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Utilisateur:Schweiz41/Brouillon2

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Frederick William Barrett
Description de l'image Frederick William Barrett.jpg.
Naissance
Bootle, Angleterre, Royaume-Uni
Décès (à 48 ans)
Liverpool, Angleterre, Royaume-Uni
Nationalité Britannique
Profession
Conjoint
Mary Ann Jones

Frederick William Barrett, né le à Bootle et mort le à Liverpool, est un chauffeur britannique. Après avoir servi comme chauffeur sur plusieurs navires, le , il est engagé à bord du Titanic en tant que chef de chauffe. Le suivant, alors que le navire fait naufrage, Barrett monte à bord du canot de sauvetage no 13 en prenant son commandement et survit ainsi à la catastrophe. Par la suite, il témoigne devant les commissions d'enquête sur le naufrage du navire et continue de travailler dans la marine jusque dans les années 1920. En 1923, après avoir perdu sa femme âgée de 39 ans, il reste à Liverpool et travaille à terre comme ouvrier forestier.

ll meurt d'une tuberculose pulmonaire en 1931.

Jeunesse et carrière

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Frederick William Barrett naît le à Bootle, près de Liverpool. Il est le seul enfant survivant de Henry Charles Barrett (1862-1909), un ouvrier du Devon, et de Mary Barrett (née Morgan) (1864-?), de Birkenhead. Le de la même année, il est baptisé dans l'église Saint-Jean de Bootle[1]. Sa jeunesse est peu connue, mais le recensement de 1891 indique qu'il est charron et son père ouvrier du bois[1].

Barrett décide de se tourner vers la mer lorsqu'il découvre que sa femme est infidèle[2]. La date de sa première sortie en mer n'est pas certaine. En 1903, il entre au service de la Cunard Line à bord du Campania en tant que chauffeur. En 1904, il entre au service de l'Allan Line sert à bord du Parisian et du Cedric. En 1906, il revient à la Cunard Line en servant à nouveau à bord du Campania. Il entre ensuite auprès de l'American Line à bord du City of New York[1].


À bord du Titanic

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Traversée et collision

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Frederick Barrett s'engage à bord du Titanic le , pour la traversée inaugurale de ce dernier.

Le , Barrett est engagé par la White Star Line à bord du tout nouveau Titanic, qui doit effectuer sa traversée inaugurale en reliant Southampton à New York[1]. Engagé en tant que chef de chauffe, son salaire pour la traversée est de 6 £ et 10 s[1]. Il y douze autres chefs de chauffe présents sur le navire[3]. Le Titanic quitte le port de Southampton le , puis fait deux escales ; une première à Cherbourg en France et une seconde à Queenstown en Irlande[4]. Juste après le départ de Southampton, Barrett reçoit l'ordre, avec huit ou dix autres chauffeurs, de vider la soute à charbon de la salle des chaudières no 6 où un incendie a été découvert. L'opération dure jusqu'au et lors de l'inspection, Barrett affirme que la cloison a été endommagée par le feu de haut en bas, la moitié inférieure étant déformée vers l'arrière et la moitié supérieure vers l'avant[1].

Photo des chaudières de l'Olympic, entièrement assemblées et prêtes à être installées à bord du navire. Celles du Titanic étaient vraisemblablement identiques.

Durant la soirée du , Barrett est de service dans la salle des chaudières no 6, avec huit chauffeurs et quatre soutiers[5]. Vers 23 h 40, alors que Barrett est en conversation avec l'ingénieur en second James Hesketh, une cloche sonne et une lumière rouge clignote, signifiant l'ordre de mettre les machines à l'arrêt[5]. Barrett ordonne donc immédiatement aux hommes travaillant dans la salle des chaudières où il se trouve de fermer les volets des chaudières, les portes des fours et de couper le vent pour le feu. Quelques instants plus tard, il sent une secousse puis de l'eau se déverse à cause d'une grosse déchirure sur le flanc tribord du navire[5]. En effet, le Titanic vient de heurter un iceberg et l'onde de choc a fait sauter les rivets et a ainsi ouvert une voie d'eau dans la coque, sous la ligne de flottaison[6]. Barrett et Hesketh se dirigent alors vers la salle des chaudières no 5, au moment où la porte étanche s'abaisse. Là, ils remarquent que les dégâts s'étendent dans cette section. Sur les huit chauffeurs et quatre soutiers qui travaillaient dans la salle des chaudières no 6 à ce moment-là, Barrett se souvient n'avoir vu qu'un seul d'entre eux par la suite. Il s'agit de George Beauchamp[5]. Environ 10 à 15 minutes après la collision, Barrett retourne à la salle des chaudières no 6 avec l'ingénieur Jonathan Shepherd. Selon Barrett, à ce moment-là, l'eau est déjà montée à environ deux mètres et demi au dessus du sol ; à son retour à la salle des chaudières no 5, Herbert Harvey ordonne à tous les chauffeurs de monter, mais demande à Barrett de rester à son poste avec les ingénieurs Shepherd et Wilson. En attendant, les lumières s'éteignent et Harvey leur ordonne alors d'aller chercher des lampes[5]. Ce faisant, les hommes constatent qu'il n'y a pas d'eau dans les chaudières ; Barrett escalade l'échelle de secours et aperçoit deux chauffeurs ; il leur donne l'ordre de rassembler d'autres chauffeurs pour descendre et attiser les feux. Au total, entre quinze et vingt de chauffeurs reviennent et passent vingt minutes à maintenir les chaudières attisées, après quoi ils montent[5]. Harvey demande ensuite à Barrett d'ouvrir un trou d'homme qui leur donne accès à quelques vannes. Après avoir fait cela, Jonathan Shepherd passe devant en toute hâte, mais, l'air étant chargé de vapeur, il ne voit pas le trou et tombe dedans, se cassant la jambe. Barrett et Harvey le soulèvent et le transportent jusqu'à la salle des machines où ils s'occupent de lui. Environ quinze minutes plus tard, un violent jet d'eau se produit alors que la cloison séparant les salles des chaudières no 5 et no 6 cède[1]. Harvey ordonne à Barrett de monter car la section est inondée[5] et Barret ne le revit plus, ni Shepherd[1].

À bord du canot no 13

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Dessin montrant le canot no 15 manquant d'écraser le canot no 13.

Barrett monte et arrive au pont A grâce à une écoutille, se dirige vers la promenade tribord du pont A, puis se déplace vers l'arrière du navire[7]. Il n'y a alors plus que deux canots de sauvetage sur ce pont[8] ; ce sont les no 13 et no 15. Barrett arrive là où se trouve le canot no 13, au ras de ce pont, et ne voit que quelques stewards et quelques hommes et femmes de troisième classe, avec quelques autres femmes de la direction qui se dirigent vers l'avant depuis l'arrière. Le canot no 13 est déjà presque plein lorsqu'il est monte, avec une poignée de personnes qui le suivaient[7]. Il prend le commandement de ce canot[7],[9]. Il entend l'ordre : « Ne laissez plus personne entrer à bord ce canot, les cordes vont céder ! » et le canot est descendu momentanément au niveau du pont B, avant de commencer sa descente complète. Le canot no 15 commence à descendre quelques instants plus tard. Lorsque le canot touche l'eau, il se trouve pris dans la même pompe de vidange d'eau qui a menacé le canot no 11. Il réussit à se dégager et se retrouve à l'emplacement où le canot no 15 va amerrir[10]. Alors que le canot no 13 parvient à échapper à la pompe d'évacuation en se maintenant en arrière, le canot no 15 est descendu sur lui, provoquant la panique alors que les officiers chargés de la descente du canot ne se rendent compte de rien. Barrett doit alors se précipiter pour couper les cordes de son canot et le déplacer pour le libérer, pendant que les occupants du 13 se mettent à hurler, alertant le 15 puis l'équipage sur le pont, qui bloque alors la descente du canot tout juste assez tôt pour éviter une catastrophe[11]. Par ailleurs, la rapidité d'esprit de Barrett a sans aucun doute sauvé la vie des quelque 70 personnes qui se trouvaient dans le canot. Le steward F. Ray témoignera que le canot a été stoppé à 60 centimètres de leur tête[12]. Les deux canots s'éloignent ensuite avec difficulté du Titanic, du fait de leur important chargement. Le canot était tellement bondé que, selon Barrett, le plat-bord était à moins de quinze centimètres au-dessus de l'eau[1]. Barrett prend la barre une fois que le canot no 13 se dégage. Après que le Titanic a coulé, il a cède la barre du canot à un autre membre d'équipage car il a trop froid pour continuer, ne portant que ses vêtements légers conçus pour le travail dans les salles de chaudières surchauffées. Une femme lui prête aimablement un manteau et il s'endort[8]. Le canot atteint le Carpathia à h 45 et est hissé à bord de ce dernier[9].

Commissions d'enquête, poursuite de la carrière et fin de vie

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Frederick Barrett est appelé à témoigner lors des deux commissions d'enquêtes sur le naufrage, l'américaine et la britannique[1].

Peu après le naufrage du Titanic, alors que Frederick Barrett travaille à bord de l'Olympic, il est interrogé par le sénateur William Alden Smith dans le cadre de l'enquête américaine sur le naufrage.

Le suivant, lendemain de l'arrivée des rescapés à New York, les quatre officiers survivants et un certain nombre de marins, dont le veilleur Frederick Fleet, l'opérateur radio Harold Bride, le quartier-maître Robert Hichens et Frederick Barrett sont convoqués pour l'enquête américaine, qui a lieu dans l'hôtel Waldorf-Astoria[13].

Le , un peu moins d'un mois après le naufrage, Barrett témoigne devant Lord Mersey dans le cadre de l'enquête britannique[1]. Son témoignage ultérieur laisse entendre que la cloison qui a cédé pouvait avoir été affaiblie par un incendie qui avait fait rage dans une soute à charbon dans les chaudières[1].

Quelques semaines plus tard, le , alors que Barrett travaille à bord de l'Olympic, le sister-ship du Titanic, le capitaine Haddock fait visiter le navire au sénateur William Alden Smith le cadre de son enquête, l'américaine. Haddock lui fait savoir qu'un de ses chauffeurs a été à bord du Titanic. Smith descend alors dans la salle des chaudières pour parler avec Barrett et se faire une meilleure idée des conditions qui régnaient à bord du Titanic dans les salle de chaudières au moment de la collision et ce qui s'y est passé à ce moment-là[1].

La suite de la vie de Barrett est méconnue. On sait qu'il survit à la Première Guerre mondiale et qu'il travaille encore en mer au début des années 1920[1]. Après la mort de sa femme Mary Ann en 1923, Barrett ne se remarie pas et reste à Liverpool en travaillant à terre comme ouvrier forestier[1]. Atteint d'une tuberculose pulmonaire durant ses dernières années, il meurt le , à l'âge de 48 ans[1].

Le , Frederick Barrett épouse à l'église de Notre-Dame et Saint-Nicolas à Liverpool Mary Ann Jones (1882-1923), fille du charretier Thomas Jones. On ne sait pas exactement combien d'enfants Frederick et Mary ont eu et il se peut qu'un voire plusieurs de leurs enfants n'aient pas survécu à la petite enfance[1]. L'un de leurs enfants connus à ce jour se prénommait Harold (1921-1974). Frederick perd sa femme Mary Ann en 1923, celle-ci n'est âgée que de 39 ans. Il ne se remarie pas et reste à Liverpool. Après la mort de son père en 1931, le jeune Harold est élevé par un oncle à Bootle. En 1951, il épouse Josephine Teresa Berry (1923-2004) et le couple a des jumeaux, Frederick et Susan (nés en 1955). Harold Barrett meurt en 1974 à Liverpool[1].

Dans le film Titanic de James Cameron sorti en 1997, Frederick Barrett est incarné par Derek Lea[14].

Références

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  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r (en) « Frederick Barrett : Titanic Survivor », sur Encyclopedia Titanica (consulté le )
  2. Compton 2012, p. 297.
  3. « Le Site du Titanic », sur titanic.pagesperso-orange.fr (consulté le )
  4. Brewsteret et Coulter 1999, p. 26.
  5. a b c d e f et g « TIP | British Wreck Commissioner's Inquiry | Day 3 | Testimony of Frederick Barrett (Leading Fireman, SS Titanic) », sur www.titanicinquiry.org (consulté le )
  6. Riffenburgh 2008, p. 32.
  7. a b et c « TIP | United States Senate Inquiry | Day 18 | Testimony of Frederick Barrett (Leading Fireman, SS Titanic) », sur www.titanicinquiry.org (consulté le )
  8. a et b Wincour 1960, p. 253-254.
  9. a et b « Composition du Canot N° 13 du Titanic », sur titanic.pagesperso-orange.fr (consulté le )
  10. Halpern 2011, p. 155.
  11. Halpern 2011, p. 157.
  12. Gracie 1998, p. 257.
  13. Piouffre 2009, p. 235.
  14. « Derek Lea », sur IMDb (consulté le )

Articles connexes

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Bibliographie

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  • (en) Nic Compton, Titanic on Trial: The Night the Titanic Sank, Told Through the Testimonies of Her Passengers and Crew, Adlard Coles, (ISBN 978-1408140284).
  • Hugh Brewster et Laurie Coulter, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le « Titanic », Éditions Glénat, , 96 p. (ISBN 2-7234-2882-6).
  • Archibald Gracie et Jack Thayer, « Rescapé du Titanic » et « Naufrage du Titanic », Éditions Ramsay, 1998 (première édition, 1913), 323 p. (ISBN 978-2-84114-401-3 et 2-84114-401-1)
  • (en) Samuel Halpern, Cathy Akers-Jordan, George Behe, Bruce Beveridge, Mark Chirnside, Tad Fitch, Dave Gittins, Steve Hall, Lester J. Mitchman, Charles Weeks et Bill Wormstedt, Report into the loss of the SS « Titanic » : A centennial Reappraisal, The History Press, , 384 p. (ISBN 978-0-7524-6210-3)
  • Gérard Piouffre, Le « Titanic » ne répond plus, Paris, Larousse, , 317 p. (ISBN 978-2-03-584196-4).
  • Beau Riffenburgh, Toute l'histoire du « Titanic », Sélection du Reader's Digest, , 69 p. (ISBN 978-2-7098-1982-4).
  • (en) Jack Winocour, The Story of the Titanic As Told by Its Survivors, Dover Publications, (ISBN 978-0486206103).

Liens externes

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