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Marc Paillard[modifier | modifier le code]

Marc Paillard a été un haut-fonctionnaire français, né à Château-Landon (77) le 11 mai 1918; mort à Garches (92) le 15 décembre 2007 [1].

Son père était Directeur d'école, officier de la Légion d'honneur, ancien combattant[2][3] des 2 guerres mondiales, Chef de Bataillon de réserve, Chef d'état-major du groupement de résistance "AS DE PIQUE" (44e régiment d'infanterie clandestin), qui a eu l'honneur d'accueillir le Général de Gaulle à son PC de l'Hôtel Lutetia pris de haute lutte aux allemands, lors de la libération de Paris...

L'un de ses frères était le neurophysiologiste Jacques Paillard.


Marc Paillard

Le Contrôleur Général Marc Paillard a été expert près la commission des transports des communautés européennes à Luxembourg.

Il fut Chargé de cours à l'Ecole nationale supérieure de police et au centre national d'étude et de perfectionnement de la Police Nationale.

Il a rempli auprès des autorités préfectorales, communales et de police, des actions de sensibilisation, de conseil et d'assistance technique, visant notamment les responsables de la circulation dans les grandes villes (Maires ou Adjoints, Commissaires Centraux) , ce qui a permis la constitution dans la plupart des agglomérations importantes, d'une "Cellule Spécialisée de Sécurité Routière" (services Techniques Municipaux -Polices Urbaines) ou d'une Commission de la circulation.

Il a participé à la mise au point des instructions relatives au relais, à l'échelon régional, départemental et local, des grandes campagnes nationales (Rentrée Scolaire sans Accident, Lutte contre I ‘alcoolémie au volant, contre les dépassements des vitesses limites, Port de la ceinture et du casque, Campagne de l'Eclairage et de la Signalisation, la Conduite nocturne, les Accidents de trajet, la Circulation en ville, le 3ème Age, etc....).

Il a entretenu des liaisons permanentes, avec la Direction Générale de la Police Nationale et les Services actifs (Direction Centrale de la Sécurité Publique : Polices Urbaines et C.R.S., Préfecture de Police), afin de sensibiliser tous les acteurs concernés par la prise en charge de la Sécurité Routière.

Il a participé également à la préparation des principales mesures destinées à améliorer la Sécurité Routière, prises au cours de ces dernières années, et à leur mise en application, notamment dans les domaines de la Réglementation, des Contrôles et sanctions, et de l'Information.


Biographie[modifier | modifier le code]

Etudes[modifier | modifier le code]

Etudes au Lycée Lakanal à Sceaux (1927/1936), puis au Lycée St-Louis à Paris (1937).

Etudes de droit par correspondance aux "Ecoles polytechniques" 76, rue Bonaparte - Paris 6° (1943/1944).

Ecole supérieure de police (1946).

Service Militaire et guerre[modifier | modifier le code]

Il est appelé sous les drapeaux en 1938 et effectuera son service militaire en temps de guerre comme Sergent au 30e bataillon de chasseurs à pied à pieds du 2 sept 1939 au 25 juin 1940.

  1. Offensive en Sarre[4] (9 sept.-14 nov.1939): Sarreguemine, Welferding, Kleinblittersdorf, Vittersbourg, Metzing.
  2. A Lunéville (15 nov.1939-18 fév.1940).
  3. Sur les positions de la Nied, Altviller, Merlebach...(19 fév.-29 mars 1940).
  4. Devant Forbach (30 mars-17 mai 1940) : Cocheren, Rossbrück, Holbach.
  5. Mouvement vers l’île de France, organisation des points d'appui en forêt de Compiègne, quartier de Rethondes (19 mai-4 juin 1940).
  6. Campagne de France (5-25 juin 1940): Ormoy-Villers, Esbly, Tigy, Sully sur Loire.

Cité à l'ordre de la première demi-Brigade. Décoré de la croix de guerre, il ne sera démobilisé qu'en 1941 à Limoges où les événements l'on porté.

Policier et Résistant[modifier | modifier le code]

Il trouve un emploi dans la Police en tant qu'Inspecteur de la Sûreté à Limoges en juin 1941, puis secrétaire à Tulle jusqu'en avril 1943 et de nouveau à Limoges au commissariat central. En mai 1943, avec quelques camarades de guerre d'une amicale régimentaire, il rassemble au sein même de la Police les effectifs d'une compagnie formée en majeur partie d'Inspecteurs, Gardiens et Requis du Corps Urbain de la circonscription de Limoges, et fonde le groupe de résistance "Sidi-Brahim", qui devait devenir le "groupe de la résistance urbaine" (G.R.U.) destiné à être rattaché à la deuxième demi-brigade de l'Armée secrète (France). Ce groupe avait pour mission, la recherche et l'exploitation de renseignements de toute nature, susceptible de faciliter l'action de la résistance régionale . Les consignes en interne, étaient de faire échouer toutes les opérations dictées par l'ennemi (prévenir les personnes menacées d'arrestation, en truquant les rapports d'enquêtes effectuées à la suite d'attentats, d'évasions ou autres, de façon à égarer les recherches; établir de faux papiers et cacher des patriotes en situation irrégulière ou des prisonniers évadés...). Grâce à certaines complicités il a pu fournir des matériels auto et l'habillement nécessaires à des actions de sabotage.

Après le Massacre d'Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944, l'Inspecteur de Police Paillard[5] alias "Marc", rédige et diffuse dans toute la région limousine, le premier tract « MONSTRUM, HORRENDUM, INFORME, INGENS [6], dénonçant les atrocités de la Waffen-SS, et le tract intitulé : "Camarades Policiers" appelant les fonctionnaires de police aux armes et à la résistance contre les allemands et les miliciens.

Le G.R.U. fut dissout le 16 août 1944 en même temps que les autres groupes de Résistance existant dans la Police par le nouveau Secrétaire Général de la Police qui exigea que chaque policier résistant reste à son poste pour l'aider dans sa tâche d'épuration et de réorganisation.

Aussitôt après la Libération, Marc Paillard est chargé des fonctions de Commissaire de Police à Limoges jusqu'à sa titularisation à ce poste en octobre 1945.

Carrière dans la Police Urbaine[modifier | modifier le code]

Pour se rapprocher de sa famille qui habite Paris, il postule pour la région parisienne. Il est d'abord nommé à Pontoise en 1947, puis à Saint-Cloud en 1952. Promu Commissaire Principal en 1954,il dirige la Circonscription de St-Cloud, Garches, Marnes la coquette et Vaucresson avec la responsabilité de la première autoroute de France dite de l'Ouest [7] où il va proposer et faire appliquer des mesures pour améliorer la fluidité et la diminution des embouteillages et des accidents routiers.

En 1962, il est chargé de mission en Algérie et devient Chef de la Sûreté à Sidi Bel Abbès pour une courte période, avant son retour à St-Cloud. Il est appelé ensuite à la Sous-Direction des Polices Urbaines en mai 1965, pour diriger le 6ème Bureau en charge de la circulation. Il sera nommé Commissaire Divisionnaire l'année suivante.

Affecté en 1973[8] en qualité de Directeur Départemental des Polices Urbaines du Bas-Rhin et de Commissaire Central de Strasbourg. Il est promu Contrôleur Général de la Police Nationale le 1er janvier 1974.

Nommé à la Direction générale de la Police nationale par arrêté en date du 1er Août 1974, il est affecté à la Direction Centrale de la sécurité Publique et mis à la disposition du délégué à la sécurité Routière le 16 septembre 1974.

Détachement au C.I.S.R.[modifier | modifier le code]

Admis à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 11 mai 1978, il entre au Service Techniques des Routes et Autoroutes (S.E.T.R.A.); il est détaché en qualité de Chargé de Mission auprès du Comité interministériel de la sécurité routière. Emploi qu'il quittera le 11 mai 1983, atteint par la limite d’âge (65 ans).

Contribution dans le domaine de la Sécurité et de la Circulation Routière[modifier | modifier le code]

1945[modifier | modifier le code]

En qualité d'Adjoint au Commissaire Divisionnaire, Chef du Service Régional de la Sécurité Publique à Limoges :

  • Sélection et formation de spécialistes de la circulation en vue de la reconstitution des unités de circulation à Limoges, Périgueux, Châteauroux, Guéret, Tulle.
  • Création d'une Brigade Motocycliste Routière à titre expérimental.

1947[modifier | modifier le code]

En qualité de Commissaire de Police, Chef de la Circonscription de Pontoise :

  • Organisation des premiers cours d'Education Routière à l'intention des jeunes scolaires.

1950[modifier | modifier le code]

  • Le Directeur de la "Tribune du commissaire de police" lui confie la rubrique intitulée "l’Auto-Code" traitant les sujets relatifs à la circulation.

1952[modifier | modifier le code]

En qualité de Commissaire Principal, chef de la Circonscription de St-Cloud et de l'Autoroute de I'Ouest :

  • Élaboration d'une doctrine d'emploi des personnels spécialisés en matière de circulation autoroutière (régulation ; constats d'accidents, relevage et transport des blessés : 1ères expériences de médicalisation des secours en liaison avec l'hôpital R. Poincaré) transmissions ; éducation et information des usagers (rédaction du 1er dépliant sur les règles de sécurité à observer sur autoroute) .

1954[modifier | modifier le code]

  • Chargé de la rubrique "Police et Circulation" dans la Revue Générale d'Etudes de la Police Française (Police-Revue). Cette rubrique sera assurée régulièrement chaque mois durant 25 ans.

1965-1972[modifier | modifier le code]

En qualité de Chef du Bureau de la Circulation à la Sous-Direction des Polices Urbaines :

  • Participation, en liaison très étroite avec la Direction de la Réglementation à toutes les études d'ordre juridique ou réglementaire concernant les problèmes de trafic, les facteurs d'accidents et les moyens à mettre en œuvre pour une sécurité accrue. Il a été associé à l'importante série de consultations et de travaux de la "Table Ronde sur la Sécurité Routière" en participant aux grandes Commissions (infrastructure, Conducteurs, Information) .
  • Effectue de nombreuses enquêtes locales de circulation, à la demande des Maires (Nantes, Auxerre, Strasbourg, Rodez, Toulouse...), et participe à plusieurs congrès internationaux.
  • Contribue à la mise en route du C.N.I.R., à la définition du rôle que devait y jouer la Police Nationale, au recrutement et à la formation du personnel d’exécution. Il est à l’ origine des Bureaux d'étude de la circulation et surtout de Brigades motocyclistes urbaines dans toutes les circonscriptions importantes. La motorisation s'avérait en effet un élément de plus en plus indispensable pour assurer avec toute l'efficacité et la souplesse désirable, les tâches de surveillance et de régulation du trafic dans les zones urbanisées et leurs approches. C'est pourquoi un gros effort a été fait en faveur de brigades motorisées. Sélectionnées dans leur recrutement, instruit, adaptées matériellement et psychologiquement à la circulation moderne, ces différentes formations spécialisées ont obtenu rapidement des résultats positifs. Le Bureau "Circulation" aura pour tâche essentielle de faciliter le travail des Services actifs en leur fournissant la documentation juridique, administrative, technique et professionnelle nécessaires à I ‘orientation judicieuse de leur action en matière de circulation.
  • Création et diffusion d'un Bulletin Trimestriel d'Information (B.T.I.)à l'usage de tous les cadres de la Sécurité Publique. Conçu dans un but essentiellement pratique, il a été bien accueilli dans les Circonscriptions et a contribué utilement à l’indispensable "formation continue" des personnels.
  • Organisation chaque année à I ‘Ecole Nationale Supérieure de police de Cannes Écluses de 12 sessions d’information technique et pratique sur la Circulation Urbaine, à l'intention de 3 catégories de fonctionnaires:
  1. Commissaires de police (6 jours),
  2. Commandants et Officiers (6 jours),
  3. Gradés des Unités de Circulation (15 jours).
  • Intensification de l'action dans le domaine de I ‘éducation routière avec la création d'un Centre Mobile d'Education Routière[9], en tournée vers 40 villes par an, en moyenne comprenant :
  1. Un car cinématographique de 62 places,
  2. Un véhicule "Pneu-Information",
  3. Un centre de contrôle des "2 Roues",
  4. Un diorama, et une télé code..
  • organisation de campagnes d'Information sur les 2 thèmes principaux suivants :
  1. Sécurité des Piétons,
  2. Sécurité des 2 Roues.
  • Multiplication des pistes animées par les moniteurs spécialisés, soit dans les écoles, soit à I ‘occasion des Foires Expositions, et autres manifestations. . .
  • Un effort important a également été entrepris dans le domaine de la lutte contre le bruit et la pollution atmosphérique avec la création des Brigades de Contrôle Technique.

1973-1974[modifier | modifier le code]

En qualité de Directeur Départemental du Bas-Rhin et de Commissaire Central Strasbourg :

  • Création des brigades légères de sécurité spécialisées contre la criminalité urbaine[10].
  • Création et installation de la 1ère "Cellule Technique Spécialisée de Sécurité Routière", en liaison étroite avec la Municipalité et les Services Techniques de Strasbourg.
  • Création d'un "Bureau d'Information des Usagers de la Route".
  • Intensification des actions d'éducation routière dans les établissements scolaires et des cours de recyclage, dans les Foyers et Clubs du 3ème Age.

1975-1982[modifier | modifier le code]

En qualité de Chargé de mission auprès du Délégué interministériel à la Sécurité Routière :

  • Actions de sensibilisation des collectivités locales en vue de la création de "Cellules Techniques de Sécurité Routière". Tous les Maires et Adjoints responsables de la circulation dans les grandes villes ont été visités, ce qui a permis la constitution dans la plupart des agglomérations de plus de 100.000 Habitants, d'une Cellule Spécialisée ou d'une Commission de la Circulation.
  • Formation des personnels techniques et de police, membres des Cellules Techniques. (Stages de Nainville les Roches, Rennes, Rouen).
  • Liaisons permanentes avec la Direction Générale de la Police Nationale et les Services actifs (Polices Urbaines, C.R.S., Préfecture de police).
  • Liaisons avec les autorités préfectorales ; organisation périodique dans les Chefs lieux de Région de "Journées d’Information".
  • Développement des actions éducatives au plan régional, départemental et local. Elaboration des directives particulières relatives au relais de toutes les grandes campagnes nationales d’information (Rentrée Scolaire sans Accident, Lutte contre l'alcoolémie au volant, Port de la ceinture et du casque, Campagne sur I ‘éclairage et la signalisation, Respect des limitations de vitesse, La conduite de nuit, etc...)
  • Participation à tous les travaux allant aboutir aux différentes mesures destinées à améliorer la Sécurité Routière, notamment dans les domaines de la réglementation, des contrôles et sanctions et de Information.

Travaux et publications[modifier | modifier le code]

Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages professionnels : Guide pratique de l'Agent de Police Judiciaire, Guide pratique de Police Routière...

A publié de nombreux articles relatifs notamment aux problèmes de circulation et de Sécurité Routière dans la "Revue de la Police Nationale", "La Tribune du commissaire de Police[11]", "International Police Chronicle", la Revue Générale d'étude de la Police Française, la Revue "Regards sur la France"...

Missions dans les pays étrangers[modifier | modifier le code]

A représenté la Police Nationale lors de plusieurs congrès et missions d'études : Allemagne (Munich, Hambourg) - Belgique (Bruxelles) - Pays Bas (Rotterdam, La Haye) - Danemark (Copenhague) - Suède (Stockholm) - Italie (Rome) - Espagne (Madrid, Barcelone) Portugal (Lisbonne) - Yougoslavie (Belgrade) - Etats Unis (Washington, New-York) - Iran (Téhéran).


Décorations[modifier | modifier le code]

  • Légion d'Honneur (Chevalier : 01.01.1972)
  • Ordre National du Mérite (Officier : 15.12.1976)
  • Croix de Guerre 39-45 (03.07.1940)
  • Croix du Combattant (10.07.1941)
  • Médaille Commémorative 39-45 (27.04.1951)
  • Médaille d'honneur de la Police (17.08.1959)
  • médaille de reconnaissance de la Nation (28.12.95)
  • Médaille de la Jeunesse et des Sports (Argent : 27.05.1971)

Annexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [PDF]« Condoléances »; Garches Magazine / avril 2008.
  2. [PDF]« Les Captifs Délivrés »;par Henry Bordeaux
  3. [PDF]« Photos Guerre »; M-Paillard
  4. Site Web« 30e-bcp en Sarre »; http://30e-bca-bcp-gcm-gc.forum-actif.info/forum
  5. [PDF]« Cartes-identité »; Cartes Identité, Syndicale, Laisser-Passer
  6. [PDF]« MONSTRUM, HORRENDUM, INFORME, INGENS »; Tract autentifié + lettre de reconnaissance rescapé d'Oradour sur Glane.
  7. [PDF]« PC Autoroute de l'Ouest »; Photos Marc Paillard
  8. [PDF] « Nouveau Commissaire central à Strasbourg »; Dernière Nouvelles d'Alsace (DNA) N°78 Avril 1973
  9. [PDF] « Images Campagnes sécurité »; Photos PR-PN
  10. [PDF] « Présentation du Bilan Sécurité par le D.D.P du Bas-Rhin »; Presse d'Alsace /Février 1974
  11. [PDF]« Tribune du commissaire de Police »; Historique / http://le-scpn.fr/fr/

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Les Captifs Délivrés par Henry Bordeaux de l'Académie Française /Pages: 224-227 - Collection Nelson
  • Oradour-sur-Glane : vision d'épouvante par G. Pauchou et Dr. P. Masfrand Charles-Lavauzelle, Imprimeurs à Limoges
  • Guide pratique de l'Agent de Police Judiciaire (Jaquette du Guide (Blandin/Paillard))

Liens[modifier | modifier le code]