 1970.

External links[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Southorn Thomas, The Gambia: Background for Progress, Oxford University Press (lire en ligne)
  2. « Hansard HC Deb 18 August 1887, vol 319, cols 944–955 »
  3. Thomas Pakenham (1991), The Scramble for Africa. London: Abacus. p. 675
  4. Gambia Independence Act 1964, c. 93
  5. Cecil Armitage, THE GAMBIA COLONY AND PROTECTORATE, Royal Society for the Encouragement of Arts, Manufactures and Commerce (lire en ligne)
  6. « Hansard HC Deb 25 March 1959, vol 602, cols 1405–1458 »
  7. « Hansard HC Deb 13 March 1951, vol 485, cols 1317–1375 »
  8. « Yundum », Britannica Online encyclopedia (consulté le )
  9. « Hansard HC Deb 29 January 1947, vol 432, cols 202 »
  10. « Gambia's Independence Day », Gambia Information Site,
  11. « History of the Independence Movement », Gambia Information Site,