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Utilisateur:Soupe tonkinoise/Brouillon

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Début de l’assimilation[modifier | modifier le code] (Ajout de Florence souligné)[modifier | modifier le code]

C’est pour évangéliser et assimiler les populations autochtones que le gouvernement fédéral et les Églises ont instauré les pensionnats autochtones.  Les conditions de vie des pensionnats étaient très difficiles et plusieurs pensionnaires en conservent encore aujourd'hui des séquelles psychologiques importantes

Le terme « pensionnat autochtone » regroupe les écoles industrielles où étaient enseignés divers métiers , les pensionnats, les foyers scolaires, les maisons d’hébergement, les logements chez un particulier et les écoles résidentielles. Au Québec, pour qu’un pensionnat autochtone soit reconnu comme tel, l’enfant doit avoir été placé dans un pensionnat hors de son foyer familial[1]. De plus, le Canada doit avoir été conjointement et exclusivement responsable du fonctionnement du pensionnat et de la garde des pensionnaires.[1]

En 1857, le gouvernement colonial a mis en place une loi intitulée Act for the Gradual Civilization of the Indian Tribes in the Canadas.[2]Cette loi avec comme but d’imposer des restrictions sur les actions des autochtones, tel que posséder une terre et de l’alcool.[2]De plus, cette loi permettait à un Indien de sexe masculin, de l’Ontario et du Québec, qui parlait couramment l’anglais ou le français et qui n’avait pas de dettes, d’être reconnu comme un citoyen à part entière s’il « s’émancipait » de son statut d’Indien.[2]Ce dernier pouvait se voir attribuer une terre de cinquante acres dans une réserve.[2]Cependant, celui qui « s’émancipe » de son titre n’obtient, tout de même, pas un droit de vote.[2]Cette politique avait comme but de réduire la superficie des réserves et, de ce fait même, réduire le nombre d’Indiens dans ces provinces.[2]

Les Autochtones étaient considérés comme des personnes que l’on devait civiliser. Le premier pensionnat est créé en Colombie-Britannique en 1863 mais le régime des pensionnats est officiellement instauré en 1892, par suite d'ententes avec les clergés catholiques, anglicans, méthodistes et presbytériens.

En 1876, le gouvernement fédéral du Canada adopte une loi initialement désignée « Acte des Sauvages », définissant sa responsabilité fiduciale envers les « Indiens » résidant dans une réserve. Cette acte visait également à libérer les territoires pour faire place aux nouveaux colons. Cependant, cette loi n’aurait pas été signé au Québec.[3]En 1883, le premier ministre John A. Macdonald autorise la mise en œuvre de pensionnats, un système conçu pour couper tout lien entre les jeunes autochtones et leur culture, et pour les isoler de leur milieu familial. En 1884, un amendement de la Loi sur les Indienspermet au Canada de créer et financer des pensionnats, gérés par le gouvernement et les églises catholique, anglicane, méthodiste, presbytérienne et unie.

En vertu de la loi sur les Indiens modifiée en 1920 sous la direction de Duncan Campbell Scott (en)], tous les enfants des Premières Nations âgés de 7 à 15 ans devaient fréquenter une école ou un pensionnat autochtone au moins 10 mois par année. Cette loi fédérale a été ignorée pendant longtemps au Québec pour plusieurs facteurs, soit le refus de la province d’assumer la charge mise en place de cette scolarisation, le manque d’intérêt envers les peuples autochtones et la crise économique de 1929[3]. De plus, le coût de construction  des pensionnats était élevé[1]. Au Québec, les pensionnats autochtones ont commencé leurs opérations une quinzaine d’années à la suite de la Loi sur les Indiens[4]. Lorsque ceux-ci fussent achevés, plusieurs parents autochtones ne voyaient pas l’intérêt d’une éducation plus poussé pour leurs enfants en haut du grade primaire quel, car la demande pour l’enseignement secindaire existait seulement depuis quelques années, donc plusieurs enfants passaient inaperçu par le système[4][3] . Ce sont les Oblats de Marie Immaculée, qui, au début des années 1950, ont reçu l’autorisation du gouvernement fédéral de prendre la responsabilité de ces pensionnats[3].

Si de nombreux établissements étaient francophones au tournant du xxe siècle, le gouvernement fédéral décida d'imposer l'anglais en 1910 comme unique langue d'enseignement.

En 1945, le gouvernement fédéral cessa de verser une allocation familiale aux familles dont les enfants ne fréquentaient pas l’école, ce qui était un autre moyen de rendre obligatoire la fréquentation scolaire et l’assimilation.

En 1951, la réforme sur la Loi sur les Indiens prônait l’aboliton des pensionnats et l’intégration des enfants autochtones dans les écoles provinciales.[5]Cependant, les Oblats de Marie Immaculeée auraient milité pour garder ce système au Québec, car les écoles traditionnelles n’auraient pas été « outillées » adéquatement pour recevoir des élèves autchtones.[5]

Les ententes avec les clergés sont abolies en 1969 par le Livre blanc de 1969sur la politique indienne du gouvernement du Canada, déposé par Jean Chrétien, alors ministre des Affaires indiennes. Cette mesure entraine la fermeture de nombreux pensionnats. Toutefois, la mise en adoption forcée de nombreux enfants, débutée dans les années 1950, se poursuit jusque dans les années 1980.

  1. a b et c BOUSQUET, Marie-Pierre, « Le projet des pensionnats au Québec », Traces, volume 55, numéro 3,‎ , P.21-31 (lire en ligne)
  2. a b c d e et f Public Services and Procurement Canada Government of Canada, « Information archivée dans le Web », sur publications.gc.ca (consulté le )
  3. a b c et d Goulet, Henri, 1946- auteur., Histoire des pensionnats indiens catholiques au Québec : le rôle déterminant des pères oblats (ISBN 978-2-7606-3230-1, 2-7606-3230-X et 2-7606-3229-6, OCLC 961367600, lire en ligne)
  4. a et b Marie-Pierre Bousquet, « Êtres libres ou sauvages à civiliser ? », Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière », no 14,‎ , p. 162–192 (ISSN 1287-2431 et 1777-540X, DOI 10.4000/rhei.3415, lire en ligne, consulté le )
  5. a et b WISCUTIE-CRÉPEAU, Nancy, « L’éducation et les Autochtones au Québec : enjeux et défis », Nouveaux Cahiers Du Socialisme, numéro 26,‎ (lire en ligne)