Utilisateur:Serge Ottaviani/Paul Jules Lemay

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Paul Lemay
Nom de naissance Paul Jules Lemay
Naissance 20|11|1853
Cambrai
Décès ||
Auberchicourt
Nationalité Drapeau de la France France
Pays de résidence Drapeau de la France France

Paul Jules Lemay (, Cambrai - , Auberchicourt)est un ingénieur des Mines, administrateur et directeur général de la Compagnie des mines d'Aniche, commandeur de l'Ordre national de la Légion d'honneur

Biographie[modifier | modifier le code]

Paul Lemay - acte de naissance

Paul Lemay né à Cambrai, il est le fils d' Eugéne-Irénée Lemay;négociant; et de Louise-Marie-Laetitia Fetcher , demeurant Rue de l'aiguille.Il habite successivement, Cambrai, Saint-Étienne, Sin-le-Noble, Guesnain puis au 16 Boulevard National à Auberchicourt.

Bachelier puis diplômé en 1878 de l'École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne Paul Lemay fera toute sa carrière soit 51 ans à la Compagnie des mines d'Aniche dont 31 ans comme Directeur-Gérant.

Du même corps des mines que Émile Vuillemin, Paul Lemay est d'abord ingénieur de la division d'Aniche en 1890[1], En 1896 il prends la succession d' Émile Vuillemin[2]pour devenir ingénieur-gérant en 1898[3]

Il sera président de la caisse d'épargne d'Aniche; vice-président de la chambre des Houillères du Nord-Pas-de-Calais, Administrateur de la Banque de France, administrateur de la Société ammoniaque synthétique,

Il fait 4 ans de services militaires en temps de paix, engagé volontaire en 1873 au 73éme régiment de Ligue détaché à la Mairie de Lille, classé dans la réserve en 1878 il est nommé capitaine en 1890 et démissionne par autorisation présidentielle le 2 aout 1896.

Conseiller municipal d'Auberchicourt dés 1904 reconduit pendant plus de trente ans.

Après la première guerre mondiale il fait construire 3500 logements pour la Compagnie des mines d'Aniche, 5 consultations pour nourrissons et goutte de lait, 4 dispensaires, des laboratoires d'analyses médicales et biologiques,

Honneurs[modifier | modifier le code]

Paul Jules Lemay - Fiche renseignements - légion d'Honneur
Paul Jules Lemay - Fiche renseignements - légion d'Honneur

Ordre national de la Légion d'honneur [4] (cote Léonore 19800035/192/24963) Matricule à la légion d'honneur 86315

Fosse Lemay[modifier | modifier le code]

Fosse Lemay en 1930

La fosse Lemay de la Compagnie des mines d'Aniche est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Pecquencourt. Le premier puits est commencé en 1912, le second à partir de l'année suivante. La production peut commencer en , mais la Première Guerre mondiale éclate. Après la reconstruction, le puits no 2 est mis en service en 1921. De vastes cités sont construites.

Minéralogie[modifier | modifier le code]

Rhodea Lemayi - 1911

Au toit de la Grande veine de la Fosse Saint-Louis des mines d'Aniche par 680m de fonds est découvert un fossile de type Rhodéa de la famille des Pteridophyta. M. Lemay en fait dont au Musée Houiller de Lille qui prendra le nom de Rhodea Lemayi une communication est faite le 5 juillet 1911[5]

Marie Paule Lemay et Léon Degrelle[modifier | modifier le code]

Auberchicourt Tombe Paul Lemay

A Sin-le-Noble Paul lemay se marie avec Catherine Ducatillon le 8 septembre 1879. De ce mariage Nait Marcel Lemay né à Sin-le-Noble le 14 mars 1883 il épousera Jeanne Caton né à Auberchicourt le 16/ juin 1888. Elle est la fille du Maître de verreries Auguste Alfred Félix Caton qui détient une verrerie sur Aniche. Tous deux donneront naissance à Marie-Paule Lemay en 1911 à Tournai car marcel après la première guerre mondiale s'est installé à Tournai pour fonder une cimenterie.[6]

Le , Léon Degrelle épouse Marie-Paule Lemay, de cinq ans sa cadette, d'origine française [7], avec qui il a cinq enfants : Chantal [8] (1934), Anne (1936), Godelieve (1938), [9] (1939) et Marie-Christine (1944) Degrelle a exploité les nombreux épisodes de sa vie familiale afin d'impressionner la foule, on se souvient encore des récits émouvants répandus par sa presse au sujet de la petite Chantal, [10]. Le mariage est célébré par Mgr Picard, et sur le faire-part, Degrelle s'y présente comme docteur en droit[11].


« Selon les enfants encore en vie de Léon Degrelle, c'est lors d'une conférence donnée par celui-ci à Louvain, en 1931, que Marie-Paule Lemay, fille de Marcel, rencontre son futur mari, via des amis communs. Léon Degrelle, qui avait déjà été fiancé religieusement une première fois et qui avait voyagé au Mexique en 1929, publie un récit de ce voyage, qu'il dédicace à Marie-Paule. Au terme de « cinq semaines de fiançailles fulgurantes », selon les mots de Léon Degrelle, le couple se marie en grandes pompes à Tournai, la maison familiale des Lemay était située à la rue Saint-Jacques. Le consentement est reçu par Mgr Picard, « père spirituel de Léon », aumônier général de l'Association catholique de la jeunesse belge, qui en 1930 avait proposé à Degrelle de diriger Rex, alors petite maison d'édition.

Après un voyage de noces de plusieurs semaines, le couple s'installe dans un faubourg de Louvain, où Degrelle a ses occupations. Six enfants vont naître dont Chantal, l'aînée, née en 1934, que l'on voit témoigner dans le film, notamment lors d'une réunion de l'extrême droite française, en 2007.

Arrive la guerre. Les Degrelle vivent dans une cossue villa située drève de Lorraine, à Bruxelles, achetée grâce à l'argent des Lemay. Léon a alors clairement affiché ses sympathies pour le fascisme mussolinien. Primat de Belgique, le cardinal Van Roey le condamne. Tiraillés entre le légalisme et le souci de la famille, les Lemay sont très mal à l'aise. Marcel Lemay décède en octobre 1940. « De chagrin » dira Michel Lemay à Philippe Dutilleul. « Marcel Lemay est resté un des principaux bailleurs de fonds du rexisme et soutient financièrement Degrelle jusqu'en 1939 » nuance Korentin Falc'hun.

Après la guerre, que Léon Degrelle termine comme Volksführer der Wallonen, l'ancien chef de Rex est condamné à mort par contumace. Marie-Paule écope de dix ans de prison, dont elle sort cinq ans après. Pendant son incarcération, ses enfants sont pris en charge par la famille Lemay.

Quand elle sort de prison, elle part en France, où elle vit de petits métiers. « Elle a essayé de rejoindre son mari en Espagne mais la tentative de réconciliation a échoué » dit Philippe Dutilleul. Il semble que, pendant la guerre, Léon et Marie-Paule ont eu chacun de leur côté des liaisons. De toute évidence, Léon Degrelle était un homme à femmes. Quant à son épouse, selon l'historien Martin Conway, elle a connu un officier de la Luftwaffe.

Marie-Paule Lemay décède à Nice en 1984 à l'âge de 73 ans. Elle est inhumée dans le caveau familial des Lemay, à Auberchicourt (Douai). Ce n'est qu'après sa mort que Léon Degrelle se remarie. Lui-même meurt en 1994. »[12]

Selon certaines sources avant l'inhumation de Marie-Paule Lemay des espagnols sont venus au cimetière Auberchicourt pour une ouverture non autorisée du tombeau, une caisse en ayant était enlevée.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Revue de la législation des mines, minières, usines métallurgiques, carrières et sources d'eaux minérales..., Chevalier-Maresq (Paris), (lire en ligne), Administration.— MM. Vuillemin (Douai). — Minangoy (Paris). — Ernest Dejardin, député du Nord (Paris et Château d'Avesnes-le-Sec, par Haspres, Nord). — De Sassevalle (Paris). — P. Lallier (Paris). — H. Bonnel (Cambrai). —André Bernard (Courrières) .Direction. — MM. Vuillemin , Ingénieur, Directeur-Administrateur à Douai.— Georges Vuillemin, Secrétaire-Général à Aniche ; — 2 divisions : Douai, M. Délavai, Ingénieur, Directeur de la division de Douai, à Sin-le-Noble.— M. Lemay, Ingénieur Directeur de la division d'Aniche — Ingénieurs, MM. Bailleux et Maroquin (division d'Aniche) ; Vincens, Couin, Bureau et Maroquin (division de Douai).
  2. Revue du Nord de la France..., (lire en ligne), M. Vuillemin, l'éminent directeur des mines d'Aniche se retire et cède la direction à M. Lemay, ingénieur divisionnaire. M. Vuillemin est nommé agent général des ventes à Paris.
  3. Revue de la législation des mines, minières, usines métallurgiques, carrières et sources d'eaux minérales..., Chevalier-Maresq (Paris), (lire en ligne), Conseil d'administration. — MM. Vuillemin (Emile); Minangoy (Henri) ; De Sessevalle (Anatole) ; Dejardin (Ernest) ; Lallier (Paul) ; Bonnel (Henri) ; Bernard (André) ; Devès (Eugène).M. Lemay (Paul), ingénieur-gérant.
  4. « Paul Jules Lemay », sur http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr, (consulté le ).
  5. Annales de la Société géologique du Nord, Six-Horemans (Lille), (lire en ligne).
  6. Eric Bernard, « Marie-Paule Lemay », sur généeanet (consulté le ).
  7. J.M. Frérotte, op. cit., p. 57
  8. Après que celle-ci a été brûlée à la gorge en avalant un acide, Degrelle fait publier sa photographie dans Le Pays réel, avec pour légende « sur son lit de douleur, la fille du Chef souffre pour la Cause », J.-M. Frérotte, op. cit., p. 108
  9. Léon-Marie meurt en 1958 lors d'un accident de voiture en Espagne où il était allé rejoindre son père, A. Colignon, op. cit., p. 116
  10. Le Soir,
  11. G. F. di Muro, op. cit., p. 38
  12. « Léon Degrelle, marié à Tournai », Tournai L'avenir.net,‎ (lire en ligne).