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La Robonumérique® est un néologisme composé de robotique et numérique, tous deux secteurs parmi les plus dynamiques de l’économie mondiale (Source : Robin Rivaton « Relancer notre industrie par les robots »). Plus précisément, la Robonumérique® a pour définition la robotique augmentée d’un certain degré d’autonomie ou d’intelligence artificielle. En cela, elle se distingue d’une robotique purement mécanique en y introduisant des technologies numériques intelligentes, parfois même intuitives.

Présentation

Le néologisme de Robonumérique® a été proposé pour la première fois par la Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin en 2013. Sous la houlette de Pierre ANDRE et Xavier BERTRAND, la Ville et l’Agglomération de Saint-Quentin ont choisi de miser sur l’innovation robotique et numérique pour porter le développement économique du Saint-Quentinois, territoire industriel aux savoir-faire techniques nombreux.

La Robonumérique® s’installe durablement dans les modes de vie, tant côté professionnel que côté particulier, avec pour objectifs :

• La transformation des modes de productions industriels plus productifs,
• Le maintien des chaînes de production sur le territoire, voir des Robolocalisations ou relocalisations d’industries parties dans des pays low cost, grâce à la Robonumérique® comme on peut déjà le voir dans une certaine mesure aux Etats-Unis,
• La création d’une nouvelle filière d’intégrateurs afin de permettre l’installation de robots,
• L’introduction de nouveaux supports pour lutter contre l’illettrisme, aider les enfants en difficulté – notamment les enfants autistes avec le Robot NAO – ou encore de nouvelles filières pour former aux métiers de demain : roboticiens, programmateurs …

Robotique et numérique : deux filières en pleine expansion

Le numérique, un secteur en forte croissance

Le numérique est à la fois :

• Une filière économique, élaborant des infrastructures, « machines », systèmes, dispositifs, ou procédés qui permettent de produire, comprendre, traiter et diffuser des informations,
• Un outil transversal contribuant à la compétitivité et à l’innovation de l’économie dans son ensemble (logiciels bureautiques, outils de communication, marketing et de vente en ligne, applications sophistiquées, etc.).

C’est le secteur le plus dynamique de l'économie mondiale :

• Dans la plupart des pays développés, son taux de croissance est le double de celui de l'économie,
• Depuis 1995, les TIC ont impulsé la moitié des gains de productivité dans l’UE,
• En 2011, le numérique en France représente 8,1% du PIB, avec 148 Mds€ de chiffre d’affaires, soit 1 million d’emplois en 2011 et la création d’emplois entre 2010 et 2015 est estimé à 450 000.

La robotique, un secteur d’avenir

La robotique comporte deux segments marqués par leur complémentarité, des fonctionnalités proches rendant des synergies et des économies d’échelle possibles :

• La robotique industrielle est le segment de la robotique le plus avancé aujourd’hui, et génère le chiffre d’affaires le plus élevé. Elle permet d’améliorer la productivité des entreprises industrielles en agissant sur la compétitivité prix (baisse des coûts de production) et de la compétitivité hors prix (plus grande flexibilité du processus de production industriel et amélioration de la qualité des produits).

• La robotique domestique et de services (surveillance, assistance aux personnes dépendantes, aspirateurs, robots jouets, etc.) est un segment sur lequel la France est mieux positionnée, notamment grâce à des avancées technologiques réalisées par des PME et start-up. La France est particulièrement innovante en matière d’humanoïdes, ex de Nao de l’entreprise Aldebaran. La France a intérêt à capitaliser sur ces succès pour bénéficier de la future phase de production de masse.

Les prévisions économiques montrent la robotique comme une filière d’avenir :

• Taux de croissance de 8% par an depuis 2000,
• Entre 1,9 et 3,5 millions d’emplois créés dans le monde d’ici à 2020, avec un marché mondial de190 Mds$ en 2018,
• Le plan gouvernemental « France Robots Initiatives » lancé en mars 2013 a pour objectif de positionner la France comme un leader du secteur d’ici à 2020. Il est principalement axé sur le segment des robots de service et le renforcement de l’utilisation des robots par les PME et par l’industrie automobile.