Utilisateur:Serge Ottaviani/Egidio Seghi

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Egidio Seghi
Nom de naissance Egidio Seghi
Naissance 19|06|1906
Cutigliano
Décès 19|11|1963
Pistoia
Nationalité Drapeau de l'Italie Italie
Pays de résidence Drapeau de l'Italie Italie

Egidio Seghi né le 19 juin 1906 à Cutigliano en Toscane est un italien, toscan anti-fasciste, communiste, résistant, membres des brigades internationales et d'Italia Libera. En septembre 1944 Egidio Séghi occupe le poste de Consul d'Italie à Lille. Il décède le 29 Novembre 1963 à Pistoia prés de Florence[1]

Biographie[modifier | modifier le code]

Acte de mariage de Egidio Seghi et Ilia Ferrari à Aniche le 15 avril 1933
Egidio Seghi a habité la dernière maison du coron Valubbi Rue Jean Jaurés à Aniche

Egidio Seghi y naît dans un petit village tout proche à Cutigliano le 19 juin 1906. A 18 ans, le 7 novembre 1924, il entre en France, avec un passeport ordinaire, il a un contrat de travail comme mineur de 1924 à 1937. Il est déjà communiste et anti-fascite mais doit retourner en Italie pour son service militaire de 1926 à 1928.

De retour en France, il rejoint la CGT et le syndicat des mineurs. Egidio se marie à Lilia Ferrari le 15 avril 1933 à Aniche. Lilia Ferrari est une cousine de Eusebio Ferrari; résistant; de Fenain, qui; plus tard lors de seconde guerre mondiale sera résistant et abattu par un gendarme français au Moulin d'Anzin, le 18 février 1942. , Egido et Lilia ont le 9 mai 1935 une fille Florella qui naît au coron Valubbi 60b rue Jean Jaurés à Aniche. Juseppe Valubbi, venu lui de Mondaino, était entrepreneur de bâtiment.

Les communistes conseille à Egidio de demander sa naturalisation en 1935, ce qu'il n'obtiendra jamais. Les communistes italiens soutiennent le front populaire et sont très actifs ainsi en 1937 une première fête des italiens rassemble à Waziers 4 à 5000 italiens.

Guerre civile espagnole[modifier | modifier le code]

Communiste et anti-fasciste, Egidio Seghi s'engage dans les brigades internationales[2]pour s'impliquer dans la guerre civile espagnole pour combattre le fascisme. Laissant femme et sa fille à Aniche. Le 11/11/1937, il est enrôlé comme sergent en Espagne dans les Brigades Garibaldi au 2e Bataillon. Son fils Eugène né le 14 juin 1938 alors que son père est en à la guerre.

En 1939, l'affrontement tourne en faveur de Franco et suite à la débâcle de Catalogne, une grande partie des volontaires engagés rentrent en France. Ils sont alors, comme les 450 000 autres Espagnols qui fuient les représailles franquistes, internés dans des camps improvisés mis en place le long de la côte méditerranéenne, Il est interné le 6 février 1939 au camp d'Argeles ou Saint-Cyprien.Les conditions de vie y sont déplorables, sans installations sanitaires. Saint-Cyprien est même déclaré officiellement « zone paludique ». De février à juillet 1939, 15 000 personnes meurent dans les camps, la plupart de dysenterie[3], soit un taux de mortalité supérieur à 60 

En 1940,au Camp du Vernet en Ariège sont internés tous les étrangers considérés comme suspects ou comme dangereux pour l’ordre public. Egidio Seghi y est interné le 5 juin 1940 au secteur C, comme anciens combattants de l'Espagne, baraque 1, puis baraque 46, n° matricule 4244. Il s'évade le 21 février 1941 et rejoint la Résistance de la région Nord pendant cette seconde guerre mondiale en France.

Résistance[modifier | modifier le code]

Egidio Seghi a habité pendant la résistance dans la maison derrière cette porte Rue Jean Jaurés à Aniche

Egidio Seghi rassemble en septembre 1944 les Francs-tireurs et partisans italiens et investi le consulat d'Italie à Lille. [4]

En septembre 1944 Egidio rejoint Italia Libera [5]qui vient de se créer dans le Nord Pas-de Calais . C'est une association antifasciste à direction communiste qui a deux objectifs éliminer le fascisme dans l'émigration et reprendre le contrôle des administrations italiennes notamment les consulats.Pour assurer la continuité administrative, Egidio Seghi de Italia Libera, assure provisoirement la tâche de consul et les bureaux rouvrent dès le 11 septembre 1944.[6]


Grève des mineurs de 1948[modifier | modifier le code]

A la libération en 1945 Egidio continue ses activités syndicales et politiques jusqu'en 1948 où il intervient dans les camps d'italiens n°5 de Vuillemin de Masny,et d'Escaudain lors des grandes Grève des mineurs de 1948. Ces gréves dans les mines sont déclarées de « caractère insurrectionnel ». C'est alors Jules Moch qui est ministre de l'intérieur, pour contrer la grève, Jules Moch mobilise 60 000 CRS et soldats, qui se heurtent aux 15 000 grévistes retranchés dans les puits, et leur imposent, fin novembre une cuisante reprise du travail. À la faveur de la lassitude des travailleurs et des divisions des syndicats, la répression est sévère, avec plus de 3 000 licenciements, six morts et de nombreux blessés. Edigio, Lilia, Florella et Eugéne sont expulsés vers l'Italie

Edigio décéde le 29/11/1963 à Pistoia, sont fils Eugéne se présentera aux élections à Pistoia en 2007, il décède en 2012.

Notes et légendes[modifier | modifier le code]

  1. (it) « Edigio Seghi », sur ISGREC (consulté le ).
  2. (it) Josep Sánchez Cervelló et Sebastián Agudo, Las Brigadas Internacionales: Nuevas perspectivas en la historia de la Guerra Civil y del exilio, Publicacions Universitat Rovira, , 536 p. (lire en ligne), A Amilcare Balloni, Paolo Balli y Egidio Seghi. A Lorenzo Vanelli, fundador de la Fratellanza dei Garibaldini di Spagna. A Bruno Tosarelli, partisano y Medalla de Oro a la memoria. A Gaetano Trigari, deportado a Dachau. Al conde y teniente ....
  3. Josette Lesueur, Gérard Lesueur, Les travailleurs espagnols en Ubaye, 1939-1940, Barcelonnette, Sabença de la Valeia, 2010, collection « Cahiers de la Vallée », (ISBN 2-908103-54-0), p. 8.
  4. Mineurs immigrés: histoire, témoignages, Institut dh̓istoire sociale minière (ISBN 2902323123, lire en ligne), Au moment de la libération du Nord-Pas-de-Calais (début septembre 1944), les résistants italiens mènent deux actions spécifiquement italiennes sous l'égide de l'Italia Libera dirigée localement par Egidio Seghi. Seghi rassemble les FTP
  5. Denis Peschanski et Angelo Tasca, Vichy 1940-1944: quaderni e documenti inediti di Angelo Tasca (ISBN 880799044X), Chaque semaine Egidio Seghi se rend à l'ambassade à Paris, occupée également par les antifascistes. Les hors-la-loi et "terroristes" d'hier représentent désormais la nouvelle légalité, celle issue de la masse des émigrés antifascistes et de.
  6. Pierre Milza, Exils et migration: Italiens et Espagnols en France, 1938-1946, l'Harmattan, (lire en ligne), Pour assurer la continuité administrative, Egidio Seghi de VItalia Libera, assure provisoirement la tâche de consul et les bureaux rouvrent dès le 11 septembre 1944 27 . Dans le même temps (début septembre 1944), les résistants libèrent.