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Utilisateur:Spa67/Brouillon

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Insigne de l'escadrille SPA 67

La SPA 67 est une escadrille de l'armée de l'air française. Elle fut créée en septembre 1915 et fait actuellement partie de l'Escadron de chasse 2/3 Champagne volant sur mirage 2000D. De nombreuses figures de l'armée de l'air en ont fait partie comme Jean Navarre ou Edmond Marin la Meslée.

Histoire de la SPA 67[modifier | modifier le code]

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Créée le 17 septembre 1915 à Lyon, l’Escadrille 67 rejoignit le terrain de La Cheppe le 25 sous le commandement du Capitaine de Villepin. Le 20 octobre, elle arriva au terrain de Verdun où elle fut intégrée au 1er Groupe d’Aviation sur Nieuport. Elle ne tarda pas à se couvrir de gloire, en effet, dès le 25 janvier 1916, sous les ordres du Capitaine de Marmies, elle fut citée une première fois à l’ordre de l’Armée, ayant déployé "la plus remarquable activité et le plus brillant entrain dans une période où les circonstances atmosphériques étaient les plus défavorables" et ayant "contribué au succès des opérations de l’Armée par les heureux résultats de ses reconnaissances, réglages, photographies, chasse et bombardements."[1]

Le 22 février 1916, l’Escadrille N67 reçut son insigne, dont le capitaine de Saint Sauveur, venu de la N3 de Guynemer, donna les couleurs de son écurie : un triangle marron et rouge orangé, bordé de noir, à l’intérieur duquel se trouvait un aigle.

Deux jours plus tard, arriva une figure inoubliable de l’aviation, le Sous-lieutenant Jean Navarre, surnommé "l’incomparable", qui alors comptait déjà quatre victoires.

Au cours de l’année 1916, la N67 participa à tous les combats livrés sur Verdun. Durant cette période, ses 257 combats livrés et ses 11 victoires dans nos lignes lui valurent en juillet 1916 une deuxième citation à l’ordre de l’Armée. "Chargée à elle seule d’assurer la chasse des avions ennemis et la protection des opérations aériennes françaises sur un front étendu, elle a pendant plus de quatre mois, sous le commandement du Capitaine de Saint Sauveur, rempli sans défaillance sa mission, malgré les pertes et la fatigues des pilotes." [2]

De ce fait, avec deux citations, la N67 a été la première escadrille de chasse à acquérir le droit au port de la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre.

Le 1er novembre 1916, le Groupe de Chasse 13 fut constitué des escadrilles N65, N67, N112, N124. La « 67 » y resta jusqu’ au 4 juin 1917. Elle participa alors à la poursuite des Allemands lors de leur repli sur la ligne Hindenburg et à la bataille du Chemin des Dames.Mais le biplan Nieuport. équipé d’une mitrailleuse Lewis dotée d’un tambour de 47 cartouches bien vite épuisés, afficha une infériorité manifeste face aux Fokker allemands. Heureusement, cette lacune fut comblée en novembre 1917 lorsque l’Escadrille fut transformée sur Spad VII. Rattachée au fameux G.C. 12 «  Groupe des cigognes », elle adopta, à la place de l’aigle, la cigogne de la SPA 3, Escadrille de Guynemer et prit la dénomination SPA 67. Dès les premiers mois de 1918, la SPA 67 ajouta 16 autres victoires à son palmarès. Elle participa alors à la première bataille de Noyon, à la bataille de l’Avre, la troisième bataille de Picardie, à la bataille de Champagne et enfin à l’ultime bataille de Chesne.[3]

En avril 1918, l’Escadrille reçut ses premiers Spad XIII et quelques mois plus tard, des Spad XVII. Le SLT Duret sembla alors détenir le record des heures de vol. En effet, il totalisa 768 sur son carnet de vol alors que la moyenne était de 500. (Guynemer à sa mort en comptait 630). Il obtint deux victoires aériennes en 1918. [4] Le 11 novembre 1918, tandis que sonne le cessez-le-feu, l’Escadrille compta 48 victoires aériennes homologuées et 21 probables. Dix de ses pilotes tombèrent au champ d’honneur. [5] Partout elle avait contribué à affirmer la supériorité de l’Aviation de Chasse française, participant d’une façon éclatante au succès des armes de la France et à l’honneur de son drapeau.

L'entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Après plusieurs déplacements, notamment en Allemagne, l'escadrille s'installa à Châteauroux et devint la 7° escadrille du 3° régiment, équipée de SPAD XIII. Elle rejoignit ensuite le terrain de Lyon Bron le 1° avril 1922 pour devenir la 21° escadrille du 35° Régiment d’Aviation et toucha alors des Nieuport 29. En 1932, avec la SPA 75, elles devinrent le 1° Groupe de la 2° Escadre de Chasse et l’année suivante prirent la dénomination de 5° Escadre d’Aviation de défense légère devenant ainsi 1° et 2° escadrille du Groupe de Chasse I/5, équipées de Nieuport 62 et 622. C’est au printemps 1936 qu’arrivèrent enfin les Dewoitine 500. Une campagne de tir fut organisée et on remarqua quelques fins tireurs tels que le LTT Accart, l’ADJ Plubeau et l’année suivante les SLT Marin la Meslée et le SGT Morel. Le 9 mars 1939 eut lieu le premier vol sur Curtiss H.75 qui équipa le Groupe à sa mobilisation. L’instruction fut alors poussée à fond sur cet appareil moderne, et le Groupe fut opérationnel dès la fin du mois d’août.

La Deuxième Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La Drôle de Guerre[modifier | modifier le code]

Le 27 août 1939, le Groupe de la 5ème Escadre d'Aviation de Chasse stationné à Reims fit mouvement pour le terrain de Suippes en Champagne. Le matériel volant et roulant a été soigneusement camouflé : fausses routes, faux bois, merlons camouflés pour avions, abris enterrés, soutes à munition… Le dimanche 3 septembre, l'Angleterre puis la France se déclarèrent en état de guerre avec l'Allemagne. Mais pour les pilotes de chasse, la guerre a débuté une semaine plus tôt : il y a en permanence, depuis l'arrivée à Suippes, au moins une patrouille en alerte renforcée, prête à partir sans délai pour couvrir la mobilisation générale contre une attaque aérienne brusque telle que celle pratiquée en Pologne. Dès que les Allemands eurent terminé la campagne de Pologne, ils lancèrent sur la France, à chaque journée de ciel clair, des reconnaissances lointaines à très haute altitude. Ainsi, les pilotes du Groupe de Chasse durent-ils exécuter des missions de couverture entre 7500 et 9000m d'altitude, par des températures moyennes de -50°C. Ces missions se révélèrent éprouvantes pour l'organisme et dangereuses du fait de la raréfaction de l'air non entièrement compensée par l'emploi du masque inhalateur, appareil peu fiable responsable probablement de la perte de trois pilotes du Groupe.

La première interception est réalisée par le capitaine Accart le 23 novembre sur un Dornier 17, mais ses mitrailleuses d'ailes étant enrayées par le froid, le commandant de la SPA 67 ne parvient pas à abattre l'avion ennemi. La première victoire est remportée par la patrouille du lieutenant Marin la Meslée et du sous-lieutenant Rey qui réussirent le 11 janvier à abattre un Dornier 17. Celui-ci s'écrase à quelques centaines de mètres côté français non sans avoir logé cinq balles dans le Curtiss n°33 du Slt Rey. C'est la première victoire de la 1ère escadrille au cours de cette guerre, soixante-dix autres suivront. Le 10 mai 1940, le GC 1/5 compte déjà 8 victoires. Mais les pertes sont lourdes : 5 pilotes tués dont 2 du fait de l'ennemi et 3 par accident.

La Campagne de France[modifier | modifier le code]

Dans l'aviation de Vichy[modifier | modifier le code]

La Libération[modifier | modifier le code]

L'après-guerre[modifier | modifier le code]

Insigne de la SPA 67[modifier | modifier le code]

Lors de sa création en 1915 à Lyon, le premier insigne fut un aigle auquel le capitaine Henri Constans de Saint Sauveur, commandant d’Escadrille à partir du 22 février 1916 donna les couleurs de son écurie : un fanion tête de nègre et tango bordé de noir. En octobre 1917, elle prend la dénomination SPA 67 et est rattachée au Groupe de Chasse des cigognes; G.C.12. Elle adopte donc, début 1918, la cigogne de la SPA 3 de Guynemer à la place de l’aigle. Par ailleurs, certains avions portent l’inscription « SS » (pour Saint Sauveur) suivie des initiales du pilote. Pendant une courte période en 1924, elle a adopté sur ses avions, des Gourdou-Leseurre une « hirondelle en vol dans un cercle bleu ». Cet insigne fut homologué sous le numéro A1111 le 30 septembre 1977. Sa définition héraldique est : "Cigogne à l'envol blanche, plumes noires, sur un fanion triangulaire tête de nègre et tango bordé de noir"[6]

Décorations[modifier | modifier le code]

Commandants d'escadrille[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. extraits de la première citation de l'escadrille, visible notamment à l'Escadron de chasse 2/3 "Champagne" ou sur http://ea58.free.fr/0/CIGOGNES/DE-GUYNEMER-A-FONCK-suite-navarre.html
  2. extrait de la deuxième citation de l'escadrille, visible notamment à l'Escadron de chasse 2/3 "Champagne" ou sur http://ea58.free.fr/0/CIGOGNES/DE-GUYNEMER-A-FONCK-suite-navarre.html
  3. Brochure historique de l'Escadron de chasse 2/3 "Champagne"
  4. René Chavannes, Les quatre escadrilles des cigognes, de Guynemer à Fonck dans "Les archives de la Grande Guerre"
  5. Brochure historique de l'Escadron de chasse 2/3 "Champagne"
  6. visible notamment à l'Escadron de chasse 2/3 "Champagne" ou sur http://gaubs.free.fr/ESCADRILLES/SPA67/Page/page.htm

Sources[modifier | modifier le code]

  • http://escadron2.3champagne.free.fr
  • Brochure historique de l'Escadron de chasse 2/3 "Champagne"
  • Capitaine Accart, Chasseurs du ciel, Editions Arthaud, 1941
  • René Chavannes, Les quatre escadrilles des cigognes, de Guynemer à Fonck dans "Les archives de la Grande Guerre"
  • Site officiel du ministère de la défense
  • Site du service historique de la défense
  • http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
  • www.ancestramil.fr/uploads/01_doc/air/escadrilles/n_67_es_1917.pdf‎