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Originaire de Nérac  : Françoise GARNER, cantatrice à la carrière internationale


Si la plupart des gens connaissent Béatrice Uria-Monzon aux origines agenaises, bien peu savent qu'une autre grande cantatrice, la soprano Françoise Garner, est issue de ce même département. Aux antipodes des divas tapageuses et hyper-médiatisées qui fleurirent à une certaine époque, Françoise Garner a toujours été une artiste pudique et discrète. Sans doute est-ce pour cela qu'elle n'est guère familière du grand public. Mais les mélomanes, les amateurs de bel canto, eux, la connaissent. A travers le monde entier.

Une famille néracaise[modifier | modifier le code]

Françoise Garner est née à Nérac en 1933. Ses grands-parents maternels, la famille Descomps (1), étaient marchands de matériaux sur la route d'Agen, là où se trouvent aujourd'hui les établissements Sarreméjean. Si elle quitte la capitale de l'Albret à 5 ans pour suivre ses parents à Paris, elle reviendra néanmoins, jusqu'à l'âge de 20 ans passer ses vacances en Albret, assistant notamment, l'été, aux opéras prestigieux qui se donnaient à l'époque au théâtre de verdure de La Garenne.


Etudes musicales à Rome, Salzbourg et Milan[modifier | modifier le code]

Musicienne, elle se découvre une jolie voix de « soprano colorature » qu'elle travaille au conservatoire de Paris, une éducation qu'elle décide de parfaire à Rome, à l'Accademia Santa Cecilia auprès de la grande cantatrice et théoricienne du chant Rachele Maragliano-Mori, puis au Mozarteum de Strasbourg pour suivre les cours de l'immense chef d'orchestre Rudolf Baumgartner. Elle achève sa formation à Milan avec le maestro Abrami.

Une carrière nationale et internationale[modifier | modifier le code]

Dès son retour en France, en 1962, elle est engagée à l'Opéra de Paris et à l'Opéra-Comique où elle interprète les grands rôles du répertoire convenant à sa tessiture : Lakmé, les Pêcheurs de perles, le Barbier de Séville, Rigoletto... Elle interprète aussi la Reine de la nuit de La Flûte enchantée au Festival d'Aix-en-Provence, et les principaux théâtres lyriques français, Bordeaux,Toulon, Marseille...) font appel à son talent. Mais c'est en 1970 que débute sa carrière internationale qui la conduira sur les plus prestigieuses scènes du monde : Le Metropolitan Opéra de New York, la Scala de Milan, Genève, Rio de Janeiro, le lycée de Barcelone, et tant d'autres. Sa tessiture s'affermit, devenant plus grave, ce qui lui permet d'aborder les rôles de Travaiata, Mme Butterfly, Marguerite de Faust, puis Tosca, Guillaume Tell (Mathilde), Le Trouvère (Eléonore)... Elle se produit aussi aux Arènes de Vérone, aux Chorégies d'Orange, et dans maints festivals internationaux.


Une exceptionnelle longévité[modifier | modifier le code]

Alors que tant d'immenses cantatrices ont vu leur carrière décliner entre 40 et 50 ans (comme Mady Mesplé), voire s'arrêter (comme Maria Callas), Françoise Garner chantait encore Tosca à plus de 60 ans, et jusqu'à ses derniers mois, elle n'a cessé de se produire en concert. La raison de cette longévité exceptionnelle ? « J'ai su préserver ma voix, explique-t-elle, en ne la forçant jamais, en ayant résisté au désir de chanter trop tôt ». Effectivement sa carrière ne commence qu'à l'âge de 29 ans, quand Mady Mesplé débutait dans Lakmé à 20 ans à Liège, et Maria Callas a 17 ans, à Athènes, dans Tosca. Au lieu de faiblir ou de se casser, la voix de Françoise Garner (qui vit aujourd'hui à Nîmes et enseigne le chant au conservatoire de Sète) a mûri et évolué : de soprano colorature, aux aigus étourdissants, elle est devenue soprano lyrique (Traviata, Le Trouvère...) et enfin soprano dramatique (Tosca, ou la Salomé de Massenet). Elle a enregistré notamment l'intégrale de Norma en italien.


Notes[modifier | modifier le code]

(1) Sa grand-mère, Louisa Descomps était née Labadie, fille d'une couple de boulangers néracais.